Chapitre 4 : Ce n'est pas un jeu

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PDV EXTERIEUR : 

Une fois dans l'infirmerie, Rilley n'avait pas attendu qu'on lui donne la permission d'aller voir son amie. La jeune femme longe les couloirs, espérant qu'ils ne soient pas rentrer trop tard. Le cas de son amie était très préoccupant, mais selon une des infirmières qu'elle avait croisé plutôt dans le bureau, son état se maintenait. 

Le matériel qu'ils venaient de ramener ici allaient permettre à son amie Sarah, mais aussi à d'autres, de prolonger leur durée de vie. 

La militaire arrive devant la porte de son amie. Elle la pousse tout doucement en passant légèrement sa tête dans l'ouverture. 

La jeune femme était sous les draps, les yeux clos et la respiration calme. Les bips incessants des machines firent grimacer la jeune femme. Elle avait horreur de se dire que Sarah respirait grâce à ces choses et non par elle-même. 

Le médecin en chef de l'hôpital avait décidé de plonger Sarah dans le coma juste avant leur départ de mission. Ce dernier avait jugé que Sarah souffrait beaucoup trop. Il avait donc fallut la soulager.

Rilley : " Si tu savais ce qu'on venait de vivre, j'crois bien que même toi tu ne me croirais pas." Souffle t-elle en prenant place auprès d'elle. 

Evidemment pas de réponse. Rilley soupire et ferme les yeux. Elle prend la main de son amie dans la sienne et la serre très fort, comme si au fond d'elle, la jeune femme espérait que Sarah la lui serre en retour, mais rien ne se passe. 

Rilley : " J'aurais voulus revenir plutôt. J'sais pas si ça aurait changé quelque chose ..." Se désole t-elle. 

Elle entends quelques pas précipités dans les couloirs mais la jeune femme décide de ne pas y prêter attention. 

Rilley : " Elizabeth nous attends dans ses quartiers après. J'te dis pas comme je flippe. Elle a pas l'air contente, ouais, enfin, comme d'habitude quoi." Rigole t-elle à moitié.

Ce sont les bips de la machine qui brise le silence de la chambre. La militaire pose son regard au loin, par la fenêtre de la pièce. Le soleil est haut dans le ciel. Les rayons qui passent à travers lui réchauffe le visage. 

Rilley : " J'ai tant de choses à te dire Sarah. J'sais qu'avec toi j'aurais pu jouer franc-jeu. Tu ne m'aurais certainement pas balancer. Tu m'aurais même soutenu." Murmure t-elle comme si elle avait peur qu'un micro se cache dans la pièce.

La peur de perdre définitivement son amie à cause de cette foutue maladie se lisait sur le visage de Rilley. Ca faisait exactement 7 années que les deux jeunes femmes s'étaient rencontrées et se fréquentaient. 

Souvent, Rilley eut l'impression que Sarah lui rappelait quelqu'un qu'elle avait connue autrefois. Avant de retrouver la mémoire, ce sentiment ne restait qu'une simple impression mais à présent, elle savait à qui Sarah lui faisait penser. Maggie ...

Des tas de noms et de visages lui étaient revenus. Aujourd'hui, elle pouvait dire qu'elle avait quasiment retrouver toute sa mémoire, et ça, bien ça n'avait pas de prix pour elle.

Rilley : " On a réussit à ramener tout ce qu'il fallait, mais on a perdu quelqu'un aujourd'hui. Richard..." 

En prononçant le prénom de son ami, Rilley retient un sanglot coincé dans le fond de sa gorge. Elle se pince les lèvres et ferme les yeux pour ne pas laisser les larmes l'envahir. 

Depuis quand était-elle devenue aussi émotive ? Se demandait-elle. 

Soudain, on frappe à la porte. La militaire ne bouge pas tout de suite et invite la personne à entrer. 

All about us ( Tome 5)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant