Chapitre 4

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M'arrêtant devant la façade du Millenium, je pris une grande inspiration avant de reprendre ma route. Montant rapidement les marches, je sors mon téléphone pour informer Julie de mon arrivée qui tout excité m'envoie une photo d'elle et de son chat.

- Mademoiselle Brown. Relevant les yeux de mon téléphone pour observer les portiers qui me saluent d'un signe de tête, je leur souris.

En pénétrant dans le hall, je fus surprise de constater le monde qui s'y trouvait. Les domestiques et employés de l'hôtel s'affairaient dans tous les sens pour finaliser leurs tâches. Je m'avance un peu plus dans le bâtiment, plus loin je vis Edgar parler avec l'une des réceptionnistes, il sentit probablement mon regard puisqu'il se tourna vers moi. Je lui fis seulement un signe de tête ne voulant pas le déranger en vue de l'agitation qui habitait le palace.

Plus je m'approche des ascenseurs, plus je constate la présence d'un attroupement fort bruyant. Des journalistes ? des journalistes ! Pourquoi y avait-il des journalistes dans l'hôtel ? Normalement la politique du palace refusait l'entrée de ces derniers en raison du respect des clients qui choisissent le millénium pour son silence quant à leurs présence en ville. Je tente d'apercevoir ce qui les émoustillent à ce point mais ma petite taille ne me permet pas d'y avoir accès. Ma journée a été trop longue et trop compliquée pour que je daigne me rendre au centre de cet agitation. Tout en appuyant sur le bouton de l'ascenseur, je reportais mon regard sur les portes de celui-ci. Trépignant d'impatience de retrouver mon amie je tapais du pied. Les bruits ont cessé, révélant le départ des journalistes qui avaient sûrement obtenu ce qu'ils étaient venus chercher. Plusieurs personnes étaient arrivées et tout comme moi patientaient face aux portes de fer. Fatiguée de taper du pied, je changeais de position pour retrouver un nouvel appuie et soulagé mon fessier qui souffrait toujours de ma récente rencontre avec Adrianne.

- Dure journée ? une voie grave s'était élevée au sein du petit groupe qui attendait les ascenseurs. N'entendant pas de réponse, je me retournais pour observer les personnes à ma droite. Un trio d'hommes étaient en pleine discussion qui me sembla tout sauf amicale. L'un d'eux se tourna vers moi et me fis un sourire charmeur. Je ne sais pas ce qu'il attendait comme réaction de ma part suite à son geste mais révulser, il n'obtenu qu'une grimace de dégoût . Lui lançant un ultime regard froid, je tournais mon regard dans la direction opposée. Cet fois-ci, je me retrouvait face à un groupe de femme qui échangeait gaiment sur les achats qu'elles avaient effectué, exposant pleinement leur plan de séduction lors du mariage d'une de leur amie avec un homme fortuné. Elles espéraient que le marié est des amis de la même situation financière auxquels elles pourraient s'y cramponner. Souriant face à leurs comportements, cela attira leurs regards. Mains sur les hanches elles me toisent méchamment avant de glousser en analysant ma tenue. Ignorant leur regard, je me remis à fixer les portes oubliant ce qui m'avait poussé à les observer. Massant mes tempes en raison de mon mal de crâne, je fermais les yeux et respirais longuement soupirant d'aise. Une chaleur se fit ressentir près de mon oreille me faisait rouvrir les yeux, un souffle chaud se répercutant sur mon lobe. Une effluve boisé et masculine se fit sentir.

- Je confirme, une dure journée. Dite m'en la raison et je m'en débarrasserai. L'homme glissa ces paroles au creux de mon oreille. Une chuchotement bref qui m'envoûta un court instant. Réalisant que c'est cette même voix qui m'a poussé à analyser notre petit groupe, je me retournais et tombai nez à nez avec un pull en laine noire. Regardant vers le bas je constatais que mains dans les poches, cette personne avait de longues jambes enfermées dans un pantalon de smoking noir associé à des chaussure vernis de la même couleur. Ces poignets dévoilés, laissèrent apparaître le début de tatouages que je ne saurai décrire. Je lève mon regard en réalisant mon manque de discrétion mais surtout gêné, réalisant que ma réaction n'était pas du tout normale. Qui observe une personne en commençant par le bas ? Je retins ma respiration face à cet inconnu. Un homme, la trentaine, cheveux blonds, lisses avec des mèches qui tombent devant ces yeux marrons. Continuant mon observation je vis ces lèvres pleines et pulpeuses ainsi que sa peau halé. Cet homme était parfaitement détendu et esquissait un sourire. Il m'est difficile de l'analyser véritablement en vu de sa taille imposante. Il me fixait d'un regard malicieux mais était entouré d'une aura dangereuse. Appuyant son regard j'entrouvre les lèvres pour répondre à sa question mais je n'eus pas l'occasion de le faire puisque les portes s'ouvrirent enfin laissant place à mon amie qui accouru me prendre dans ces bras. Cette dernière était en peignoir et pantoufles mais surtout toute essoufflée .

- Eléonore ! mon dieu je me suis inquiétée. Tu n'arrivais pas alors j'ai appelé l'accueille qui m'a informé d'une panne. J'ai cru que tu étais à l'intérieur et... Jetant un regard derrière moi, elle me sourit doucoureusement. Mais je vois qu'il n'y avait pas besoin de s'inquiéter. Allez viens j'ai pleins de chose à te raconter.

Elle me tira par le bras, commençant à me raconter sa journée et son rendez-vous avec Adrianne. Je lançais un regard vers le blond qui n'était déjà plus là. Que faisait-il devant l'ascenseur si ce n'était pas pour l'emprunter ? Me tournant à nouveau vers Julie, je l'écoutais avec attention cet fois ci. Les autres personnes dans l'ascenseur la regardaient comme si elle venait d'une autre planète me faisait ricaner.

un nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant