22. 4Ever.

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Lors du déjeuner, j'avoue avoir négligé Viktor, lui pourtant si gentil et bienveillant envers moi.

- Désolé. lui avais-je lancé en me levant.

C'est à ce moment précis qu'une larme perla sur ma joue. Tout cela devait s'arrêter, je ne pouvais pas continuer ainsi. Je ne pouvais pas rester malheureuse, j'étais entrain de devenir quelqu'un d'autre. Je me détestais. La personne que j'étais devenu était égoïste, sans coeur, et détestable. Je voulais tout, tout de suite, je me servais de mon charme (ce que je m'étais pourtant interdit de faire). Malgré ça, il m'était impensable d'arriver à aller discuter avec l'élu, j'avais bien trop peur qu'il me confirme son choix. J'avais songé à un moyen d'attirer pour de vrai son attention mais je ne voulais pas passer à l'acte. Le plan était élaboré depuis bien longtemps mais je n'étais quand même pas assez horrible pour me servir de Cédric, son meilleur ami. Je ne pouvais vivre sans Harry c'était un fait, mais quelque chose me disait qu'il était autant attristé par notre situation que moi. C'est d'ailleurs ce qui me donna la force de prendre les devants. J'ignorais la raison de son comportement bien troublant mais j'étais déterminée à la comprendre.

Je m'étais approché du survivant, aussi sure de moi que possible.

- Harry, il faut qu'on parle.

Il n'avait pas daigné me répondre, il s'était levé devant les yeux ébahis di reste du trio et m'avait suivi sans un mot. Nous prîmes alors la direction d'un endroit calme pour discuter.
Une fois entré dans son dortoir, il y eu quelques minutes de blanc, comme au premier jour. Aucun de nous deux n'osaient parler, de peur de froisser l'autre.

- Bon, je ne peux continuer ainsi. Harry j'ai besoin de toi bordel. Tu m'avais promis d'être toujours là pour moi, maintenant que tu ne l'aies plus je me rends compte que je ne peux faire sans toi. Harry j'ai peur, j'ai mal, je souffre sans toi, j'ai besoin que tu me réconforte, que tu me dises que tout ira bien quand je me réveille la nuit, j'ai besoin que tu me considère, matin comme soir, ne serait-ce qu'une dernière fois si ta décision est réfléchie.

- Je...

- J'ai également besoin de réponses. Pourquoi ? Pourquoi m'as tu fais tout ce mal, tout allait pourtant si bien. Si tu savais comme je me déteste, je suis devenue le genre de sorcière qui me révolte, j'ai fais des choses que je regrette tellement. Je voulais que tu réagisses, mais puisque cela ne te faisait rien j'ai continué. Je n'aurai jamais du mais c'était le seul moyen que j'avais pour « oublié ». Je n'ai pas été heureuse, je n'ai pris aucun plaisir, qui sourit n'est pas toujours heureux, il y a des larmes dans le coeur qui n'atteigne pas les yeux Harry... Je n'ai jamais été aussi triste qu'a partir du moment où j'ai quitté tes bras. Je donnerai tout pour que tout redevienne comme avant, tu m'as brisé mais ça ne pourra jamais être pire avec que sans toi.

J'avais tous ces mots avec mon cœur, ma raison ne répondait plus, j'avais besoin de lui dire, et lorsque j'eu enfin fini, des larmes coulèrent, des larmes de soulagements.

L'élu se rapprocha subitement de moi.

- Ambre, si tu savais comme je m'en veux, le jour où tu m'as dévoilé ce que tu ressentais je n'étais pas moi même, j'ai grandement voulu te le dire mais, tu ne m'aurai jamais cru. Je t'aime plus que tout. A vrai dire, ce jour je comptais te dire la même chose, te faire part, moi aussi de mes sentiments naissants pour toi. Je pense que lorsque Lord t'a donné ma marque, il nous a, contrairement à ce qu'il voulait faire, lié pour la vie. Ambre le danger nous effraie, mais je veux que tu sois mon danger, ma prise de risque, ouvre moi ton cœur et je t'ouvrirai le miens, je t'en conjure, excuse moi, pour rien au monde je ne souhaitais te faire tant de mal.

- C'était tout ce que je voulais entendre.

En une fraction de seconde j'avais comblé le peu de distance qu'il restait entre nous et avait scellé mes lèvres sur les siennes. Nous nous étions manqués, nos corps s'appelaient, s'attiraient comme des aimants.

-

C'est une nouvelle fois, lors d'une douce nuit enneigée que nos corps se lièrent dans un moment de douceur et de passion aux odeurs de framboises et de bois flottés, mélangés dans l'air ambiant réchauffé par notre union aussi puissante que l'animal représentant le blason de notre maison.

Une bête n'acquière pas si facilement sa proie, nous en sommes la preuve qui confirme la règle.

FIN.

AMBRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant