Elle était assise devant moi. Seule sur sa banquette dans le métro, entourée des gars bourrés qui rentrent de soirée, encore sur leur nuage. Elle était assise devant moi, les yeux cachés par ses lunettes noires, comme une barrière au monde réel. Elle ne paraissait accorder aucune attention à personne, son casque calé sur ses oreilles, coloré d'étranges dessins. Ses lèvres bougaient au rythme de la musique, recouvertes d'une couche de rouge à lèvre pimpant. Elle était assise devant moi, ses cheveux pourpres ondulés lui cachant ses épaules dénudées. Elle n'était couverte que d'un simple haut noir en cuir, orné de trois badges affichant des noms de groupe de rock qui me sont inconnus, et d'un collant à pois déchiré surmonté d'une jupe rouge. Ses baskets jaunes et rose à pointes tapaient le sol en suivant le rythme de sa bouche, murmurant des paroles à voix basse, un sourire sur les lèvres. Elle était assise devant moi, là. Mais pas tout à fait.
Elle était assise devant moi, mais dans son monde.
J'aurais voulu tendre la main. Pour la rejoindre.
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My texts
PoetryJe vole à travers les nuages Je vole a travers les orages Je vole Volant des mots aux passants Je vole et attrape une plume d'oiseau Pour écrire en lettres d'argent Les mots Volés au gré du vent
