A broken voice [LeviXtp]

Chapitre XXX

Nous chevauchions depuis quelques minutes à peine quand les premiers fumigènes firent leur apparitions, Eld m'avait vaguement expliqué le code couleur les concernant et comment s'en servir. Celui-ci était noir, il signalait donc un titan déviant. Levi posa son regard sur celui-ci et m'ordonna de tirer le prochain, afin d'informer Erwin et de pouvoir éviter les confrontations, ce que je fis. 

Alors que nous n'avions rencontré que deux titans que Petra et Levi avaient exterminé en un temps record, des dizaine de fumigènes firent soudainement leur apparition, rouges comme noirs perçaient désormais le ciel, si bien que nous ne pouvions plus déterminer leur nombre, ou position exacte, les fumées se mêlant, se mélangeant causant ainsi le désarroi de tous.

-Levi : Préparez vous, le combat sera inévitable. Il avait grogné ces mots, refusant probablement de se l'admettre à lui même.

Il lança un regard en ma direction et le détourna immédiatement, se concentrant pleinement sur notre trajectoire.

-Levi : Petra.

Celle-ci sursauta avant de répondre par un faible « oui Caporal ».

-Levi : N'oublie surtout pas ce que je t'ai dit.

Elle me regarda une fraction de seconde, si bien que si je n'avais pas mes yeux posés sur elle, je ne l'aurai probablement pas vu. Son regard était glacial, déterminé.

-Petra : Oui Caporal, au péril de nos vies.

-Levi : Bien. [T/P], Pauline, quant à vous, en tant que débutantes, je veux que vous évitiez le combat quoi qu'il arrive, je n'ai pas de doute pour Pauline, tu sais te conformer au règles quand il le faut. Toi, en revanche {T/P], je t'interdis de n'en faire qu'a ta tête et de te mettre en danger de quelque manière, mets ta fichue fierté de coté.

Je levais les yeux au ciel mais répondis tout de même affirmativement. Levi connaissait maintenant suffisamment mon caractère pour savoir que j'aimais prendre des risques, je me devais de faire de mon mieux, quitte à finir blessée.

Le premier titan se posta devant nous courant rapidement et fendant l'air de ses bras. Eld n'attendit pas une seconde pour se redresser sur son cheval, et le terrasser de quelques coups de lames. Une vingtaines de minutes passèrent ainsi. Je n'avais du me confronter à un titan à aucun moment, Pauline non plus d'ailleurs, ce qui me rassurait énormément. Elle n'était pour le moment pas mise en danger.

Alors que nous arrivions sur une grande plaine, un fumigène vert nous indiqua de changer de direction, Levi hocha la tête, pour lui-même probablement, et nous ordonna de redoubler de prudence dorénavant. Son air si sérieux, inquiet et confiant à la fois me fit frissonner. Levi nous fit accélérer et nous arrivâmes en moins d'une dizaine de minute à la lisière d'une sinistre forêt, similaire à celle que j'avais vu lors de ma première sortie, les arbres immenses et d'un feuillage épais rendait cet endroit d'une telle densité qu'il était presque impossible de voir quoi que soit au-delà de dix mètres aux alentours. Sur les branches des premiers arbres qui entouraient ce qui semblait être l'entrée des lieux, Jean, Armin, Mikasa, Christa et le reste de la brigade semblait postés comme les gardes des lieux. Nous entrâmes, avec pour seul compagnons, le bruit des sabot de nos montures, et les quelques soldats qui nous entouraient, munis de leur équipement tridimensionnel.

Alors que nous galopions dans le calme, un énorme fracas retenti derrière nous, quand je me retournais, une silhouette immense se dressait là, à notre poursuite. Mon visage fut déformé par l'étonnement, cette silhouette n'était autre qu'un titan, mais celui ci n'était pas comme les autres, il possédait une chevelure blonde coupée au carré, une poitrine définie et des jambes musclées et fermes. Sur plusieurs parties de son corps se formaient des plaques semblables à du givre, une opaque couche blanche. De nombreux soldats l'encerclèrent, tentant tant bien que mal de venir à bout de cette énorme titan hors du commun, chacun s'élançait, frappant et découpant de leurs lames, mais chaque essai s'avouait vain, ce que je décidais de genré comme « elle » protégeait à son gré les parties attaquées. Elle projetait les soldats uns par uns contre les arbres, les écrasant avec violence, sans même leur laisser la moindre chance de répliquer ou de fuir, de tenter de sauver leur vie. Elle nous suivait toujours, maintenant une allure rapide et régulière malgré les soldats sur son passage.