Chapitre II

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Passé fictif

~On passe la moitié de sa vie à attendre ceux qu'on aimera
et l'autre moitié à quitter ceux qu'on aime~

Victor Hugo

~12 ans plus tôt~

Elizabeth tenait dans ses bras un nourrisson qu'elle avait soigneusement emmaillotait d'une couverture de soie. Elle s'était assise sur un tronc d'arbre renversé, à attendre que le soleil daigne se coucher, pour entrevoir la faible lueur qui émanerai de la stèle ; érigeait au milieu de la clairière du sanctuaire.

Chaque soir, elle admirait le coucher de soleil. De ses yeux bleus, elle pouvait entrevoir ce qu'aucun ne put. Le passé, le présent ainsi que l'avenir n'était pour elle qu'éphémère. La brièveté du temps ne dépassait pas l'éternité qu'elle sut écrire.

Elle soupira, de ses lèvres plus rouge que le rubis, du dernier rayon solaire qui venait de disparaître.

Cette nuit-là, la lune illuminait de sa clarté, le blanc immaculé de la neige qui recouvrait l'entièreté de la forêt d'Ashira.

La jeune femme se promenait gaiement habillait d'une robe en soie blanche ,et, pieds nus. Puis elle déplaça d'un geste gracieux sa jambe, en emportant dans le mouvement des flocons qui s'élevèrent dans les airs. Ses cheveux blancs, plus blanc que son innocence, ne suent trouvés repos dans la danse du vent.

« -Dame Elizabeth ! Dame Elizabeth !? Fuyez ! » Le regard plongeait dans ses pensées, elle n'entendit les avertissements de l'homme, qui courait désespéramment vers elle. Le serviteur était à bout de souffle. Il fit assenait du coup de grâce par le sorcier qui le poursuivait. Les habits déchirés et tranchés à coup d'épée, tombèrent sur le sol enneigeait. Le sang gicla, le rouge vint se mêlait au blanc de la neige, et tacha par la même occasion la magnifique robe de Dame Elizabeth. La femme fut terrifiée de l'horrible scène à laquelle elle assistait. Elle observa par dessus les remparts ; une lueur rougeâtre tristement flamboyante se mêlait à la fumée noire qui parcourait la bâtisse, n'étant plus qu'un champ de ruine. Sur son visage, à la peau pâle, coulèrent des larmes. Elles reflétèrent les ruines qui étaient autrefois un immense et riche manoir, léguait de génération en génération, à sa famille.

L'étrange mage, vêtu d'une robe de sorcier, était tout en noir. Sa tête été recouverte d'une capuche qui ne laissait entrevoir que son menton. Il se précipita sur le jeune héritier, qu'était le nourrisson qu'Elizabeth tenait et chérissait comme son fils. Dame Elizabeth était une puissante druidesse, il va s'en dire qu'elle ne put se battre, de son manque d'expérience et de connaissance. Son cœur était pur et s'en jamais s'en vanter, ses techniques et ses sorts de guérison excellaient en tout point. Certains disaient qu'elle était capable de rivaliser avec la déesse de la vie. Elle prit ses jambes à son cou et courra de toute ses forces à travers la forêt. Passant d'arbres en arbres, elle s'écorcha les pieds par les cailloux et les racines se trouvant sous la fine couche de neige. Voilà maintenant qu'Elizabeth était déjà bien loin.
Le mage n'ayant pas bouger, se positionna, prêt à courir et s'élança. Il transcenda le vent en deux : sa vitesse était tel, que même le son ne lui parcourait plus. En ligne droite, il avait, sans dévier, détruit arbres et pierres. D'incroyables fissures se formèrent, là où l'homme avait, en un éclair, couru.

Cela n'était pas surprenant, il s'entraînait nuit et jour pour devenir plus fort et plus rapide. Il n'avait pas hésité lorsqu'un étrange homme, lui avait promis le pouvoir. Le pouvoir en échange de ces services, fut l'occasion pour lui d'apercevoir chacun de ses progrès.

Puis, il se trouva en un instant, devant la druidesse, qui fut surprise. Après toute cette agitation, l'enfant pleura et gesticula dans tous les sens.

« -Chut chut chut, Élias, chut, maman est là, elle est là, tu vois ? Calmement, Elizabeth prononça ces quelques mots en espérant apaiser son fils. Sans ce souciait de son ennemi elle continuait de le berçait.

-M'ignores-tu ? Sale peste, sais-tu comment je me nomme ? Un long moment de silence s'installa, la jeune femme ne sut répondre à cette question. Hmmf, Je suis Alfonso Hashirame ! Le futur Grand-prêtre sacré des sorciers ! » Reprit l'homme. Le mage vêtu de noir changea d'attitude, lui qui était froid sans le regardait dans les yeux, avait enlevé sa capuche, laissant son visage à découvert. La jeune femme ne disait rien, elle était tétanisée. C'était bien la première fois qu'Elizabeth se retrouvait dans une telle situation, n'étant qu'une simple guérisseuse, celle-ci se tenait loin des combats qui ravageaient son monde. La gloire, le pouvoir ou des raisons aussi insignifiantes les unes que les autres permettaient à l'homme de se battre, et ceux depuis la nuit des temps. Sans réfléchir, sur le coup elle approcha son doigt jusqu'à sa bouche et se mordit. Les gouttes de sang tombèrent sur la neige et dessinèrent un cercle, dans lequel elle déposa le nourrisson. L'instinct était entrain de poussait la disciple des déesses à des choix qu'elle n'aurait jamais, de son vivant effectuaient. Elle le savait, elle n'était pas à la hauteur pour l'affronter, lui qui avait un peu plut tôt mit à feu et à sang son clan ; alors elle avait mit en sécurité son enfant et se sacrifia. Grâce à son intelligence, Alfonso avait sans problème compris la ruse mais il était trop tard pour pouvoir agir. Tout en sachant que cela était perdu d'avance, il joua le jeu de Dame Elizabeth et de ses propres mains il mit fin à la vie de la druidesse. Le sang se déversa comme un fleuve et teinta de rouge la pureté du blanc.

Désormais, de son sacrifice ultime, blanc et rouge cohabiteraient ensemble pour que plus jamais blanc ne soit seul. Tel était la malédiction qu'avait infligé Elizabeth à la forêt de l'arbre monde. Où nul homme ne pourrait s'y aventurait, lui si mauvais qu'il ne peut égaliser la pureté et la souillure.

A suivre

Yggdrasil ; dans la croisée des mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant