Présent, PDV Elisabeth.
Je fixe un point en laissant la dernière note de cette trente-cinquième chanson résonner, chacune aussi magnifique que les autres. J'entends la porte se claquer.
« Moró je suis rentré je n'arrive pas à bouger le sentant se rapprocher. Moró ? son regard s'adoucît. Ça ne va pas? il s'assoit. »
Mon regard croise le sien et d'un élan incontrôlé je me lève et m'enferme dans l'autre chambre.
Je l'entends soupirer et il toque doucement.
Je renifle longuement mais impossible de me calmer, trente-cinq chansons, chacune comportant une partie de notre histoire, chacune aussi importante que l'autre mais surtout qui me montre à quel point il était mal.
J'ai faillis le laissé tomber alors qu'il allait mal et malgré ça il a continué d'écrire sur nous. Sur moi, je suis tellement fière de lui, ces chansons m'ont prouvé qu'il a belle et bien grandit et mûri.
Je déteste ma mère de nous avoir séparé de force, de nous avoir poussé au divorce et à notre mort.
Il toque une nouvelle fois ce qui me sort de ma longue réflexion, je me lève doucement et ouvre la porte.
On se regarde, mes larmes coulent encore plus puis je le prends dans mes bras.
« Je suis désolée, sincèrement désolée il ressert l'étreinte.
-Qu'est-ce qu'il y a? il demande doucement.
-Je je renifle en essuyant mes larmes. Je suis fière de toi je pose mes mains sur ces joues. Et sache qu'Ilyes aussi je vois ces yeux briller. Et que je t'aime mes pleures recommencent.
-Je t'aime il me serre contre lui. Merci moró sa voix change. Merci de rester
-Je resterai jusqu'à la fin de mes jours il prend ma tête entre ces mains et m'embrasse longuement. »
On retourne dans notre chambre, personne ne parle. Parfois l'un de nous renifle ou même glisse un baiser à l'autre, mais personne ne parle. Je crois que tout ce qu'il voulait me dire ou même avait peur de me dire il la fait sur cet album.
Bien que je sais que ce documentaire et que cet album représentent Nekfeu, je sais aussi qu'il y a une partie de Ken dedans et je ne peux qu'être reconnaissante de l'avoir écouté.
Il passe sa main sur ma joue et on se regarde, je vois dans ces yeux qu'il est inquiet. Je pose mon front contre le sien et nos nez se touchent légèrement, je lui caresse doucement la joue en sentant qu'il se détend. Je lui glisse un baiser dessus puis son front, je vois des larmes perler sur ces joues. Je le serre contre moi puis on passe l'après-midi comme ça.
Je le laisse dormir pendant que je vais me laver, j'ai compris d'où venait ma douleur et c'était bien dû au fait de ne pas prendre mes médicaments. Je finis et je m'assois dans le salon en souriant, je regarde nos photos de mariage et soupire. Qu'est-ce que cette période me manque, on était tellement heureux.
Je fais couler un café et je le vois arriver, il m'embrasse le crâne et se serre un verre aussi.
Il fixe un point imaginaire, je l'observe simplement et je constate à quel point on a fait du chemin ensemble. J'avais seulement vingt-trois ans quand je l'ai rencontré et maintenant vingt-neuf en étant divorcé. Il a vieillit aussi ce sacré Ken, quelques cheveux blancs apparaissent sur certaines mèches de ces cheveux ce qui me fait sourire.

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Paire d'As
Hayran Kurgu« Soit tu détruis ma vie soit t'es le médicament. » Elisabeth va céder à la pression imposée par sa mère et va céder au divorce. Leur amour qui au début était idyllique ce trouve être un amour en déclin. Deux histoires en une, le passé et le présen...