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𝑳𝒂 𝒎𝒐𝒓𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒖𝒙 𝒒𝒖𝒊 𝒐𝒏𝒕 𝒍𝒂 𝒃𝒆𝒂𝒖𝒕𝒆́, 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒔𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒔𝒕𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒅𝒆𝒗𝒐𝒊𝒓. 𝑳𝒂 𝒃𝒆𝒂𝒖𝒕𝒆́ 𝒏'𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒆 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒔𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒔𝒑𝒐𝒏𝒔𝒂𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕𝒆́𝒔 𝒄𝒉𝒂𝒒𝒖𝒆 𝒇𝒐𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒔𝒆 𝒎𝒂𝒏𝒊𝒇𝒆𝒔𝒕𝒆 𝒍'𝒊𝒏𝒇𝒍𝒖𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒂 𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆 𝒊𝒎𝒑𝒓𝒆́𝒗𝒊𝒔𝒊𝒃𝒍𝒆. 𝑳𝒂 𝒃𝒆𝒂𝒖𝒕𝒆́ 𝒏'𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒆 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆𝒓 𝒂𝒖 𝒃𝒐𝒏𝒉𝒆𝒖𝒓. 𝑬𝒏𝒄𝒐𝒓𝒆 𝒎𝒐𝒊𝒏𝒔 𝒂𝒖 𝒃𝒐𝒏𝒉𝒆𝒖𝒓 𝒅'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒖𝒊.
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La porte close, je passe mes mains sur mon visage. Je me vois : ce corps chétif, les cheveux défaits et humides devant mes yeux aux pupilles larges d'une couleur d'abîmes inexplorées. Je dénoue les mèches entremêlées, masse ma mâchoire. Ma salive s'agglutine contre ma langue, j'ai peur de vraiment parler, je ne l'ai pas fait depuis des mois. Constituer des phrases de plus de trois mots, tenir des propos intelligibles et cohérents. Toutes ces conventions essentielles me semblent hors de portée.
La main d'Ada passait sur ma nuque. Elle remontait la colonne jusqu'à mon cou couvert de ce poil noir et souple que je rasais court. Ses lèvres sur ma nuque, jamais loin de m'embrasser.
Mes cheveux ont poussé depuis. Ils forment un carré déstructuré autour de mon visage émacié. Je les ramène en arrière en une petite queue de rat ridicule. Au moins, je verrais où je mets les pieds. J'allume la vieille tondeuse que m'a donnée mon oncle et la passe sur ma nuque vierge. Plus de morsures, plus de baisers sulfureux. Je finis par le duvet sous mon nez et mon menton. Propre, je claque ma joue pour m'obliger à garder les yeux ouverts. Je ne dois pas les fermer, ne pas céder aux images contradictoires dont m'inonde mon esprit.
Je poudre mon nez, mes pommettes, fonce mes sourcils et prend un baume à lèvre saveur pomme. Parce que plus aucun de mes jeans n'est à ma taille, je pique un legging noir à ma mère. Mon large pull bleu ciel masque le reste de mon corps et mes mains. J'ajoute une paire de converses compensées et passe une boucle en or à mon oreille. Quelque part, loin d'ici, dans la poche d'Ada, repose la seconde.
Je ne verrouille pas la porte derrière moi. Depuis le couloir, on perçoit les échos de musiques pop d'il y a vingt ans. Les clefs sont à côté du porte-manteau, avec mon téléphone. Je sors sans rien pour revenir dans quelques heures, lessivé, sans me poser de questions. Il n'y aura qu'à pousser la porte, s'affaler sur le sol de l'entrée et dormir.
Dans cet immeuble coquet, un peu excentré du centre, personne ne passe jamais. La voisine du premier est sourde, et ceux du troisième toujours absents. Je visualise déjà les cocktails gratuits que je vais pouvoir concocter : l'ivresse pour retourner à l'état végétatif qui me caractérise. Pour ce sommeil sans rêve, ce temps qui s'écoule sans conscience.
Plus je me rapproche de la porte, plus la musique filtre par celle-ci. J'entends les rires et les conversations qui tentent de se frayer un chemin à travers les notes. Le voisin bien fait de sa personne n'est pas là. Il doit m'attendre à l'intérieur. Cela fait des mois que je ne me suis pas rendu à une fête. Et elle remonte à encore davantage la dernière soirée sans Ada à mon bras. C'était ma première boum pour mes quatorze ans. Je secoue la tête.
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𝕃𝕖 𝕣𝕖𝕞𝕖̀𝕕𝕖 |JinKookYoon|
Fanfic/ réécriture \ Dans un appartement transformé en tombeau, Yoongi joue les fantômes. Jungkook, qui ne cache pas son attirance pour lui, l'invite à rejoindre la colocation qu'il partage avec Jin. Yoongi s'échappe et s'écharpe. Les deux garçons sont p...