CHAPITRE 7 : Mémoire [Modifié et Réecrit]

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J'essuie mes yeux avec l'aide de ma manche et lève la tête, quand je découvre enfin le visage de mon sauveur, et il ne m'est pas inconnu.

L'homme qui vient de me porter secours est en réalité ...

... Jonathan.

* * *

Je ne comprends pas ce qu'il fait ici.

Il vient de me sauver la vie ?
Après ce que j'ai fait à Melyssa ?

Confuse, je recule d'un pas mais il le remarque.

_ Attends, t'en va pas, il faut qu'on parle. Me dit-il calmement, de sa voix grave, douce et profonde.

Mon cerveau fait automatiquement le rapprochement. C'est lui le malade qui est venu me voir quand j'étais paralysée ! Et qui a posé sa main sur ma joue ...

Pourquoi ... ?

Depuis qu'on s'est rencontré, il a toujours été froid et distant, il n'osait même pas me regarder et là, d'un coup, il s'intéresse à moi ? Je n'arrive vraiment pas à le cerner ...

Je reconnais bien cette voix maintenant. Ce mélange parfait comme je disais.

La bonne blague.
Une belle voix de psychopathe surtout.

Cependant, la culpabilité me fait perdre mes moyens et je suis malgré tout sincèrement désolée ...

Je fais un nouveau pas en arrière et me retourne en commençant à partir, mais cette fois-ci, je n'ai pas la force de courir. Mes jambes me brûlent et chaque pas est un vrai calvaire. Je suis encore sous le choc et sous l'emprise de tremblements suite au stress énorme de cette nuit épouvantable et interminable. Malgré tout, la plus grande douleur ne provient pas de mon corps ou de mon mental, mais de mon cœur.

Je m'en veux tellement de ce qu'il est arrivé, tout s'est passé si vite ...

Je voudrais juste remonter le temps.
Mais malheureusement ce n'est pas possible.

Quelques secondes à peine se sont écoulées alors que je marche encore, quand je sens quelqu'un me prendre délicatement par le bras. Je sais que c'est lui, mais je ne veux pas lui faire face. Je n'ai pas le courage d'affronter son regard, ni aucun autre. Les larmes restent bloquées dans ma gorge, ma poitrine me sert tellement que je n'arrive plus à respirer. Pour une fois, ce n'est pas à cause de l'angoisse, mais de la culpabilité. Il n'y a aucun mot pour définir l'immense douleur intérieure que je ressens. À côté de cela, la souffrance physique n'est rien.

_ Malya ...

Il m'a appelé d'une voix étouffée, comme s'il comprenait ce que j'éprouve et qu'il en était désolé. Mais tout ce que j'arrive à faire c'est de me remettre à pleurer, et pour la deuxième fois, il me prend dans ses bras.

Pauvre fille fragile et naïve ...
Tu es capable de rester dans l'étreinte d'un psychopathe ...

Je veux disparaître, m'enfoncer dans le sol, m'enterrer vivante.

Tout sauf exister.

Je ne peux plus supporter ma propre existence ... Pas après ça. Je suis une meurtrière. Il aurait dû me laisser mourir et me faire agresser. Après tout, je le méritais sûrement.

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