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Depuis des siècles et des siècles nos deux clans s'attaquent mutuellement. Le chef change de génération en génération. Cette année, mon père est mort et m'a céder sa place au seins du clan. J'ai jamais été particulièrement proche de lui, la seule chose que nous avions en commun était la guerre. Mon commandant me sort de mes pensées.

-Kuroo, le clan ennemi à prévu d'attaquer ce soir. Sakusa comme tu le sais, est en infiltration et à découvert leur plan. (Kenma)
-On va attaquer en premier alors. Fais passer le message aux autres, on passe en plan C. (Kuroo)

Je vois Kenma s'éclipser. Comme toujours, mon meilleur ami est toujours aussi direct quand il s'agit de guerre. Il joue bien son rôle. J'ai bien fait de le nommer mon bras droit quand j'ai reçu l'honneur d'être le nouveau chef. Je regarde autour de moi, le bureau toujours aussi plein de paperasse, les rideaux des fenêtres fermées, la grande armoire qui doit bien avoir minimum cent ans. Toutes ses choses ne me correspondent pas, mais je n'ai pas du tout le temps d'y remédier. J'ai une guerre à gagner.

PDV: Suna

Je vois mon chef faire les cents pas dans son bureau. Quand on s'apprête à attaquer il agit toujours comme ça. Sous ses aires de chef hautin se cache un petit garçon terrifié.

-Vous êtes sûr que c'est la bonne stratégie d'attaquer ce soir? (Suna)
-Quoi faire d'autre, on va pas rester les bras croisés, mon royaume est sur le bord de s'effondrer. (Daishou)
-Je vois, si vous avez pas besoin de mes conseils je vais disposer. (Suna)
-Non reste, on est jamais à l'abri des embuscades. (Daishou)
-Autrement dit, vous ne faite pas confiance à vos gardes du corps? (Suna)
-Si vous préférez, je peux les remplacer. (Suna)
-Je peux faire confiance à personne ici à part toi. (Daishou)
-C'est très flatteur. (Suna)

C'est rare de recevoir des compliments de la part du chef. D'habitude il est plus tôt du genre " tu peux faire mieux " ou encore "c'est médiocre recommence ". Mais cela dit, c'est un excellent chef qui sait prendre les bonnes décisions et je le respecte pour ça. Je m'assoie sur la banquette près du grand vitrail qui sert de fenêtre pour lire un livre que j'ai au préalable été chercher dans la bibliothèque. J'entends la pluie commencer à tomber. Rien de plus relaxant. Je poursuit ma lecture sous le crépitement de la pluie.

-Il parait que leur chef est mort. (Daishou)

Je lui réponds sans faire plus attention à lui tout en continuant ma lecture.

-Son fils à pris la relève. (Suna)
-Il s'appelle comment? (Daishou)
-Pourquoi tu veux savoir, il t'intéresse? (Suna)
-Non, juste que j'aimerais connaître mon adversaire. (Daishou)
-Je vois, son nom est inconnu. Même notre infiltré n'en sait rien. (Suna)
-Il est incapable de savoir le nom de quelqu'un, sérieux? (Daishou)
-Personne ne connaît son nom à part son fidèle bras droit Kenma Kozume et quelques proches. (Suna)
-Il faudrait envoyer quelqu'un pour lui soutirer les informations. (Daishou)
-Tu penses à qui exactement? (Daishou)
-On a une jeune recrue plutôt prometteuse. Il a réussi tout les tests haut la main. Il s'appelle Hinata Shoyo. (Suna)
-Comment savoir qu'il ne nous trahira pas? (Daishou)
-On a aucun moyen de le savoir, il va falloir jouer sur un coup de chance. (Suna)
-Si tu le juge prometteur alors je te fais confiance. (Daishou)

Je le vois se plonger dans le travail accumulé. Daishou est quelqu'un de très manipulateur, ingénieux, fouineur et surtout malicieux. On a plusieurs traits en commun mais ce qui nous différencie le plus c'est que lui, il est têtu et rancunier. À la moindre fautes, il peut t'en vouloir à vie. Alors que moi, je te boude trois jours et j'en ai marre. Moi et lui nous nous connaissons depuis toujours, nous avons été élevés comme des frères. Ma mère avait le même statut que moi présentement et sa mère était la cheffe, la cheffe la plus puissante jamais connue. C'est la première de la lignée des Suguru à être une cheffe. D'habitude, c'est plutôt les hommes qui ont se rôle mais selon moi, les femmes ont aussi le droit au pouvoir. Chez nous, les rôles sont héréditaires. Chacun hérite son statut de ses parents. Personnellement, j'aurais préféré ne pas à avoir ce rôle. La guerre, je la déteste, je la fuie comme la peste, mais comme ma mère m'a céder sa place, je n'ai d'autre choix que de me plier au règlement. Ma mère était à la fois le bras droit de la cheffe mais aussi une guerrière hors paire. Je l'admire beaucoup, mais jamais je pourrais devenir comme elle.

Je t'aime, idiotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant