Merci à tous d'avoir suivi cette petite fic ! 🤗 Merci pour les commentaires, les like, les encouragements... 💖 Je vous souhaite une bonne lecture pour ce dernier chapitre!
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"Je ne sais pas comment tu vas réagir à cette lettre. Ce que tu vas penser, comment tu vas agir. Mais je me lance quand même.
Je t'aime. Tu sais que je t'aime. Mais je t'aime différemment de ce que tu penses. Je t'aime plus que ce que tu ne penses. Et depuis trop longtemps. Et tu dois certainement avoir peur de ce que ça implique pour nous. Les changements, la peur de se jeter dans le vide sans savoir si ça va fonctionner. La peur de perdre une amitié qui dure depuis des années. Mais je ne peux plus cacher mes sentiments, les étouffer, prétendre que je n'ai pas envie de plus à chaque fois que mon regard se pose sur toi. Plus que des contacts qui ne durent que quelques secondes, plus que des regards lourds de sous-entendus. Je veux plus avec toi, je veux tout. Et je refuse de passer une journée de plus à me voiler la face.
Alors si tu ressens la même chose, rejoins-moi dans mon/ton studio à 18h. Sinon, on pourra toujours prétendre que cette lettre n'a jamais existé."
La lettre était signée. Une même lettre. Deux signatures. Celle que reçut Pierre se clôturait par un" Ben". Celle qui finit dans les mains de Ben se finissait par un "Pierre". Le lieu de rendez-vous: le studio de Ben. Une fois le travail fait, Fred s'écarta. Il décida de laisser les deux hommes choisir leur destin. Il les laissa choisir la fin de l'histoire après les avoir aidés autant qu'il avait pu à en tracer les lignes. Il n'y avait plus qu'à attendre. Et la journée promettait d'être longue.
oOo
Fred avait pris soin de prévenir les membres de Maison Grise de quitter les lieux à 17h45. Il voulait que Pierre et Ben se retrouvent seuls si rencontre il devait y avoir. Il espérait que les deux hommes n'allaient pas laisser passer leur chance. Leur amour crevait les yeux. Il avait tout donné pour leur permettre de se mettre ensemble et de finalement accepter qu'ils s'aimaient peut-être un peu trop pour être juste amis. Après de longues années à se tourner autour, il n'était plus possible qu'ils restent dans cette situation sans agir. Et l'asiatique aimait tellement ses deux amis qu'il ne voulait rien d'autre que les voir enfin heureux car ils le méritaient tous deux.
A 17h55, Pierre était assis sur le canapé du studio de Ben. Il attendait. La ponctualité n'était pas dans ses gênes mais après avoir reçu la lettre de Ben, il n'avait plus pensé qu'au moment de leurs retrouvailles le soir-même. Il avait été fébrile toute la journée et ses mains ne cessaient désormais de trembler. Il était nerveux. Qu'allaient-ils faire ? Devait-il l'embrasser à peine l'eut-il rejoint ? A 5 minutes de l'échéance, il ignorait encore ce qu'il allait advenir. Une seule chose était sûre: il n'avait jamais attendu quelque chose avec autant d'impatience dans sa vie.
N'y tenant plus, Pierre se leva du canapé et se mit à tourner en rond dans la pièce. Il regardait sa montre toutes les 10 secondes, chaque minute semblant durer une éternité toute entière.
Et puis finalement, la porte s'ouvrit et Benjamin lui fit face. Les deux hommes restèrent un moment à se regarder, jaugeant la réaction de l'autre, attendant que l'autre face le premier pas à sa place. Nul ne sait qui s'approcha en premier de l'autre mais en quelques instants, ils se retrouvèrent face à face, séparés par quelques menus centimètres. Aucun mot n'avait été prononcé et ils n'eurent besoin que d'un seul regard pour se comprendre.
Alors ils fondirent sur les lèvres de l'autre, les mains de Pierre posées sur les joues de celui qu'il aimait, celles de Ben encerclant le corps de celui qu'il allait enfin pouvoir appeler "mon petit-ami". Et c'était si bon qu'ils se demandèrent tous deux ce qui leur avait pris tant de temps. Leurs lèvres semblaient être faites pour s'embrasser, leurs corps pour s'emboiter, leur amour pour s'exprimer. Ils étaient bien, seuls dans ce studio trop petit dans lequel ils avaient filmé tant de vidéos ensemble. Et rien ne comptait plus que l'amour qu'ils se portaient. Cet amour qu'ils avaient étouffé, caché, refusé, pendant bien trop d'années. Mais il en était fini des non-dits et des secrets. Enfin, ils s'étaient trouvés.
La bouche de Pierre glissait sur celle de son compagnon, son souffle chaud s'écrasant contre le visage du brun. Ses yeux étaient fermés et son nez ne cessait de se heurter contre celui de son vis-à-vis mais il s'en moquait éperdument. Peut-être le baiser était-il trop hatif, trop bestial. Il n'en avait que faire. Leurs langues dansaient un bal endiablé auquel ils ne voulaient mettre fin. Tout était trop bon, trop parfait. Pierre sentait le corps chaud de Ben contre le sien, sa respiration haletante, ses mains qui s'agrippaient à son t-shirt comme s'il avait peur qu'il lui glisse entre les doigts. Il le fit reculer contre le mur le plus proche, collant encore davantage leurs corps ensemble. Essoufflés mais heureux, ils finirent par se séparer sans pour autant se lâcher. Pierre s'autorisa à ouvrir les yeux et à glisser son regard azur dans celui de Benjamin.
-Bordel...
-Tu l'as dit, sourit Ben en caressant sa joue.
-Je suis tellement content que tu aies écrit cette lettre.
Le brun rit légèrement, sa main caressant toujours la joue de celui qu'il aimait.
-Tu mélanges tout mon Pierrot, je crois que l'amour t'est monté à la tête. C'est toi qui l'a écrit, la lettre.
-Euh... Non?
D'un même mouvement, les deux hommes sortirent la lettre de la poche de leurs jeans. Ils la déplièrent, la tendirent à l'autre et après un silence qui sembla durer un peu trop longtemps, ils comprirent.
-Fred, soupirèrent-ils d'un même homme.
Il n'y avait que lui pour se la jouer Cupidon. Mais au fond, ils n'étaient pas en colère. Grâce à lui, ils avaient enfin compris la teneur de l'amour qu'ils se portaient. Peut-être n'auraient-ils jamais eu le courage de s'avouer leurs sentiments ni même de comprendre leur portée sans un peu d'aide extérieure.
-On verra ça plus tard, proposa le blond en glissant ses mains contre les hanches du brun.
Ben laissa échapper un gémissement. Pierre vint embrasser son front, ses joues, ses tempes, son cou. Sa bouche ne semblait pas pouvoir être rassasiée du besoin de contact avec la peau de son homme. Ils n'avaient de cesse de sourire, heureux comme ils l'avaient rarement été auparavant. Et ils n'étaient pas prêts de se départir de ce bonheur auquel ils goûtaient enfin. Ce sentiment de manque, au creux de leur ventre, ils l'avaient finalement comblé. Et peu importe si cela leur avait pris des années, lorsque Benjamin unit leurs lèvres pour un second baiser, il se dit "mieux vaut tard que jamais".
FIN
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Un petit coup de pouce
FanfictionFred en a assez. Pierre et Benjamin ne peuvent décemment pas continuer à se tourner autour sans franchir le cap. Bien décidé à leur faire comprendre qu'ils doivent agir, il décide d'élaborer un plan pour les aider à se mettre ensemble.