Partie 2

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Le cerveau de Chat Noir se stoppa immédiatement. Non, il ne pouvait décemment pas partir après ce qu'elle venait de lui dire.

-Je ne pourrais pas le faire alors j'ai besoin que tu désinfectes cette blessure, s'il-te-plait. Je sais que tu as ce qu'il faut, tu me l'as dit il y a plusieurs années.

Il est vrai qu'il emportait toujours le nécessaire au cas où il se blesserait juste avant un shooting photo ou une compétition d'escrime. Et il le faisait toujours. Il n'avait pas grand-chose mais le stricte nécessaire.

Mais, d'habitude, ces produits servaient pour son propre corps. Et non pas celui de sa partenaire. Une partenaire diablement sexy pour qui il avait longtemps eut des sentiments. Et aujourd'hui, même si Marinette était ancrée dans son cœur et son esprit, il ne pouvait pas ignorer le fait que sa partenaire s'était elle aussi terriblement embellie. Et, un super-héros ne pouvait pas passer à côté un appel à l'aide. Même si cet appel à l'aide venait d'un autre super-héros.

Alors déglutissant difficilement, il resta un instant bloqué, les yeux fixés sur le dos de Ladybug qui elle-aussi resta silencieuse, laissant son partenaire faire son choix. L'esprit de ce dernier fusait à mille à l'heure, pensant à divers choses tout aussi différentes les unes que les autres. Il pensa à l'héroïne en face de lui et aux sentiments qui l'avaient habité pendant trop longtemps, des sentiments aussi destructeurs que son super pouvoir. Il pensa à son père et à sa réaction s'il venait à apprendre dans quelle position il se trouvait. Il pensa à Nathalie qui bien qu'avec son caractère de robot qu'elle avait adopté après toutes ces années de service chez lez Agreste l'aurait probablement conseillé, même un tout petit peu. Il pensa aux parents Dupain-Cheng qui devaient probablement se demander où il était passé. Il pensa à son kwami qui allait encore lui passer un savon. Il pensa à Maitre Fu qu'il aurait bien aimé oublié en cet instant tant il voulait dévoiler son identité secrète à sa coéquipière et lui révéler son hésitation. Il pensa enfin à Marinette. La belle Marinette. Sa belle Marinette qui devait se poser mille questions sur son absence. Il pensa au combien il souhaitait à ce moment se téléporter dans ses bras.

Mais Ladybug avait besoin de lui. Et jamais il ne voudrait la laisser tomber. Même si ses sentiments pour elle n'étaient plus là, elle restait sa meilleure amie, sa coéquipière de toujours. Alors il pria mentalement pour que Marinette lui pardonne et s'avança lentement vers la jeune femme.

S'il était déjà grand auparavant, il avait bien poussé depuis leur premier combat et faisait maintenant une bonne tête de plus qu'elle. Alors qu'il s'arrêtait derrière elle, il la sentit retenir son souffle un instant, comme si une tension venait de se créer par ce simple rapprochement. Mais Chat Noir voulait ignorer son cœur qui battait la chamade, ignorer ce trouble qu'ils devaient tous deux ressentir. Il pensa alors à Marinette et son esprit s'apaisa. Ses yeux voyaient Ladybug mais sa tête rêvait de Marinette.

Jugeant qu'il était assez proche, le héros s'arrêta et leva tout aussi lentement sa main pour chercher la petite fermeture éclair du costume de sa partenaire. Il savait pertinemment qu'il y en avait une puisque lui-même possédait la sienne. Ils n'avaient cependant jamais eu à les utiliser. Du moins pas en présence de l'autre. Et ils allaient expérimenter cette découverte aujourd'hui. Et dans un geste légèrement incertain, il commença à abaisser doucement la fermeture, dévoilant peu à peu la peau laiteuse de Ladybug. Cette scène semblait familière... Non ! Non ! Ladybug était en face de lui ! Pas Marinette ! Pas Marinette !

Recentrant son esprit sur la tâche qu'il avait à faire, il continua sa progression et dans un geste qui lui parut naturel, plaça son autre main sur la hanche de l'héroïne lorsque la fermeture devint plus difficile à descendre. Ce simple geste le plongea dans des souvenirs et le transporta plusieurs mois dans le passé. C'est le hoquet de surprise de la jeune femme qui le réveilla. Mais ce qu'il ne vit pas, ce fut les nombreux soupirs, presque des gémissements, que Ladybug tenta de dissimuler le plus possible. Lui-même, s'il n'imaginait pas ce qui se tramait dans la tête de la brune, était parcouru de vives bouffées de chaleur dans le bas ventre qui le dérangèrent. Pourquoi ressentait-il cela à ce moment ? Il avait oublié Ladybug et il était heureux avec Marinette ! Pourquoi venir tout gâcher maintenant ?

J'ai besoin d'aide !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant