Quand l'Ombre rejoint la lumière

Chapitre 1

Manon Stark nageait dans un pur bonheur depuis trois mois.

Depuis l'attaque sur le chantier il y a trois mois, HYDRA n'avait plus rien tenté contre elle.

Aujourd'hui, elle était en sécurité, ses amis étaient autour d'elle, ses deux presques enfants aussi, son frère était de retour et il était heureux, quant à elle, elle avait un super petit-ami/dieu de la malice et du mensonge.

Comme promis le soir de leur premier baiser, Loki laissait leur relation avancer aussi lentement que la jeune femme se sentait à l'aise de le faire. Il était doux et patient, ne forçait rien et ne mettait aucune pression, même si à ce jour, c'est à peine si la génie acceptait de partager son lit avec lui le temps d'une nuit qu'ils passaient à s'embrasser en rattrapant la culture cinématographique de son compagnon.

C'était inespéré.

Même Tony, Rhodey, Pepper et Happy étaient forcés de reconnaître que la brune semblait plus heureuse que jamais, on avait l'impression qu'un poids invisible avait été enlevé de ses épaules.

À chaque fois que le couple partageait un moment de complicité, Tony devait se retenir de sautiller sur place. Sa sœur guérissait enfin...

Même Fury se devait d'être d'accord. Le pirate avait fini par comprendre que ses filleuls n'allaient pas financer le SHIELD qu'il reconstruisait, du moins, pas jusqu'à ce qu'ils soient sûrs que l'organisation allait jouer en suivant les règles. S'il le faisait, alors eux et Pepper étaient ouverts à envisager un financement de la part de Stark Industries. Il continuait à venir régulièrement au Composé pour prendre des nouvelles de ses filleuls, maintenant que les risques qu'on les enlève pour faire pression contre lui étaient aujourd'hui mince. Il en profitait pour recréer les liens qui s'étaient abîmés à cause de plusieurs années de négligences, dû à la charge de travail de directeur du SHIELD, et quasiment brisés après le vidage de données du SHIELD. C'était lent, mais l'homme borgne était heureux de voir sa complicité d'antan avec les deux génies revenir et les voir heureux, ce qui ne l'empêchait pas de laisser quelques menaces aux deux super-soldats et à l'Asgardien aux cheveux noirs à chaque visite.

Les visites de l'homme se passaient bien, l'ambiance était toujours détendue et agréable. Les Avengers découvraient tout un côté de Fury. Bien que distant, il était un parrain prévenant et attentionné, encore aujourd'hui, ça en choquait plus d'un.

Il venait généralement accompagné de Coulson qui avait été accueilli avec joie et leur avait expliqué ce qu'il s'était passé après sa ''mort'', beaucoup de reproches avaient été fait à Fury ce jour-là, mais les deux hommes étaient toujours accueillis avec bonne humeur quand ils venaient leur rendre visite.

Mais aujourd'hui, les deux génies sentaient que ce ne serait pas le cas. Oh ce n'était pas flagrant, bien sûr, mais dès qu'il les vit, Fury accrocha leur regard et fit une discrète mimique qui avait une signification secrète : danger, puis une deuxième : désolé. Désolé ? Désolé pourquoi ?

Le duo ne laissa rien transparaître et accueillit leur parrain normalement en appuyant un peu leur étreinte, signe de confusion. Leur parrain cligna des yeux, signifiant qu'il allait leur expliquer avant de désigner le canapé pour qu'ils s'assoient, signe que ce qu'il allait leur dire était mauvais. Même si c'était un code vieux de plusieurs décennies, les deux bruns ne l'avaient jamais oublié et avaient toujours craint qu'il ne soit utilisé.

Fury demanda à tout le monde de s'asseoir pour son annonce et, une fois que tout le monde eût trouvé un siège, il commença, Coulson debout à ses côtés, « Comme tout le monde ici le sait, moi, Coulson et Hill avons reconstruit le SHIELD et avons commencé nos premières opérations il y a deux mois. Il se trouve que l'une d'entre elles s'est terminée la semaine dernière par un raid dans une base HYDRA. », quelques dos se redressèrent, « Et c'est là que nous y avons trouvé deux personnes. Deux personnes qui sont censées être mortes depuis des décennies, mais qui sont bien vivante et ont gardé leur... fougue, d'avant leur mort.