Chapitre 17

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Ma mère, face à ma gène, sourit. Je me reconcentrais sur la tête d'Aly. Ses yeux s'étaient fermés. Son rythme cardiaque, ralenti.

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Point de vue : Aly Ross

J'avais mal. Je me forçais alors à ouvrir les yeux.

Un environnement tout blanc. De la neige. Disons que je n'avais rien de discrète avec ma fourrure noire et épaisse. Une belle louve blanche aux yeux violets s'approche face à moi.

Je la reconnais immédiatement... ma mère, Laïka Ross.

Je me jette à son cou. Elle appuya sa tête sur ma nuque, afin de me rapprocher d'elle. Je humais sa douce odeur. Puis elle se détacha.

- Alaska, comme tu as grandi ! Tu t'es embellie, ma douce fille, dit-elle, fière, en m'observant de haut en bas. Tu es devenue une louve forte.

- ... Mère... je ne suis pas forte...

- Chut, ma chérie... tu es forte, bien plus que tu ne le crois, affirma-t-elle avec le sourire. Les Omégas ne sont pas si insignifiants qu'on ne le croit... que ton père ne le croit.

- Tu es au courant ? Tu sais comment il m'a traité ?

- Je ne pouvais rien y faire, malheureusement... je ne voulais pas de ça pour toi... une croisée Oméga/Alpha, il n'y arien de plus puissant et de plus bouleversant au monde. Cela changerait toute la hiérarchie, chose que ton père n'était pas près à affronter. Il t'a bridé au point que tu ne ressentes même pas le besoin qu'a un Alpha : dominer et soumettre les autres.

- Un Alpha ne doit pas dominer, il doit gouverner avec sagesse et droiture !

- Voilà en quoi tu es puissante : assez forte pour être dominante, mais assez modeste pour réfléchir comme les plus démunis.

- Si seulement j'en avais le courage...

- Le courage ? Un Alpha ne se bat jamais seul : il a besoin de conseil et d'un autre avis pour le guider. Celui qui arrivera à cela sera son confident, son partenaire, son égal, sa moitié, son âme-sœur.

- Ame-sœur ?

- Le jeune loup qui est à tes côtés, qui s'inquiète pour toi, n'est autre que ta moitié.

- Zack ? Mais nous nous sommes rencontrés déjà tellement de fois ! La revendication n'a-t-elle pas lieu dès le premier regard ?

- La revendication ? Non, la reconnaissance n'a lieu que quand le moment est le plus propice à prouver que l'autre est bien notre moitié. En l'occurrence, vous vous êtes reconnus quand le fait de le voir t'a apaisé. Le savoir présent t'a fait réaliser que c'est lui et personne d'autre dont tu as besoin pour te calmer en cas de crise, pour te sauver en cas de danger, être là pour toi quand tu en as besoin.

Ses paroles me firent prendre conscience que la seule personne en qui je pouvais avoir confiance n'était autre que le loup qui l'avait le plus manquer lorsqu'il n'était pas là ces dernières semaines.

- Concernant ton amie Mélissa... ma chérie, je crains que ton père n'ait pas menti... mes condoléances... je sais à quel point tu tenais à elle, et je ne la remercierais jamais assez pour ce qu'elle a fait pour toi...

- ... Merci mère...

- Il est temps d'y aller.

- Aller où ?

- Auprès des tiens !

Puis une lumière aveuglante me fit fermer les yeux. Puis une immense douleur à l'estomac me tordit.

Je rouvris les yeux, doucement, afin de m'habituer à la luminosité.

Je m'aperçue que ma tête reposait sur les pattes de Zack. Celui-ci dormait, le soleil se levait à peine. Je relevais doucement la tête afin de ne pas le réveiller.

Ayant soif, je me dirigeais vers un lavabo dans le manoir. J'étais de retour chez moi...

Sans Mélissa... sans avoir pu la sortir de cette horrible demeure... sans lui avoir dit au revoir... sans avoir été présente pour elle alors qu'elle avait toujours été là pour moi...

Une larme coula de mes yeux.

J'atterris dans une salle de bain du manoir, dans laquelle se trouve une baignoire, un lavabo ainsi qu'un miroir. En m'approchant pour boire au robinet, je m'aperçois dans que je ne ressemble plus à rien. J'ai des yeux fatigués, une fourrure emmêlée... et un grand pansement autour du ventre.

Il est rempli de sang séché.

Alors que je commence à me contorsionner pour essayer de voir quelque chose, j'entendis un petit « toc-toc » à la porte.

Zack.

Cœur d'Alpha [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant