𝐓𝐎 𝐋𝐎𝐕𝐄 𝐘𝐎𝐔

4. L'art de la disparition

Akabane est parti. Je me retrouve donc seul dans sa maison. Je crois que c'est la première fois que je me sens aussi nul face à quelqu'un d'autre que mon père. C'est bizarre, mon propre cœur me brûle. Je crois que c'est de la colère... Ou peut-être pas ?

Je me décide finalement à bouger et quitte cette maison qui commençait à m'oppresser depuis que je m'y suis retrouvé seul. Comment Akabane fait-il pour rester enfermer là dedans ? Je continue de marcher dans les rues de Tokyo à sa recherche. Qu'est-ce que je vais lui dire lorsque je vais le revoir ? Est-ce que je dois simplement m'excuser (même si je n'ai pas vraiment la sensation d'avoir tort) pour ce que j'ai dit ? Tout serait beaucoup plus simple si il m'avait simplement écouté.

Allez savoir pourquoi mais je sens mon cœur s'emballer davantage en pensant et repensant à ce qu'il s'est passé. Je ne peux pas culpabiliser, je ne peux pas culpabiliser à cause de lui ! Je suis en colère, oui ! Je suis simplement en colère contre lui.

A force de courir, je fini par arriver dans un parc remplit de gens.
Je suis sûr qu'il est là dedans !!

J'ai beau le chercher, je ne le trouve pas. Je m'approche de certaines personnes pour leur demander si ils ne l'avaient pas aperçu mais rien du tout !

Le rechercher m'a fatigué. Je m'assois sur un banc pour me reposer. Est-ce que je dois vraiment continuer ? Si il ne veut pas alors il ne veut pas. Mais mon père ne comprendrait jamais ça. Le poids sur ma poitrine s'alourdit. Je n'ai pas envie d'échouer... Pas encore.

Et puis, c'est lui, c'est Akabane qui a choisit de se cacher. Moi, je ne peux rien y faire. C'est ça... Si Akabane disparait alors mon père ne pourra rien me dire. C'est peut-être par pur égoïsme, je l'avoue, mais j'ai à l'instant souhaité qu'Akabane disparaisse.  

Je me relève pour rentrer chez moi. Il commence à faire froid et la pluie commence à tomber, le ciel devient sombre.
Il est tard... je devrai rentrer.

Je marche rapidement dans les rues mais mon cœur ne s'allège pas. Mon esprit ne cesse de me crier qu'Akabane est seul, perdu et triste quelque part.

J'ouvre la porte et un gros bruit venant d'un peu plus loin me fait sursauter.
Après quelques secondes, je comprend qu'il s'agit d'un cris.

Sûrement de gars qui doivent se battre... rien de bien grave...
Mais alors que j'allais ouvrir la porte, les bruits continue encore...
Je vais aller jeter un coup d'œil vite fait...

Je me dirige vers la source de ces bruits et arrive devant une ruelle. Je me cache sur le côté et observe ce qu'il se passe.

J'arrive à percevoir des gens à terre et en sang. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Mais alors que je balade mon regard un peu partout, j'aperçois une silhouette de dos.

Cette silhouette respire fort comme si elle était fatiguée.
Elle n'est pas très grande et n'a pas l'air très musclée...

 C'est qui en fait ?

La silhouette se tourne vers moi et nos regards se croise.

Moi : HEIIIN ?!!!

Mais c'est !!! Karma ?!!!
Mais c'est une énorme brute en fait ! C'est vraiment lui qui a mit ces gars à terre ?!

Son regard est étrangement différent de d'habitude... Il semble plus sérieux. on pourrait croire qu'il s'agit de deux personnes différentes.

Karma : Gakushu ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

Moi : Hum ! J'habite à côté et j'ai entendu des cris alors je suis venu.

Karma : Comme...

Moi : Comme ?

Karma me regarde avec des étoiles dans les yeux et un grand sourire.

Karma : Comme un héros !

C'est définitivement la même personne.

Moi : Hein ?!!

Karma : T'es trop cool Gaku !

Moi : Mon nom c'est Asano !

Décidément ce garçon est vraiment chelou.

———————> Quelques minutes plus tard...

Karma : Merci de m'avoir raccompagné ! On se voit une autre fois !

Moi : Ouais, à la prochaine.

C'est étrange... je voulais qu'il disparaisse, finalement j'ai fini par le raccompagner...

C'est la première fois que je me comporte comme ça avec quelqu'un...

C'est vraiment... bizarre.

————————————> A suivre...

J'ai dessiné une nouvelle cover '^' je la trouve super mimi :)