Chapitre 16

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-J'ai choisi...je retirais brusquement ma main de celle de l'homme à mes côtés et même si cela l'énerve je n'y prêtais pas plus d'attention. J'ai choisi d'accepter la proposition. Mais je ne le fait pas pour vous dis-je en fixant Horne, c'est pour mon amie, à qui vous devriez d'ailleurs arrêter de mal parler. Julie n'était pas en accord avec ma décision, je l'ai ressenti à la minute où ces deux pupilles argentées ont croisé les miennes. Elle devait sûrement croire que tout ceci était sa faute et même si les derniers événements sont dus à mon soudain remplacement il n'en relevait pas de sa responsabilité. J'avais moi-même choisi d'effectuer ce remplacement.

- Quoiqu'il en soit et malgré les avis divergents de tous, ma décision est prise et est définitive. Je travaillerai pour Monsieur Horne. Posant les paumes sur la table j'effectuais un rapide signe de tête à tous avant de reculer ma chaise tout en me levant. Maintenant, si vous voulez bien m'excusez, j'aimerais terminer ma dernière semaine de travail sans embûche. Etant donné que vous avez virez les derniers clients, j'aimerais que vous cessiez vos enfantillages et que vous laissiez ce café tranquille. Je vous prie donc de partir. Julie me sera dans ces bras déblatérant des excuses. Lui expliquant que je ne lui en tenais pas rigueur, elle me souris et m'invita chez elle pour la soirée. Tous se dirigent vers la sortie sauf Horne et ces hommes. Certains riaient ensemble, d'autres montaient la garde et Horne me fixait avec à sa main son habituel verre d'alcool. J'ai du mal à m'exprimer, veuillez tous partir s'il vous plaît. Tous me fixaient hébété et n'étant pas d'humeur cela renforça mon énervement. Si à chaque fois que je m'adressais à leur patron de la sorte ils faisaient les étonnés ont n'allait rencontrer un problème.

- Je ne bougerai pas. C'est plutôt à toi de m'obéir. J'aimerai que...

- Sauf votre respect monsieur Horne, nous sommes jeudi et mon travail pour vous ne commencera que lundi prochain. On se connaît depuis à peine deux semaines et vous pensez avoir une quelconque influence sur ma vie. Si vous aimez donner des ordres libre à vous mais en ce qui me concerne c'est non. Alors à ce que je sais, je ne suis actuellement ni votre amie ni votre employé. Merci de bien vouloir sortir. Maintenant. Je lui montrait la sortit de ma main tout en appuyant mon regard. Il sourit à ces hommes puis souffla en rigolant.

- Messieurs, je crois qu'il est temps pour nous de partir. Horne se lève, porte son verre à ses lèvres et fait glisser les dernières gouttes de sa liqueur ambrée dans sa gorge. Il se tourna vers l'un de ces hommes tout en enfilant ces gants en cuire noires. Bo, cuida de mirar a la dama. Si sucede algo sospechoso llámame. Busca lo bueno porque tu vida depende de la suya. Vamonos !

Se dirigeant vers la sortie, il ne me jeta pas un regard. Déçu de ne pas avoir eu un mot de sa part, je me rendis compte de la bêtise de mes pensées. Les pas de ses hommes se firent de plus en plus faible sur la moquette, redonnant un calme presque divin à la pièce et c'est à cet instant que je l'ai ressenti. Le souffle chaud s'écrase sur ma nuque, l'odeur alcoolisée et le parfum boisé. Le souffle se rapprocha réchauffant l'épiderme de ma nuque puis celle de ma joue et enfin l'oreille. Souffle erratique, joues rouges et yeux grands ouverts, je n'osais effectuer aucun mouvement.

- Eléanor, ma chère, ne t'ai-je pas déjà mis en garde ? Sortant ces mots, il caressa mes bras de ces mains gantées réveillant en moi une forte incompréhension et un désir ardant. Cesse de m'appeler par mon nom, je veux entendre mon prénom de tes lèvres. Me prenant le menton dans sa main droite, il orienta mon visage vers le sien. Je n'hésiterai pas à te réprimander. Je voudrais également que tu arrête de me parler ainsi face à mes hommes de main. Comprends-moi, je ne veux pas qu'ils pensent pouvoir bafouer mon autorité. A bientôt Eleanor. Il me lâcha d'un coup, cassant ce moment hors du temps. Me détestant dans ce moment de faiblesse, je ne voulais pas lui laisser une occasion de se montrer supérieur. Décidant que ça ne se finirai pas ainsi, je me retournais pleine de volonté pour lui faire face.

- Je ne suis pas le vôtre...face au néant je compris qu'il ne me laisserai pas le temps de répliquer. Comme si cela n'avait jamais eu lieu, l'écho de sa voix rocailleuse résonnait encore au creux de mes oreilles. Seul, entourés des tables vides du Hollow's, éclairées par de simples lampes de tables, je savais qu'il avait gagné cette manche et bien que je ne sois pas là pour le voir je savais qu'en cette instant il en souriait. 

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⏰ Dernière mise à jour : May 21, 2023 ⏰

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