Why me ? Pourquoi moi ?

5.AMOUR OU AMITIE

Je le regarde, surprise. Je suis ivre, et je suis gênée face à lui qui, malgré tout l'alcool qu'il a ingurgité, parait sobre. Je lui tends la main. Quand il la saisit, je me raidis, une décharge électrique s'empare une fois de plus de mon corps. Il m'emmène vers la piste de danse et à ce moment-là, Paul nous interrompt dans notre élan.

— Lia, on y va ? Sam nous attend dans la voiture avec les filles.

Je regarde Zak avec des yeux désolée et je m'avance vers Paul. Il me rattrape par la main.

— Allez-y, je vais la raccompagner.

            Paul me lance un regard totalement étonné et interrogateur. Je sens mon cœur s'emballer, et je me demande si je dois partir ou pas avec Paul. Finalement, je lui fais un sourire et hoche la tête. Il se retourne une dernière fois, et s'en va.

— On se la fait, cette dernière danse ?

            Zak me sourit. Il a les yeux brillants, les cheveux coiffés à la perfection, il est beau, tellement beau. Il prend ma main et m'emmène sur la piste. Il approche son corps du mien et il passe ses bras autour de ma taille. Je passe alors les miens autour de son cou. J'ai chaud. J'ai très chaud. Mon cœur s'emballe et mes mains sont moites, j'ai la bouche sèche, mais contre toute attente, je me sens à l'aise.

            A la moitié de la troisième chanson, je sens sa main monter vers le haut de mon dos. Il place sa main au niveau de ma nuque et me caresse lentement le cou avec le bout des doigts, ses doigts parfaits, ses grandes mains si douces. Je frissonne de tout mon corps. Il me regarde avec un grand sourire, il a les yeux brillants et les pupilles totalement dilatées.

— Allons-y, il est déjà quatre heures du matin.

Je le suis. Nous avançons vers sa voiture, une magnifique berline noire. Il m'ouvre la porte et je m'installe sur le siège en cuir. Celui-ci est froid ce qui me fait sursauter et gémir légèrement. Je lève les yeux et ceux-ci tombent droit dans les yeux de Zak qui me regardent. Il démarre et nous restons silencieux tout le trajet. Une fois arrivés devant mon hôtel, il sort du véhicule pour m'ouvrir la portière. Je sors de la voiture. Il est droit devant moi et il me regarde droit dans les yeux. Je me sens totalement bizarre.

— T-tu-tu veux entrer ?

À ce moment précis, mon stress revient. J'ai une boule dans la gorge et mes mains tremblent légèrement.

— Tu veux que je t'accompagne jusqu'à ta chambre ?

Mes joues sont en feu, je suis mal à l'aise et totalement stressée. Je le regarde, il a un sourire jusqu'aux oreilles.

— N-Non je connais le ch-chemin mais j-

            Il ne me laisse pas terminer ma phrase et il entre dans l'hôtel. Je le suis. Le réceptionniste nous salue, et nous prenons l'ascenseur. Une fois devant la porte de ma chambre, j'insère la clef et celle-ci ne tourne pas. Je me tourne vers lui. Il me regarde avec de grands yeux et un sourire moqueur. Je me demande ce qui peut bien le faire rire.

— Lia, tu vas entrer dans la chambre six cent quatorze, sur la clef que tu as dans la main il est noté six cent seize.

Au même moment, un vieil homme costaud en slip orange ouvre la porte. Je me retrouve face à lui, il nous assassine du regard chacun notre tour et referme la porte sous mon nez.

            Je me retourne vers Zak, et ce que je ressens à cet instant ce n'est pas de la honte ni du stress, mais une envie puissante d'éclater de rire. Zak éclate de rire avant moi d'ailleurs, et je fais de même. Nous avançons vers ma chambre et entrons tous les deux, toujours en rigolant comme des dingues. Je m'arrête devant mon lit : la chambre est petite et il n'y a pas beaucoup d'espace entre le lit et la porte.