Chapitre 4

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PDV Coralie

Je venais de tout lui expliquer. C'était difficile de tout avouer, de repenser au mal que je lui ai fais.

Sans savoir vraiment pourquoi, je m'approchai d'elle et la serrai dans mes bras. Au début, je la sentais tendue et réticente, puis elle resserra cette étreinte.

« Merci de m'avoir expliqué.

- Je suis terriblement désolée de t'avoir fais ça. Tu ne le méritais pas et je ne veux pas que tu me pardonnes.

- C'est à moi de décider si je te pardonne ou non. Est-ce que c'était sincère ce que tu as dit avant de partir hier ? Je sais de quoi elle parle, j'avais dis cela sans réfléchir. Est-ce que tu m'aimes ?

- Oui je t'aime Isa, depuis toujours et ce n'est pas prêt de changer.

- Pourtant ça ne t'empêches pas de coucher avec n'importe qui...

- Je n'ai pas couché avec la fille d'hier et ce n'était pas mon intention.

- J'étais peut être bourrée mais je l'ai vu, et si ce n'était pas ton intention, c'était la sienne.

- Certainement, mais je ne l'aurais jamais fais pendant mes heures de travail. Et même si j'aurais fais quoi que ce soit avec cette fille, cela ne te regarde pas et tu n'as pas ton mot à dire. Moi je ne te demande pas avec qui tu couches.

- Personne. Je la regarde sans comprendre. Je n'ai pas eu de relation depuis... toi.

- Oh. Personne ? Personne. » Cette révélation me fait sourire. Je ne sais pas pourquoi mais savoir qu'il n'y a eu que moi me rend heureuse. J'ai sentis de la jalousie en vers la fille d'hier, ce n'est pas bien mais ça me plaît de l'entendre dire cela.

Nous parlons encore un moment et cela me fait du bien. Elle m'avait manqué et lui parler calmement, comme avant me donne de l'espoir mais me terrifie. Je ne sais pas quoi faire. Je me lève de son canapé, du mieux que je peux car je ne tiens plus vraiment debout, et lui dis au revoir avant de me diriger vers la sortie. Elle me retient par le bras. J'aime lorsque son corps rentre en contact avec le mien. Je souris et me retourne.

« C'est hors de question que je te laisse rentrer vu l'état dans lequel tu es. Reste ici, je te laisse ma chambre je dormirai sur le canapé. » Ce qu'elle me dit me touche en plein cœur. Je sais bien que je pourrais appeler Milo pour qu'il vienne me chercher, mais je ne veux pas le déranger. Plus honnêtement, je n'ai pas envie de partir. J'accepte donc et je la vois sourire.

C'est peut être à cause de l'alcool, ou est-ce encore une excuse, mais j'ai envie d'elle. Je la regarde de haut en bas et m'aperçois qu'elle ne porte pas de bas. Elle est seulement habillée de sous-vêtements et d'un tee-shirt large qui lui arrive juste en dessous des fesses. Cette vue me plaît beaucoup et elle augmente mon envie d'elle. Je la vois rougir, elle m'a vu la regarder et maintenant elle paraît gênée. Elle part dans sa chambre et je ne peux m'empêcher de me mordre la lèvre en observant ses fesses, presque pas couvertes. Elle revient un instant plus tard avec un jogging.

« Je viens de commander des pizzas, elles arriveront dans une petite heure. » Me dit-elle. En attendant le livreur, nous discutons. On parle de tout et de rien. La gêne diminue petit à petit et la discussion devient agréable. À ce moment précis, je suis heureuse. Après tout ce temps, je m'aperçois qu'elle compte encore beaucoup pour moi et que je suis encore amoureuse d'elle.

Nous mangions tranquillement en discutant. Suite à cela, nous regardions un film avant d'aller dormir, chacune à sa place.


Sans surprise, je me réveille avec un petit mal de crâne. J'avais arrêté de boire de l'alcool, mais la revoir m'a complètement chamboulée. J'ai bu pour oublier, pour empêcher mon esprit de penser à elle. C'était un échec et ça a eu un effet contraire puisque j'ai carrément été la voir. Je savais que j'étais conne mais je ne pensais pas avoir atteint ce point. Tout d'abord je l'ai revu, ensuite elle m'a vu dans un état lamentable mais surtout je lui ai avouer que j'avais encore des sentiments et que je n'avais jamais cessé de l'aimer. Je voulais qu'elle m'oublie, qu'elle me déteste. Elle ne ressent rien de tout cela. Le fait de compter encore pour elle, qu'elle veuille me pardonner me rend heureuse, je ne peux pas dire le contraire. Ça ne devrait pas. Je ne devrais pas. Je ne devrais pas revenir dans sa vie. C'est pourtant ce que j'ai fais et ce que je continue de faire. Je pourrai prendre mes affaires et partir sans la prévenir. Je pourrais fuir, l'abandonner comme je l'ai déjà fais plusieurs fois. Mon corps ne veut pas bouger. Je suis chez elle, dans son lit. Je ne veux pas partir. Après un moment de réflexion, je regroupe mes affaires et je sors de sa chambre. Elle est sur son canapé, elle dort encore. Je trouve une feuille et un stylo et je lui écris un rapide mot lui disant que je dois y aller et que lui parler m'a fait beaucoup de bien. Inconsciemment, j'ai commencé à écrire « je t'aime », je raille et je signe simplement par mon prénom. Je m'apprête à partir mais je ne peux m'empêcher de la regarder. Elle dort paisiblement. J'ai envie d'aller à ses cotés, de l'embrasser, lui dire que je ne veux plus jamais la quitter. Je m'approche d'elle. Elle est si belle. Chaque petits détails de sa peau m'avaient manqué. Le plus discrètement possible je replace une mèche de ses cheveux qui cachait une partie de son visage. Je lui embrasse le front avant de lui dire doucement que je l'aime. Je me redresse et tourne les talons. Je l'entends bouger légèrement et je sens sa douce main se poser sur mon bras. Elle m'arrête dans mon élan, m'empêchant encore une fois de partir. Je lui fais face. Ses yeux à peine ouvert me fixent. Je souris.  

Coraline [Vengeance 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant