Coraline [Vengeance 2]

Prologue

PDV Coralie

« Cora ! Viens faire une pause.

- Je ferai ma pause tout à l'heure. Je vais finir ça avant.

- Tu n'as pas fais de pause depuis ce matin, et tu n'as pas encore mangé alors viens faire ta pause. Te noyer dans le travail ne sert à rien. Tu as déjà fais un malaise hier. Écoute ton corps et ne le pousse pas à bout. Viens manger maintenant. Tu pourras faire ça plus tard. Malgré moi, je l'écoute et m'installe à coté de lui pour manger. Tu vas peut être trouver que je ne m'occupe pas de mes affaires mais je pense que tu travailles trop. Tu travailles toute la semaine avec moi, tu travailles une nuit sur deux et en plus tu travailles sur ta marque pendant ton temps libre. Je ne sais pas si c'est parce que tu as besoin d'argent ou non, ça ne me regarde pas mais tu ne pourras pas continuer comme tu fais là. Ton corps ne supporte plus ton rythme et si tu ne ralentis pas tu pourrais mettre ta santé en danger.

- Marc, tu es très gentil, je t'apprécie beaucoup mais tu restes mon patron et ma vie ne te regarde pas. J'ai besoin de travailler.

- Tu veux vraiment jouer à ça Coralie ? Dans ce cas tu es suspendue, je ne veux pas te voir ici avant la semaine prochaine.

- Quoi ? Tu ne peux pas me faire ça !

- Ta vie ne me regarde pas mais ta santé oui. Imagine que tu fais un malaise en conduisant, ou en portant des charges lourdes ?Je ne peux pas te laisser comme ça. Alors tu prends cette semaine de vacances et tu réfléchis. Sérieusement, combien te rapporte les nuits ? Tu peux largement t'en passer. S'il le faut je te fais une promotion mais ne continue pas ce travail. Je ne suis même pas sûr que ce soit légal de travailler autant.

- L'argent ne m'intéresse pas. Je ne veux pas de cette promotion.

- Alors quitte ce boulot. Tu auras plus de temps pour ta marque. D'ailleurs, comment elle avance?

- Je vais y réfléchir. Et j'ai rendez-vous dans deux jours pour aller mettre nos premiers produits dans la boutique du centre-ville.

- C'est super ça ! Bon, tu as finis pour aujourd'hui, rentre chez toi et repose toi. » Comme il me l'a demandé, je rentre chez moi. Je prends une douche bien chaude et je vais me reposer.

Marc m'a accueillit il y a 4 ans. On s'était rencontré dans un bar, là où je travaillais. On avait fait connaissance et il m'avait proposé de travailler pour lui. J'ai essayé et comme ça me plaisais alors j'ai accepté. Il m'a beaucoup aidée à aller mieux, à me remettre en forme. Il fait très attention à moi, il est très protecteur. Je comprends qu'il veuille que j'arrête de travailler en boîte de nuit. C'est vrai que ça ne m'apporte rien de positif alors je vais sérieusement y réfléchir.

J'ai passé mon premier jour de vacances à rattraper les nouveaux épisodes de mes séries que je n'avais pas eu le temps de regarder. Le deuxième jour, je devais aller dans la boutique avec Milo. Lorsqu'il toqua chez moi, je l'invitai à boire un verre avant de partir à notre rendez-vous. C'était notre première activité officielle de notre marque. Lui, tout comme moi, était stressé. Nous partons et arrivons quelques minutes plus tard. Nous entrons dans la boutique, les mains pleines de cartons. Nous nous en débarrassons rapidement en les posant devant l'accueil. Une jeune femme nous accueillit. C'était elle. Celle dont je rêvais toutes les nuits. Celle qui hantait mes pensées. Je l'avais reconnue immédiatement. Elle avait toujours sa splendide chevelure blonde, ses courbes et sa peau qui me rendait folle d'envie rien qu'en les regardant, et ses yeux magnifiques qui m'hypnotisaient.

Sans que je puisse les contrôler, mes larmes, que j'essayais de retenir depuis un bon moment, coulèrent vivement sur mon visage. Il y avait un peu de joie de la revoir mais surtout, je repensais au mal que je lui avais fais. Elle ne méritait pas cela, comme je n'avais pas mérité d'être harcelée. Comment pouvoir la regarder dans les yeux après ce que je lui ai fais. J'ai joué avec elle, et je me suis certainement fais plus de mal à moi qu'à elle. Pendant que je restai immobile, j'ai pu voir une larme sur son visage. J'avais envie de la prendre dans mes bras, de l'embrasser, de lui demander pardon, de tout recommencer.

« Isa... » C'est tout ce que j'avais pu dire avant de partir, lâchement. Je ne pouvais pas rester à ses côtés, je ne pouvais pas lui demander pardon après tant d'années et tant de souffrance.