Kimetsu No Yaiba : La fleur de glycine et la flamme éternelle (Rengoku x Reader)

2nd Chapitre : Une soirée embrasée

Je n'ai cessé de travailler toute la journée pour m'occuper des blessés, au point de voir que le soleil venait à peine de tomber une fois que j'eus le temps de lever la tête pour observer la nature à travers la fenêtre. Sans m'en rendre compte, la journée venait de s'achever et la fatigue apparut tout à coup pour me poser des poids invisibles sur mes épaules. En voyant mon état actuel, ma mère m'accorda une grande pause pour que je puisse me délasser un peu. Notre domaine a été construit de façon à ce qu'on possède une cour intérieure pour pouvoir profiter du dehors sans être exposé aux démons. Certains pourfendeurs éclopés en jouissaient de pouvoir admirer la lune ou nourrir les carpes de l'étang qui se trouvaient à côté de moi. La soirée s'annonçait prometteuse lorsque j'entendis ma petite sœur jouer du shamisen au plus grand plaisir des blessés et de ma mère. Je fermai les yeux pour en profiter davantage et je bougeai la tête au rythme de l'instrument jusqu'à ce que j'entende un énorme cri sortir d'une des chambres.

"- DÉLICIEUX !"

Je reconnus aussitôt cette voix particulière et me mis à soupirer. J'avais complètement oublié l'existence de ce kinoe. Je me précipitai dans la chambre de ce dernier quand je le vis déguster le repas que j'avais posé à son chevet dans la matinée.

"- Vous en faites du bruit pour un repas refroidi ! Savez-vous quelle heure il est ?"

"- DÉLICIEUX !"

"- Monsieur Rengoku ? M'avez-vous entendu ?"

"- NON JE N'EN AI AUCUNE IDÉE ! Je viens de me réveiller à l'instant et quand j'ai vu ce succulent repas posé à mes côtés je n'ai pu m'empêcher de me servir !"

Je le vis tourner la tête en direction de la fenêtre, le regard stoïque, puis reprendre son sourire éclatant.

"- Il fait déjà nuit ?! J'ai dormi assez d'heures comme cela ! Désormais, je dois m'entraîner !"

Mais cet homme serait-il fou ? Je m'avançais vers lui qui commençait à se lever pour lui donner un coup de baguettes sur le front. Rengoku semblait perdu suite à mon geste et pencha la tête d'un air interrogateur.

"- Je voulais simplement vous aider à ranger !

- Mais vous venez de dire que vous alliez vous entraîner et non ranger !

- On peut aider les autres tout en s'entrainant ! C'est là le devoir d'un pourfendeur !"

J'étais perplexe par ce qu'il venait de dire mais je n'allais pas refuser une opportunité pareille. Après m'être massée un peu les tempes, je finis par lui désigner les plats qu'il venait de dévorer auparavant.

"- Je vous préviens d'avance, si vos blessures se réouvrent, je ne changerai pas vos bandages.. Prenez vos couverts et suivez-moi..

- D'accord mademoiselle !"

Je sentis que mes joues étaient rouges de honte lorsqu'il m'appela de la sorte. Comment pouvait-il savoir que je n'étais pas mariée ? Donnais-je l'impression que j'étais une vieille fille ? Ma mère n'avait pas encore trouvé un prétendant pour moi et j'avais le sentiment que ma soeur allait avoir un mari avant moi. De plus, ma sœur cadette était très aimée des hommes comme les pourfendeurs. Elle était patiente et savait comment leur parler pour les apaiser, ce que je n'arrivais pas à faire. J'admirais vraiment ma soeur pour cela et j'essayais de la prendre comme exemple afin d'être une femme aussi parfaite qu'elle.. Je sais que je ne donne pas l'impression d'être l'aînée, mais bon.. Pour vite oublier ce qu'il venait de se passer, je me rendais rapidement en direction du point d'eau que nous utilisons pour laver la vaisselle. Le jeune homme continuait de me suivre sans broncher et commença même à nettoyer ses plats sans que j'eus le temps de lui dire ce qu'il devait faire. J'entrepris de faire la même chose sans regarder ce qu'il était en train de faire, voulant me concentrer sur ce que mes tâches. Je réalisais très vite qu'il s'agissait d'une grossière erreur. J'entendis un "crac" venant des mains de Rengoku. Il venait en effet de briser une assiette alors qu'il la frottait tout simplement. Je me suis mise à soupirer, me demandant s'il allait pouvoir se rendre utile.