Bonne lecture !
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Cody a effectivement un programme, et Peter se surprend à presque oublier la raison de leur sortie.
Ils ont déjà fait des choses ensemble : tante May commence à bien connaître Cody, et ils traînent de temps en temps après les cours, tout comme pendant les pauses. Ils sont amis. Ils font des sortis. Mais en général, ça ne commence pas par une semi-déclaration devant Spider-man.
Ni par des mains qui se frôlent, des sourires en coin, et de petits rougissements que Peter refuse d'admettre.
— Alors, voilà mon plan. Tu te souviens de la dernière fois où Ned et MJ avaient vu un film apparemment culte et que nous deux on avait genre, aucune idée de ce dont ils parlaient ?
Peter acquiesce, car ils ont passé une matinée entière à parler de ce film. À base de « bande d'incultes », blablabla. MJ a soupiré, Ned a semblé ravi de (pour une fois) se trouver du côté des gens acceptables, et en demandant à Mr Stark quelques jours plus tard, Peter a eu le droit à la réponse « sans vouloir te vexer gamin, personne ne s'est encore habitué à la manière dont tu cites des films de geek des années 90 en plein combat : tes goûts sont particuliers ».
Très bien.
— Et bien j'ai trouvé une séance pour un remake. Il dure bien moins longtemps que celui dont ils nous parlaient, et comme ça on pourra aller manger un bout après. C'est un petit cinéma, pas trop loin. Si ça te va...
Bien sûr que ça lui va : Peter lui donne un coup d'épaule qui lui est rendu, et ils font le reste du chemin en parlant de films bien meilleurs, et d'adaptation de romans que Cody a lu. Il y a du monde dans la rue à cette heure-là, et Peter sent petit à petit son métabolisme affamé se réveiller. Il mange au moins le double de ce qu'il avalait à l'époque, et il commence déjà à avoir faim car c'est normalement l'heure du goûter. Il espère simplement que le film ne va pas durer trois heures, car si c'est le cas on le mettra dehors bien avant la fin avec tout le bruit que va faire son ventre.
Mais, heureusement pour lui (et pour Cody qui lui a lancé des regards ennuyés et désespérés pendant tout le long du film), il n'a pas fait trois heures. Pour être honnête, Peter n'a pas vraiment tout suivi : il était bien trop perturbé par les commentaires incrédules de Cody, ses critiques pleines de soupirs, et la proximité de son bras. À un moment, son ami s'est penché vers lui et Peter a sursauté si fort qu'il en a rougi.
L'expression ravie sur le visage de Cody en apercevant sa réaction a manqué de l'achever.
À présent, alors que le ciel se couvre un peu, ils viennent tout juste de récupérer leurs commandes au vendeur de sandwich préféré de Peter. L'homme a haussé un sourcil devant Cody, mais a quand même offrit un sourire amusé à Peter : « tu traînes trop, petit. Si ma fille sortait autant que toi, je serais le plus malheureux des pères ».
Peter n'a jamais trop osé répondre à cela, et il a marché sur le pied de Cody en le voyant ouvrir la bouche. Ils sont ressortis du magasin avec leurs commandes, et Peter a insisté pour qu'il mange au llieu d'essayer de se disputer avec tout le monde.
— Alors ?
— C'est... super bon. Merde, c'est vraiment cinq dollars ?
— Et ouais. Les meilleurs sandwichs du Queens. Tout le monde va au resto de l'avenue plus bas, mais ils mettent vraiment trop de pain. Ceux-là sont... parfaits.
Peter en a pris trois, pour la peine. Cody n'a même pas fait une seule remarque : c'est encore une chose chez lui. Il ne commente pas la quantité de nourriture qu'avalent les gens, ou encore la manière dont ils s'habillent (il peut dire « hey mec j'aime bien ton pull » mais jamais « pourquoi tu t'habilles aussi large » ou « tout en noir » ou peu importe). Il évite de dire des choses déplacés, et perd son sang-froid à la première occasion.
Ils ont le temps de s'éloigner de quatre ou cinq pas avant que les poils de la nuque de Peter ne se dressent.
Tante May, depuis qu'elle est au courant, appelle ce phénomène son « petit chatouillis », résultat Happy aussi appelle ça ainsi, et pareil pour Mr Stark. Peter aimerait bien que ce super sixième sens porte un nom bien plus classe, mais il n'a pas encore été inspiré alors malheureusement, ça reste implicitement un petit chatouillis.
Un petit chatouillis à l'arrière de sa tête, qui lui hurle presque « DANGER ».
Peter a tout juste le temps de lâcher ses sandwichs, de se retourner, et de tendre la main. De l'autre côté, à trois rues de là, il sent les trois voitures arriver vers eux : des braqueurs de banque qui s'enfuient en grillant tous les feux rouges, et deux voitures de police qui se font lentement distancer.
Peter sent la balle qui vient faire éclater la roue de la voiture de gauche, il sent la panique du policier qui conduit, il sent le coup de volant, et il sent le moment même où la voiture s'échappe et glisse en direction du trottoir.
En direction de Cody et lui.
Il tend la main, attrape Cody pour ne pas qu'il se fasse mal, et la seconde suivante le côté droit de la carrosserie s'écrase contre sa paume alors qu'il s'abaisse par réflexe : tout devient affreusement silencieux dans sa tête, alors même que le bruit explose autour d'eux.
Il y a un instant de flottement. Le regard concentré de Peter rencontre celui, terrifié et incrédule, de Cody.
— Oh mon dieu, les jeunes vous n'avez rien ?
Une femme habillée d'une uniforme ouvre la portière que Peter vient d'enfoncer, et elle pose sur eux son regard écarquillé.
— Ça va, souffle Peter. Je crois... que le poteau a arrêté la voiture.
Il pointe du doigt le fameux poteau qui touche à peine l'arrière du coffre, et qui en plus n'a pas la moindre égratignure. La femme acquiesce lentement, légèrement sonné.
— Les secours vont arriver, ne bougez pas. Je vais aider mon collège et... et ne bougez pas.
Elle tapote l'épaule de Peter, et il lui renvoie une expression pleine de sympathie : cette femme vient tout juste de manquer de finir dans le décor, et ses mains tremblent légèrement.
À peine a-t-elle disparu derrière la voiture que Peter se retourne vers Cody. Ce dernier le fixe, la bouche close : son teint est un peu mal, et il est toujours à moitié accroupi sur le sol. Son regard dévie lentement de la trace sur la portière jusqu'à la main de Peter.
Très lentement, son sourcil se hausse.
— Le poteau ? articule-t-il silencieusement.
Peter grimace.
— Désolé.
— Tu...
— Attends l'ambulance, d'accord ? On sait jamais. Je vais...
Il déglutit, puis lance un coup d'œil en direction du bout de l'avenue où on disparu les deux voitures restantes. Son costume est dans son sac à dos.
— Envoie moi un message. Peu importe quoi. Juste pour savoir si ça va. Je dois...
Il se mord la lèvre. Tout est trop rapide, mais il n'a pas le choix : il tapote l'épaule de Cody, puis le dépasse afin de courir vers la ruelle déserte la plus proche.
Une minute plus tard à peine, Spider-man s'envole et se balance d'immeuble en immeuble en direction des braqueurs en fuite.
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Un ciel de béton || Spider-man
Fanfiction| Spider-man x OC | Fiction terminée | Un jour, Spider-man sauve un garçon. Le lendemain, le même garçon arrive dans la classe de Peter en tant que nouvel élève. Un nouvel élève qui se met un peu trop vite en colère, et qui n'hésite pas à mettre so...