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𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒕𝒐𝒊 𝒋'𝒂𝒊 𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆́, 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒕𝒐𝒊 𝒋'𝒂𝒊 𝒅𝒆́𝒔𝒊𝒓𝒆́ 𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒊𝒏𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒍𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒎𝒆́𝒎𝒐𝒊𝒓𝒆, 𝒖𝒏𝒆 𝒎𝒆́𝒎𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒅'𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒑𝒊𝒆𝒓𝒓𝒆. 𝑱'𝒂𝒊 𝒍𝒖𝒕𝒕𝒆́ 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒎𝒐𝒏 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆𝒔 𝒎𝒆𝒔 𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆𝒔, 𝒄𝒉𝒂𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓, 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍'𝒉𝒐𝒓𝒓𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒏𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒅𝒖 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒍𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 𝒅𝒆 𝒄𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒗𝒆𝒏𝒊𝒓. 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒕𝒐𝒊, 𝒋'𝒂𝒊 𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆́.
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Je me fiche de ce qui peut advenir. Chaque soir, je laisse ma peau poisseuse couler sur le carrelage, au milieu de mes vêtements sales. Sales d'avoir transpiré, sales de m'avoir touché, d'être en contact avec cette chair qui se desquame. J'observe ce corps distordu dans le miroir de l'entrée et viens frôler sa joue d'un baiser.
« Salut m'man, t'as passé une bonne journée ? »
Une phrase parmi tant d'autres. Rien de plus qu'une façon de rappeler mon existence. Je parle et elle m'entend, je suis vivant. Elle ne relève pas les yeux de ton téléphone. Je traîne ma carcasse jusqu'à ma chambre et j'en ferme la porte, comme on retourne en un lieu saint. Je jette un coup d'œil à tous les talismans que j'ai réunis deçà et là. Ils me rassurent sur ma nature. Il suffit que je voie ce livre pour me dire : c'est cela que j'aime – à croire que j'allais l'oublier un beau matin. Mon regard coule vers cette peluche, un cadeau : ce sont eux mes proches. Vient mon lit : c'est ici que je veux mourir.
Pas mourir au sens terminal de la vie. Mourir comme un arrêt total des fonctions respiratoires ou la fin du temps imparti qu'inclue l'existence humaine. Mourir à moitié, pour de faux, en y croyant pour de vrai. De ces nuits où je plonge, comateux, dans un sommeil sans rêves, ni mouvements. Le tout qui m'entoure retient sa respiration, et je surgis, un peu après. Rien n'a bougé autour de moi si ce n'est le temps. Mon existence s'est consumée, réduite en miettes. Ce sont des secondes que je ne regrette pas ; elles ne semblent jamais manquer.
Je dépose mon sac dans un coin. Il faudra le défaire, l'organiser et le refaire. Chaque objet à sa place, chaque place sa chose. Je range et dépoussière pour que tout semble aller bien. Un autre rituel pour me retenir ici. Je remets le casque que j'avais ôté pour embrasser ma mère. La musique à fond pour masquer les cris de mon âme. Détruire ses tympans et feindre de l'ignorer pour calmer les maux. Pourquoi irais-je mourir alors que, quelque part, vit encore quelqu'un que j'admire ? Si je meurs, je louperai peut-être un autre de ses albums qui résonnent au creux de mon âme. Pourquoi irais-je mourir alors que tant d'humains respirent et persistent ?
Je détends mon corps : on commence par les chevilles, on remonte le long des tibias et du fémur, le bassin étroit, la cage thoracique saillante sous ma peau mince, les poignets. J'expire. M'enfonce dans les draps froids. Je liste tout ce que je devrais faire et ne commencerai jamais. C'est un autre rituel : celui qui consiste à me déprécier chaque seconde.
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𝕃𝕖 𝕣𝕖𝕞𝕖̀𝕕𝕖 |JinKookYoon|
Fanfiction/ réécriture \ Dans un appartement transformé en tombeau, Yoongi joue les fantômes. Jungkook, qui ne cache pas son attirance pour lui, l'invite à rejoindre la colocation qu'il partage avec Jin. Yoongi s'échappe et s'écharpe. Les deux garçons sont p...