Paire d'As

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PDV Elisabeth.

Ce soir aux urgences c'est une catastrophe, il y a eu un énorme incendie dans le centre de Paris et malheureusement beaucoup de blessés.

Je regarde l'entrée se remplir de plus en plus, on me fait signe d'aller au bloc, ma troisième opération depuis ce matin et je sens que je ne vais pas aller à l'invitation de Thérèse.

Les heures passent et mon collègue pose sa main sur mon épaule et je sens les larmes monter.

« Heure du décès: Vingt-heures trente cinq minutes, le deux février deux miles vingts trois je sors du bloc. »

J'enlève ma blouse et essuie mes larmes.

J'appelle Ken.

« Allô?

-Viens, je t'en supplie

-Bouge pas j'arrive »

Deux décès sous mes yeux, dont l'un est un adolescent âgé de quinze ans, je me sens tellement nulle, je n'ai pas réussi à les sauver.

Je pleure en silence et je sens une présence à mes côtés.

« Hey

-Salut je dis en reniflant.

-Tu sais, c'est pas ta faute Elibsabeth ce qu'il s'est passé aujourd'hui elle me dit en me tendant une bouteille d'eau.

-Ouais

-Je t'assure, t'es un très bon chirurgien mais malheureusement on ne peut pas décider de la vie des gens j'essuie mes larmes. Je crois qu'il est arrivé, rentre et repose toi

-Merci Louna »

Elle me répond d'un simple sourire et je vois Ken venir vers moi.

« Viens là »

Je le serre contre moi et pleure.

Il me caresse le dos et m'embrasse le crâne.

« Chut hey hey respire

-J'ai pas réussi, Ken j'ai échoué et je pleure encore plus. Il avait quinze ans

-Eli respire, regarde moi , là je suis là regarde moi je sens ces mains sur mes joues humide. »

J'essaie de suivre sa respiration.

Je ne sais pas combien de temps nous avions passé sur ce parking mais il fait déjà nuit.

Je suis contre lui et il me berce doucement.

Je ne desserre pas ma prise et il m'embrasse le crâne.

« J'ai froid

-Ils sont où tes affaires?

-Dans mon casier mais j'ai pas envie de les récupérer

-Si aller, je viens avec toi »

Je le regarde et renifle, il m'embrasse le front.