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PDV Amira.

Je préfère vous prévenir, il y a des scènes explicite qui peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes.

Je nous avais jamais parlé, et bien aujourd'hui je vais le faire.

Parce que j'ai besoin de vous dire tout ce que je ressens quand je vois ma grande sœur dans un état que je n'avais jamais connu de sa part, et elle en a vécu des choses.

Mais aujourd'hui c'est à nous, ces sœurs, ces frères, sa famille de prendre le relais parce qu'aujourd'hui Elisabeth a baissé les armes. Tout ce qu'elle a vécu depuis ces trois dernières années lui est revenu en pleine face et elle n'arrive pas à se relever.

Je suis sur ce canapé de leur beau salon comme depuis presque une semaine en train de jouer avec ma nièce qui a bien grandi.

Je vois mon cousin Morgane entrer et il nous embrasse le crâne chacune notre tour, il soupire en regardant Izïa.

« Maryam est encore dans la chambre?

-Elle refuse de nous voir

Je sens le côté droit du canapé s'affaisser et je pose mes yeux sur lui.

-Maman est triste?

Il la regarde.

-Oui, elle doit se reposer

-Mais elle m'aime?

-Bien sûr qu'elle t'aime

-Et papa?

-Ton père il se touche le menton. Il t'aime de tout son cœur »

Elle pose sa tête contre ma poitrine et joue avec mon bracelet.

C'est comme ça depuis presque trois semaines.

Trois semaines plus tôt.

PDV Ken.

Je la regarde qui s'assoit sur le lit et soupire.

« Alors ce rendez-vous?

Elle fixe un point et ces yeux me brisent le cœur, non l'âme.

Elle ne dit rien, elle fixe encore ce point pendant plusieurs secondes.

-Mon fils me manque

Je me fige, mon corps se crispe.

Mon âme cri et mon cœur bat la chamade.

-Si je n'étais pas parti à l'hôpital le soir où tu étais sur ce lit il aurait vécu et aurait eu quatre ans. Il serait en train de jouer avec Izïa et en train de rire.

-El- ces yeux meurtris me coupe la parole.

-Si je n'étais pas retournée chez elle tu n'aurai pas prit la balle en plein torse, si je t'avais dit plus tôt que je portais notre enfant je n'aurai pas vécu toutes ces atrocités et un sanglot déforme son visage. Et je n'aurai pas eu des putains de traumatismes qui m'empêchent de vivre elle s'écroule le long du lit. »

Paire d'AsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant