Chapitre 15

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Je lui fit un petit baiser sur la tête avant de sortir de sa chambre. Cela m'embêtait de la laisser ici cette nuit, mais pour sa sécurité, il valait mieux.

Avec mes parents nous partîmes. Il fallait une petite demi-heure pour atteindre le manoir Ross.

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Les Powell ont été adorables avec moi.

Ils m'ont laissé dans la maison mère de leur meute afin de me protéger pendant qu'ils allaient au banquet de mon père.

Sauf qu'ils ne savaient pas que je souhaitais aussi y aller. Et jamais Zack ne m'aurait laissé sortir voir mon père pour ma sécurité.

Bien sûr, j'ai menti à Zack en lui disant avant qu'il ne parte que je faisais de la musculation. Seulement, je me préparais pour ce soir.

Je vais aller à ce banquet.

J'enfile donc ma robe de servante, afin de me glisser plus facilement dans le manoir. Il fallait que je sois discrète et que je puisse parler à mon père sans soucis. Je sais que je ne choisis pas le jour parfait et discret pour y aller, mais les Powell veillaient sur moi jusqu'à présent. Il fallait que je puisse y aller sans être arrêtée par qui que ce soit.

Je mets aussi un châle sur mes cheveux afin de cacher mon visage.

Je sors donc de la grande maison. Je pris la direction du lac. Je passais la frontière entre les deux territoires et me mis à courir. Il fallait que j'arrive assez rapidement.

Le territoire de la meute Ross ne m'avait pas manqué.

Je vis le manoir. Je m'approchais de la porte de service. J'ouvris discrètement la porte. Il n'y avait pas un seul domestique.

Que se passe-t-il ? Pourquoi, un jour de banquet, n'y a-t-il personne dans les couloirs ?

Je pris mon courage à deux mains, et entrais.

Je pris le couloir menant à la cuisine. Je cherchais une personne en particulier : Mélissa.

Elle me manquait et il fallait que je l'emmène avec moi sur le territoire Powell. Pour la protéger.

Arrivée à la cuisine, je regarde dans tous les coins. Elle n'est pas ici. Je reprends donc le couloir, afin d'accéder à sa chambre. Je toque à la porte et attends. Il y avait des fleurs sur sa porte. J'ouvris la porte, le cœur battant. Mes yeux firent le tour de la petite chambre. Personne.

Je commençais à paniquer. Où était-elle ?

Je sortais de la chambre et courais en direction de la salle de banquet. Quand je suis arrivée par l'entrée principale, il a fallu que je m'annonce au domestique. Je lui annonce donc mon nom afin qu'il l'annonce au reste de la salle.

- Mademoiselle Alaska Ross !

Bon, j'ai cherché. Je n'aurais jamais du annoncé mon vrai nom. Parce que toute la salle s'est retournée dans ma direction, les yeux cherchant à traiter l'information.

La famille Powell était auprès de mon père. De même que le reste des invités, ils se tournèrent vers moi. Je vis que Juno était souriante, surprise aussi. Elle m'envoya un petit sourire de bienvenue. L'Alpha Steele avait un air de « et elle est sortie » non surpris. Zack, dont le bras était pris en otage par ma sœur Jade, n'avait pas l'air de bon humeur en me voyant. Je me sentie fixée par un regard tueur sur ma gauche : mon père.

Je m'avançais vers lui. Il fallait que je lui demande où était passée Mélissa.

Je descendis les marches assez lentement. J'étais fixée de tous les côtés. J'entendais des murmures.

Pour donner plus de prestance et montrer ma lignée, je me transformais en loup.

Mes os craquèrent et mes oreilles vinrent se placer au-dessus de ma tête. Mes yeux violets brillaient. Je continuais d'approcher lentement.

Mon père, Alphonse Ross, tremblait de rage. Il n'aimait pas être défié et encore moins par sa fille cachée, qui venait de dévoiler sa fourrure noire en portant le nom Ross.

Les visages ébahis devant le spectacle étaient très nombreux.

Je m'arrêtais devant mon père.

- Bonjour, Père.

- Alysson... tu devrais être chez l'Alpha Sam Morgan !

- Je me suis enfuie.

- Que fais-tu ici, sale ingrate ?!

Je grognais.

- Où est Mélissa ? Pourquoi ne l'ai-je pas aperçu alors que tous les domestiques sont de service ?

Il sourit. Un sourire malsain et vainqueur.

- Dis-moi, Alysson...

- C'EST ALASKA! MA MÈRE M'A NOMME ALASKA !

- C'est la même chose ! Bref, si tu n'as pas vu cette servante, c'est qu'elle n'est plus au manoir. Disons que j'ai appris, ou j'ai deviné plutôt, qu'elle t'avait aidé lors de tes escapades. Donc quand tu es partie dans la meute du sud, je l'ai, comment dire, viré.

Il avait un sourire tellement affreux que je me doutais qu'il n'y avait pas que cela.

- Qu'as-tu fait d'elle ?

- Ne me parle pas sur ce ton, espèce de sal*pe !

- Non, toi, tu arrêtes ce ton-là, affirmais-je en grognant de plus belle.

Je pense que je devais lui faire peur. Il avait reculé de deux pas.

- Très bien, si tu tiens tant à le savoir, je vais te le dire. Cette femme est venue me voir afin que je te pardonne et que je te renvoie à la maison. Elle s'est même agenouillée devant moi. Alors j'ai pris l'arme qui se trouvait sur mon meuble. Et je lui ai tailladé les jambes. Elle ne pouvait même plus se lever cette vieille folle ! Elle ne pouvait que rester agenouillée ! HAHAHA ! Puis ces pleurs m'ont énervé, donc je lui transpercé le cœur tout doucement. Son regard s'est vidé et elle est partie, comme je te l'ai dit.

Non. NON ! Il n'avait pas fait ça ! Ce n'était pas possible !

Toute la salle avait entendu. Tout le monde regardait mon père avec un air dégouté. Moi, j'étais en larmes. Il fallait que je sorte.

Du coin de l'œil, je vis l'air effrayé de la Luna Juno et celui en rage de l'Alpha Steele et Zack. Il fallait que je sorte, et très vite. J'avais les nerfs à vif tout en étant effondrée. Si je ne sortais pas, il y allait avoir des blessés...

Cœur d'Alpha [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant