Ma phrase sonnait comme un terrible aveu. En fait, au moment même où je l'avais formulé, mes intestins s'étaient noués entre eux puis enroulés les uns aux autres afin de former un gros paquet de n'importe quoi et de prendre tout l'espace qu'il y avait dans mon estomac.
On avait reprit la marche depuis quelques heures. Daryl marchait à mes cotés. Raphaël était devant avec Steven, Rick et Carole. Mes yeux refusaient de le quitter plus d'une minute consécutive.
Daryl n'avait pas vraiment sut quoi me répondre lorsque je lui avais expliqué ce qu'il s'était passé avec Raphaël. En même temps, le pauvre, c'était tout nouveau pour lui ce rôle.
Je savais pertinemment qu'il serait à la hauteur, mais lui semblait en douter encore un peu. Je voyais bien à la façon qu'il avait de regarder Raph qu'il se posait mille et une questions. C'était mignon de le voir avec cet air n'empêche.
Rare était les fois où j'avais pu voir Daryl aussi peu sûr de lui.
Daryl : " Quoi ? " Grogne t-il à mes cotés.
Je reviens doucement à la réalité en secouant la tête. Je ne m'étais même pas rendue compte que je le fixais depuis plusieurs minutes.
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Moi : " Rien, excuses." Soufflais-je un peu déçue qu'il soit encore sur la défensive avec moi.
Le silence s'installe de nouveau entre nous. Mais après de longues minutes qui me semblaient interminables, je l'entends qui se racle la gorge. Je sourie discrètement car lorsque Daryl fait ça, généralement ça annonce qu'il s'apprête à prendre la parole et c'est tout ce dont j'avais besoin dans l'immédiat. Juste un peu de conversation et de réconfort si possible, mais bon, on parlait de Daryl. Cet ours des bois était sans doute le plus coincé que je n'avais jamais rencontré.
Daryl : " Ca lui passera." Lâche t-il soudainement.
Je fronce les sourcils et pose mon regard au loin. Hein ? Mais de quoi il me parle ? Je me racle la gorge à mon tour afin de lui annoncer que je vais prendre la parole. J'me tourne vers lui.
Moi : " De qui et de quoi ? " Demandais-je en arquant un sourcil.
Daryl : " Ben Raphaël ! " S'emporte t-il à moitié en haussant le ton.
Heureusement qu'on était assez loin derrière les autres sinon on aurait eut tous les regards sur nous en ce moment même. Je secoue la tête en plissant les yeux face à l'archer.
Moi : " Tu sais que niveau délicatesse t'es toujours dans le top 3 toi ? " Me moquais-je sur la défensive également.
Il grogne de nouveau, marmonne quelque chose de totalement incompréhensible avant de reporter son attention ailleurs, c'est à dire, à l'inverse de moi. Je souffle comme une ado à qui l'on venait de refuser une sortie.
