Je les hais.
Ces voix. Dans ma tête.
Elles me percent le crâne. Elles me font saigner de l'intérieur.
Je les hais.
Et pourtant elles sont là.
Toujours.
Encore.
Constamment présentes pour me rappeler leur existence.
Constamment présentes pour me torturer de l'intérieur.
Comme si je pouvais les oublier.
Je les ignore. C'est tout.
Les oublier, c'est bien trop dur. Bien trop douloureux.
Bien trop impossible.
Alors je me tais. Je souris. Pour cacher la souffrance.
Pour ne pas leur montrer.
Je les hais.
Ces gens. Dans la rue.
Ils te jugent en un coup d'oeil. Sans regarder ton passé. Ni ton vécu.
Je les hais.
Et pourtant, ils te fixent.
T'observent.
Sans relâche.
Alors je souris. Pour ne pas qu'ils entendent les voix.
Pour ne pas qu'ils me regardent comme un chien battu.
Car je suis faible.
Je lutte sans force. C'est tout.
Je ne tiendrai pas longtemps, c'est bien trop dur. Bien trop pesant.
Bien trop éprouvant.
Alors je me tais. Je n'ai plus de voix de toute façon.
Je me tais.
Je les laisse parler.
Et puis, je ferme les yeux.
Je les écoute. Une dernière fois.
Et je m'écroule.
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My texts
PoetryJe vole à travers les nuages Je vole a travers les orages Je vole Volant des mots aux passants Je vole et attrape une plume d'oiseau Pour écrire en lettres d'argent Les mots Volés au gré du vent