Chapitre 2

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Flashback :

- Lenore tu as oublié ton sac ! Marissa, une amie de mon cours de littérature héla mon prénom dans la rue. Complètement embrumé par l'alcool récemment ingurgité, je m'attarde un certain temps sur ces paroles avant de les assimiler. Perdant patience, son petit ami sur le siège passager me le lança. Ce dernier tomba dans l'herbe, devant mes pieds.

- A plus. Et dans un crissement de pneu, Marissa s'en alla au volant de sa porche cayen. Lorsque les phares de son bolide n'éclairaient plus la route, je me retrouvais seul, dans le noir et dans mon quartier.

Je me baissais et récupérais mon cabas noir. La tête me tournait encore, l'alcool m'était du temps à se dissiper de mon organisme et la bouche m'en devenait sèche. Je marchais tranquillement profitant du calme du quartier. La fête avait eu lieu dans une boite de nuit huppée. Nous fêtions la réussite de notre baccalauréat. Mes parents m'avaient déjà largement récompensé en m'inscrivant dans une fac à Londres. C'était la ville préférée de ma mère, là où elle avait grandi, étudié et rencontré mon père. Depuis la mort de mes grands-parents dans un accident de voiture, ma mère avait refusé d'y retourner préférant tourner irrémédiablement la page de sa vie londonienne et ainsi faire son deuil. Pour ma part, j'ai toujours été attiré par cette ville et après de rudes discussions avec ma mère, elle à accepté ma requête. Mon père, un homme aimant, avait pour objectif d'offrir à sa fille les études qu'elle souhaitait. Ainsi, je m'envolerai dans deux mois pour mes nouvelles études. C'est pourquoi il ne s'était pas montré réticent pour ma sortie du soir mais le couvre-feu imposé en disait bien long sur les inquiétudes qui nourrissaient mes parents pour leur fille unique.

Ce n'est qu'arrivé au bout de la rue qu'un cris retint mon attention. Celui d'une femme. Je m'arrêtais net ne réussissant pas à faire la part entre imagination et réalité. Les shots de vodka ne me réussissaient pas, définitivement. L'absence de bruit ne fait que renforcer mon sentiment de folie. C'est décidé, j'arrête l'alcool. De nouveau je m'arrêtais dans mon avancée lorsqu'à nouveau un cri retentit. Je tentais du mieux que je pouvais de distinguer la provenance du bruit. Ma maison ! Les cris venaient de ma maison. Sous la panique, je dessoulais complètement. J'avançais prudemment et tentait de repérer des éléments qui me permettrait de comprendre ce qu'il se déroulait chez moi. Une voiture noir garé devant mon portail, la porte d'entré ouverte et mon chien...mort sur le palier. Une remonté acide me prit mais l'inquiétude que je ressentais pour mes parents me donna assez de force pour continuer ma progression. Les cris de peur se transformèrent en supplications. Reconnaissant ceux de ma mère je n'hésite plus et courait. Un coup de feu stoppa ma course dans l'escalier et quand je me rendis compte des conséquences d'un tel acte je me remis à courir plus vite encore. C'est à ce moment que j'ai réellement pris peur. Des traînés de sang jonchent le sol, des verres brisés, des lustres éparpillés et des portes cassées. Je cherchais désespérément mes parents des yeux. Rien, je ne voyais rien. Tournant la tête à droite, je vis des pieds, dans des bottes noires dépassées. En m'approchant, je soufflais un peu lorsque je me rendis compte que le corps inerte qui se trouvait sur le sol n'appartenait pas à celui de ma famille. L'homme au sol avait une balafre et ces yeux livides me confirmaient son état, mort.

- Maman ! Papa !

Aucune réponse. La terreur pris possession de mes membres tendis que je passais au dessus du corps.

- Maman...Papa... ma voix tremblait. Mais quand je vis deux corps allongés sur le sol au loin je me précipitais. Non ! Non...pas ça s'il vous plaît. Devant moi, je vis mon père, sur le dos, le cou tranché. Les bras le long du corps et un pistolet à la main, j'avais devant moi ma figure paternelle, mon meilleur ami qui ne donnait plus aucun signe de vie. Une marre de sang entourait désormais sa tête et j'eu un hoquet de terreur en me rendant compte que ce serait la dernière image que j'aurai de lui. A son côté, le corps de ma mère. Son visage tourné vers celui de son grand amour. Les yeux grands ouverts, sa cage thoracique ne cessait de se soulever avec difficulté montrant les efforts qu'elle avait à reprendre de l'air. Je me jetais à côté d'elle. Elle tourna la tête dans ma direction après de longues secondes.

un nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant