Chapitre 6

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-          Il y a deux jours, j'ai commencé à avoir un mauvais pressentiment mais je n'en ai pas réellement tenu compte et j'ai mis cela sous le coup de la fatigue. Le lendemain, j'ai eu un problème de serrure...

J'explique dans les moindres détails ma journée à Julie qui écoute attentivement mon récit. Parfois, elle me demande des précisions ou émet seulement des « oh merde » de temps à autre. Je commence à lui faire part de ma rencontre avec le groupe d'homme sans omettre ma discussion avec l'un d'eux. Je m'arrête dans mon monologue pour avoir les impressions de Julie, qui pour la première fois de sa vie ne savait pas quoi me dire. Elle reposa son verre de vin semblant réfléchir. Elle descendit du tabouret et partit dans son bureau. Voyant les minutes défiler, j'hésite à la rejoindre. Au moment où je repose ma tasse et que je m'apprête a descendre du tabouret elle refit son apparition, agenda en main.

-          Que fais- tu ? demandais-je intrigué. Elle se rassit sans me répondre. Je tentais de voir ce qu'elle cherchait mais elle me jeta un regard noir et releva son agenda pour me cacher son précieux. Ouvrant la bouche pour protester elle me tendit son index.

-          Deux minutes ! je me tais, m'affaissant sur le tabouret et reprend une gorgée de mon chocolat.

-          Ah voilà ! curieuse je la regardais à nouveau.

-          Quoi ? pourquoi mets tu autant de temps à me répondre ? Elle posa son agenda sur la table, croisa les genoux ainsi que ses mains.

-          Calme toi... j'avais mis une note dans mon agenda pour aujourd'hui. Il semblerait que ce soit l'arrivée d'un groupe d'élite et de leur chef  en ville mais je ne sais pas qui ils sont, ce qu'ils viennent faire ni à quoi ils ressemblent. C'est mon père qui m'en à parler. Il sait sûrement à quoi ils ressemblent. 

-          Qu'est-ce qui te fait penser que c'était eux au salon ? Intéressé, je me suis tourné totalement vers Julie.

-          Bah de la description que tu m'as faite ! mettant sa main sur son front elle parut désespérée par mon absence de logique.

-          Et quand bien même ce serait eux, en quoi cela m'importe ?

-          Ce sont des personnes dangereuses Eléonore, il ne faut pas s'y frotter et toi tu les à carrément engueuler. De plus tu n'as eu aucun souci ce qui de mon point de vu relève du miracle.

-          Qu'est ce que tu en sais, je croyais que tu ne savais pas à quoi ils ressemblent. De plus, je te rappelle que l'un d'eux est venu me parler et que cela était tout sauf amicale.

-          Je suis sur qu'il aurai été capable de bien pire. Je te le dis par précaution, tu m'as dit que plus personnes ne parlaient dans la salle, qu'ils avaient l'air hostile et...

-          Sauf deux ! ajoutais-je.

        Oui oui, bref ! Elle me lança un regard appuyé. Méfies toi.

        Oui maman. Rigolant toute deux je me tus. Ayant soudain une idée je donnais une tape à Julie. Tu pourrais demander a ton père puisque tu m'as dit qu'il savait qui ils étaient.

-          Surement mais pas ce soir il est occupé.Un voyage d'affaires je sais plus trop où.

-          Tu lui demanderas plus tard, rien ne presse je ne vais pas les recroiser de sitôt surtout s'ils ne sont pas d'ici.

Elle reprit un verre de vin. Continuant de lui compter ma journée, elle rigola à gorge déployée lorsque je lui expliquais ma rencontre avec Adrianne mais s'arrêta rapidement lorsque je lui fis par de la blessure de ce dernier. Elle a voulu savoir quelle était la raison de sa blessure, ce à quoi je lui ai expliqué que je n'en savais rien. Elle me proposa par la suite de regarder un film et de manger une pizza. Un programme alléchant que j'acceptais avec engouement. Après cette journée j'avais vraiment besoin d'une de nos soirées fille durant lesquelles on parvenait enfin à faire abstraction de notre réalité parfois désastreuses.

Cela fait vingt minutes que nous avons commencé à regarder le film. Après un long désaccord quant au choix de ce dernier, nous avons fini par trouver un compromis. Je voulais une comédie tandis que Julie souhaitait regarder une romance. Nous avons par conséquent opté pour une comédie romantique, Pitch Perfect. Julie voulait qu'on commande au room service mais j'ai insisté pour aller chercher moi-même notre pizza au restaurant de l'hôtel feignant avoir besoin de marcher un peu. En continuant de regarder avec attention le film, mon téléphone vibra juste au moment où l'une des protagonistes, Becca si je ne me trompe pas, lançais un trophée sur une vitre. Je ne baisse pas mon regard trop occupé à suivre la scène qui se joue sous mes yeux et comme j'aurai du m'en douter je fis tomber mon téléphone sur le sol. Je peste contre moi-même face à mon étourderie. Téléphone en main je regardais l'écran de mon portable. C'était  Edgar, il m'annonçait que notre commande était fin prête et que je pouvais venir la chercher. Je range mon cellulaire à sa place habituelle et me remets sur  pieds. Julie mis pause comprenant que je partais chercher notre nourriture. Je remets mes bottes et sort de la chambre empruntant pour la seconde fois de la journée l'ascenseur.

un nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant