Chapitre 5: Maman

9 2 0
                                    

- MAMAN !

- Ma chérie, tu m'as tellement manqué.

Je me recule ne sachant que faire de cette femme devant moi.

- C'est pour ça que je suis en retard, j'ai vu ta mère au travail, et au fil de la discusions, je l'ai ramené.

Je commence à avoir chaud, je tremble, j'ai la tête qui tourne, une envie de vomir, et à voir flou. Mon père me rattrape avant que je ne tombe dans les pommes et m'allonge dans le canapé.
Ma mère ne sachant que faire, ferme la porte, pose son sac, va chercher un verre d'eau et un mouchoir mouillé. Elle pose le mouchoir sur ma tête pendant que mon père me relève délicatement et me donne le verre d'eau. Ma mère ouvre la fenêtre en grand en espérant que l'air me fasse du bien.

Quelques secondes plus tard, je commence à avoir moins chaud, à moins trembler, à moins avoir la tête qui tourne, mon envie de vomir se dissipe et je revois clair. Je m'asseois sur la canapé avec l'aide de mon père et regarde ma mère. Elle me sourit ne sachant que faire encore une fois, elle n'a jamais su que faire et ce n'est pas maintenant qu'elle saura faire.
Pendant quelques minutes personne ne parle avant que je ne coupe le silence.

- Que-ce que tu fais là ? Tu n'as plus donné de nouvelles depuis sept ans, je n'avais que dix ans, j'avais besoin de ma maman.

- Je suis... désolé.

- Désolé, tu es désole. Non c'est moi qui suis désolé, ou peut-être pas finalement, de te demandé de quitter cette maison. Ce n'est plus chez toi... depuis que tu es partie.

- Amalia !

- Papa, elle est partie et tu la laisse revenir quand ça lui chante.

- Elle n'a nul part ou aller...

- D'accord donc tu préfère cette personne qui est partie sans un mot à ta fille qui t'a préparer tout ça pour toi.

Mon père se retourne, regarde la table dressé avec deux couverts, le repas dans le four, ma tenue puis il regarde ma mère et soupire.

- Bon, très bien puisque tu ne veux pas que ta précieuse Dorothée parte, c'est moi qui m'en vais.

Je prend mon téléphone posé sur la table basse et sors de la maison furieuse.
Je marche dans la rue, il fait déjà noir et je ne sais comment mais à force de marcher dans n'importe quelle direction, je me retrouve devant le Cookie Dough. Il est encore ouvert mais il n'y a plus grand monde, normal pour un jour de semaine. Je rentre et un dame me place, prend ma commande et s'en va.
Je regarde autour de moi, et voit une petite famille plus loin, avec une mère, un père et deux enfants une fille et un garçon. Ils sont assieds à une table entrain de manger, rire, discuter. Je sens une larme couler sur ma joue, quand la serveuse dépose ma commande. Je commence à manger mon cookie, et un autre client arrive.

Je garde la tête bas sachant que des larmes roule toujours sur mes joues.

- Salut.

Je relève la tête, et vois Jake.

- Salut. Dis-je d'une manière légèrement triste.

Il s'asseoit à côté tout en me regardant.

- Ça va, tu n'as pas l'air bien et... Tu pleures ?

Je commence à fondre en larmes et me jete dans ses bras, il me sert et me rassure. J'en suis sûr, je ne veux plus qu'il me lâche. Malheureusement pour moi son étreinte fut de courte durée puisqu'il me sépare de lui.

- Alors qu'est ce qu'il ne va pas ?

Il replace une mèche de mes cheveux derière mon oreille, et je le regarde dans les yeux. Il a de beaux yeux noisettes avec une pointe de vert, qui s'assortisent très bien avec le brun de ses cheveux.

- Dit moi maintenant.

- C'est ma mère.

- Quoi ta mère ?

- Quand j'avais dix ans, elle est partie sans donné aucune nouvelle. Puis quand je suis rentrée tout à l'heure, j'ai fais la surprise à mon père sauf que quand il est rentré, il était accompagné de ma mère. Je ne l'avais pas revu depuis sept ans, elle la seule chose qu'elle a dit c'est désolé.

- Et donc après ça, tu es partie ?

- Oui, je ne sais plus quoi faire maintenant.

*************************

Jake m'emmène chez lui après notre passage chez le Cookie Dough.

- Eh voila, l'endroit où j'habite.

Jake vit dans une maison assez grande comparé à la mienne. On rentre chez lui, et on s'asseoit sur son sofa. Je décide de brisser le silence.

- Merci.

- De quoi ?

- De tout, de m'avoir écouté quand je parlais de ma mère, de m'avoir emmené ici, pour éviter que je ne doivent rentré chez moi et d'être la seul personne au lycée qui veux bien rester avec moi sans me jugé.

- Amalia, si je ne te juge pas, c'est parce que je sais ce que ça fait d'être jugé comme les gens le font avec toi.

- Comment ça ?

- J'ai passé un an dans un centre de réinsertion pour vol. Rien de grave, mais ça a suffit pour que mes... ma mère m'envois là bas.

Jake baisse la tête mais je vois très distinctement une larme couler sur sa joue. Je me rapproche donc de lui, et le prend dans mes bras.

- Bon, si tu veux tu peux dormir ici, j'ai une chambre d'amie. Je te donnerai un de mes pulls.

- Ok.

*************************

Les rayons du soleil entre dans la chambre est vienne juste près de moi, ce qui me réveille. Le temps que je reprenne mes esprits, je remarque que je ne suis pas dans ma chambre, mais dans une petite chambre blanche avec une grande fenêtre, allongée sur un lit qui de toute évidence n'est pas le mien. Puis je remarque aussi que le pull que je porte n'est pas le mien non plus, et que je ne suis vêtu que d'un grand pull beaucoup trop large pour moi, et d'une culotte. Je commence à paniquer quand j'entend frapper la porte de la chambre.

*Toc Toc Toc*

Jake entrouve la porte, assez pour que je puisse le voir.

- Je peux entrer ?

- Oui, bien sur.

Il vient s'asseoir sur le lit à côté de moi.

- Bien dormi ?

- Super, merci.

Un blanc commence à s'installer quand.

- T'as faim ?

- Ouais grave, t'as quoi manger ?

- Tu veux manger quoi ?

- Ce que t'as.

- Si tu veux, on peux cuisiner, il nous reste encore tu temps avant les cours, on ne commence qu'a neuf heures.

- Tu sais faire des pancakes ?

- Non, mais tu va m'expliquer. Me dit-il avec un sourire jusqu'aux oreilles.

On descend et on commence la recette. Une fois terminé, on les déguste.

- T'es vraiment la reine des pancakes.

- Merci, il faut dire que tu m'as beaucoup aidé.

Nous rigolons. Une fois notre déjeuner finie, il me donne des vêtements à lui pour éviter que je ne dois aller au lycée, avec me robe beaucoup trop courte et moulante.

*************************

On arrive au lycée sur la moto de Jake, quelques minutes avant notre premier cours. Arrivés devant la salle, nous nous s'asseyons au fond de la salle à côté.

*sonnerie*

La prof arrive, je détourne les yeux de Jake et me concentre sur la prof.

- Non mais sérieusement !

La DescenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant