Chapitre XXVIII

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La vitrine présentait une multitude de vêtements, elle ne semblait pas luxueuse mais n'était pas de mauvaise facture non plus, j'en avais probablement les moyens. Tant mieux, je ne voulais pas que Levi paye sans arrêt des choses pour moi, j'avais l'impression de lui être redevable, cette relation sonnait vraiment comme un poids pour lui.

 Je me décidais donc à le suivre à l'intérieur et il ne fallut pas 10 minutes pour que je me retrouve à faire des essayages devant lui, faisant défiler les manteaux, pulls, et pantalons de toutes sorte, cette mascarade dura plus de deux heures durant lesquelles Levi se contenta de me jugeai pas de faibles hochements de tête ou des regards qui me faisaient clairement comprendre de reposer cet article. Nous repartîmes après que Levi ait payé l'addition, que je lui promis solennellement de lui rembourser.

-Levi : Il est 14h passées, où veux tu manger ?

-T/P : Oh, je ne sais pas, je ne connais pas vraiment la ville, et encore moins les restaurants...

-Levi : j'aurais du m'en douter... Bon, il y a une espèce d'auberge qui fait office de restaurant vers le centre, tu veux y aller ?

-T/P : Oh, oui bien sûr.

Nous nous dirigeâmes vers les chevaux et montions en selle, tentant tant bien que mal de nous déplacer avec notre chargement.

A peine 10 minutes plus tard, nous étions enfin devant l'auberge, qui entre nous, avait beaucoup à envier à celle de Loria, la façade n'avait rien d'attrayant et les murs semblaient tomber en ruines, mais je ne tins pas compte de cela quand je vis le grand poêle à bois qui chauffait la pièce. La chaleur détendit mes muscles, et je me sentis tout à coup bien plus alaise. 

Nous nous assîmes à une table au fond de la pièce et le serveur ne tarda pas à se montrer, Levi commanda le plat du jour pour nous deux, qui se composait de soupe de champignon, de pain et de fromage. Nous attendions en silence, le serveur semblait plonger dans un ennuie profond en regardant la salle vide, nous étions en effet les seuls clients en cette après-midi froide et humide, d'autant plus que l'heure ne portait pas vraiment à un repas. Le silence était pesant, je sentais Levi tendu, pour une raison que j'ignorai, et cette tension dans l'air ne fit que me tendre à mon tour, rendant cette situation gênante à souhait. Je me raclais la gorge et entendis le serveur revenir avec nos plats, je me retournais vers lui, et mes yeux se posèrent sur la rue derrière moi. 

Je ne compris que maintenant la raison pour laquelle Levi était tendu, étant dos à la fenêtre je ne pouvais pas me douter que derrière moi, une foule de femme nous épiait collant leur poitrine à la vitre, faisant de grands signes, marmonnant je ne sais quoi, le nom de Levi probablement. Cette situation fit monter en moi comme un sentiments d'oppression, mais j'étais bien décidée à ne pas laisser Levi se rendre compte de cela.

-T/P : Eh bien, eh bien, Ackerman. Quel fanclub.

-Levi : Ne m'en parle pas, et là encore elles ne rentrent pas, quand nous partons en expédition, c'est toujours un simagrée ridicule.

Je me retournais de nouveau vers ces femmes qui ne semblaient pas prêtes à lâcher l'affaire. Puis une idée me vint en tête.

-T/P : Tu veux les faire partir ?

Il me regarda incrédule, avant de me lancer un regard méfiant.

-Levi : Qu'est ce que t'as encore en tête toi ?

-T/P : T'as juste à répondre, c'est pas si difficile Ackerman.

Il me regarda dans les yeux quelques secondes avant de hocher la tête en soupirant.

Je me levais, faisant attention à ne pas emporter avec moi la nappe en papier posée sur la table, au risque de gâcher tout mon plan, et me dirigeais vers Levi qui me regardait maintenant avec malice, comprenant probablement ce que je m'apprêtais à faire. Il recula sa chaise et décroisa ses jambes. Je ne pouvais nier sa perspicacité, il avait compris en l'espace de deux pas. Je lui servis ma démarche la plus convaincante avant de me poser sur ses genoux, il posa instinctivement ses mains sur ma taille et me rapprocha de lui, nos lèvres se retrouvèrent et des cris de frustration se rependirent de l'autre coté de la vitre. 

 Je souriais contre ses lèvres et il fit de même. Quand nous nous détachions, ses groupies avait disparues, et mes joues avaient viré au rouge. Le barman regarda Levi, légèrement offusqué avant d'être prit d'un rire profond pendant que je rejoignais ma place. 

-Barman : Bon dieu Ackerman, ça m'étonne de toi, qui aurait cru que le grand charmeur du bataillon serait du genre relation sérieuse ?

-Levi : La ferme Yuji, mêles toi de ton cul.

Le dénommé Yuji leva les mains en l'air et secoua la tête.

-Yuji : Pas de problème Ackerman, je te dois bien ça, la dernière fois que t'es venu ici avec une femme, mes caisses ont vite été pleines !

J'écoutais leur conversation en savourant ma soupe, faisant mine de n'y apporter aucun intérêt, mais Levi avec une femme ? Pourquoi cette idée me paraissait ridicule ?

-Levi : Ouais enfin, c'est surtout parce que Hange se fait vite remarquer et qu'elle n'a pas arrêté de hurler qu'elle allait se marier avec Bean, alors... Hange a un don pour attirer l'attention, les gens étaient juste curieux.

-Yuji : Si tu le dis, caporal, enfin bon, je t'offre le repas de la demoiselle, elle a du cran, ça me plaît bien.

Je lui envoyais un petit sourire en coin suivit d'un clin d'œil, ce qui ne parut pas plaire à Levi qui me donna un petit coup de pied sous la table.

-T/P : Levi !

-Levi : [T/P] ?

je levais les yeux au ciel en riant doucement, cet homme était vraiment un enfant. 

Durant le reste du repas, nous parlâmes de tout comme de rien, il me raconta notamment comment Hange s'était faite virée d'un salon de thé, puis d'une boutique de produits ménagers, et enfin d'une bibliothèque. Ce qui prit plusieurs heures, Hange était vraiment une femme pleine de surprise. 

Le repas et l'après midi se finirent sur une note de bienveillance, Levi semblait plus détendu et parler de ces annecdotes avait l'air de lui faire plaisir, comme si parler de chose si banal était un luxe. Nous nous activâmes à rejoindre le QG. Je remerciais pour moi seule Levi de m'avoir permis de passer cette journée avec lui, d'avoir pu oublier l'espace d'une journée que demain, ma vie était en jeu, et celle de mes amis aussi.

Nous étions arrivés au QG aux alentours de 18h, nous n'avions croisé personne ni sur le chemin, ni dans les couloirs. Ce n'est qu'en entrant dans le réfectoire que nous comprîmes, Eren et Jean étaient, comme à leur habitude occupés à se battre, causant une ronde autours d'eux et les commentaires incessants de la part des membres du bataillon, pariant sur lequel des deux faiblirait le premier. Malheureusement pour eux, la bonne réponse fut Levi, qui se précipita vers les deux soldats, leur assénant différents coup de pied et de poings qui ne manquèrent pas de les mettre tout les deux à terre. La soirée s'avérait déjà mouvementée...

A broken voice [LeviXtp]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant