FIRST

Chapitre 15

   -Comment a-t-il les moyens de payer tant de choses ? Souffle Deux, impressionnée par sa chambre.

-Il est directeur de casino, enfin d'après Tristan, répondais-je en m'asseyant sur immense son lit tout autan confortable que le mien.

La chambre de Deux se trouvent juste à côté de la mienne, pour mon plus grand bonheur. Je remarque qu'effectivement j'ai la plus grande chambre des couloirs, étant circulaire, mais je ne me sens pas privilégiée pour autant. Du moins je m'en empêche, cela me dérange de savoir que je suis sa « préférée ».

-Tu as confiance en lui ? Me demande-t-elle à propos de Tristan, tout en observant chaque tenue que contient son armoire.

-Totalement, pourquoi ?

-Je ne sais pas... Simplement je ne le connais pas et c'est un homme. Et les hommes ici, sont nos ennemis.

J'opine mais ne réplique pas. Je peux comprendre son ressenti, plus que n'importe qui. Simplement Tristan était mon seul allié lorsque j'étais seule et maltraitée, j'ai immédiatement senti que je pouvais lui faire confiance.

-Que sais-tu de lui ? Me questionne-t-elle en frôlant désormais des doigts les livres de la bibliothèque.

-Eh bien, il est jardinier et un peu l'homme à tout faire. Et il hait Loïc de tout son être.

Elle se tourne vers moi quelques secondes puis fronce les sourcils.

-Quoi, c'est tout ?

-... Oui.

En y réfléchissant, il est vrai que je ne connais rien de lui, de sa vie et de comment il en est arrivé là.

-Comment peux-tu être sûre qu'il est digne de confiance ?

-Je... Ecoute je n'ai aucun argument le concernant mais il a été le seul à m'aider cette dernière année, le seul qui m'ait un minimum fait sentir vivante. Le seul qui ne nous ait jamais rejoins dans ce sous-sol et le seul qui prend soin de nous et nous soigne. Je le sais Deux, c'est tout, déblatérais-je si rapidement que le souffle me manque.

A son tour elle hoche la tête puis s'installe à mes côtés. Elle se frotte les mains contre son visage et je remarque ses poignets vierge de toutes cicatrices. Après mes vilaines blessures ils ont décidé d'arrêter d'attacher les filles, savoir que Deux a au moins pu échapper à ça me réchauffe le cœur. Mais à côté je comprends que je suis le crash test, celle qui subit. Les paroles de Loïc me reviennent soudainement en mémoire et j'en saisi tout le sens désormais : « J'apprends tout avec toi. ».

Par réflexe je tente de cacher mes cicatrices boursouflées et violettes avec les manches de ma robe blanche et me concentre sur la magnifique brune en face de moi.

-Je suis peut-être paranoïaque, souffle-t-elle les yeux dans le vide. J'ai l'impression que tout autour de moi s'effondre et que... On ne peut faire confiance à personne.

-Et tu as raison, lui murmurais-je en prenant ses mains dans les miennes. Tous ici sont tarés pour ne serait-ce qu'y vivre. Mais ne doute pas de moi, pour Tristan cela prendra le temps dont tu auras besoin, mais moi je serai toujours là.

Elle me sourit puis serre mes mains en guise de reconnaissance. Mais elle n'a pas à l'être. Si elle savait comme sa présence ici me fait bien.

-Tu peux rester avec moi cette nuit ? Murmure-t-elle presque timide. J'ai peur que l'un d'entre eux...

Elle ne finit pas sa phrase mais je sais très bien de quoi elle parle. Au sous-sol les hommes venaient à toute heure, même la nuit. Ils fichaient bien que vous pouviez dormir.