Chapitre 5

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Julie possède la plus vaste chambre du palace ce qui n'est pas étonnant en raison de son statut mais aussi du fait que ces bureau ce trouve au même niveau. Nous ne sommes qu'au septième étage, il nous en reste cinq. La plupart des personnes présentes étaient parties. Durant toute la montée nous ne cessions de recevoir des regards en biais de la part des clients qui étaient à la fois choqués de la tenu de mon amie mais aussi curieux de savoir qui était la personne qui accompagnait la future héritière de la plus grande chaîne hôtelière du pays. Julie n'en tenait guère rigueur et continuait de me narrer sa journée. A contrario, j'étais totalement déstabilisé et rougissait de gène. De nature timide, j'ai toujours détesté le regard des autres sur moi et ceux quelque soit l'intention, gentils ou mauvaises des individus.

Les derniers clients quittèrent l'espace au neuvième étage nous laissant enfin seuls et me permettant de me détendre.

- Tu m'écoutes ? Je me tourne vers mon amie. Mains tendues vers moi, regard insistant, lèvres pincées et appuyé contre la paroi. Je ne sais quoi lui dire. Je ne sais pas si elle attend une réponse à une question que je n'ai pas entendu ou si elle attend que je lui fasse savoir que j'ai bien écouté les dix minutes durant lesquelles elle me parlait d'Adrianne.

Je réfléchis à ce qu'elle aurait pu me demander mais rien ne me vint. Les cinq dernières semblaient avoir été effacer de mon cerveau. La seul chose dont je suis sûr, c'est d'avoir regarder les dernier clients quitter l'ascenseur non sans nous avoir jeter un dernier regard.

- Oui. Elle me fixa outrée. Cet méthode ne semble marcher que sur Holly.

- Ma parole tu ne m'écoutes pas. Que t'arrive t'il ? Tu es toute bizarre aujourd'hui. Elle parut s'inquiéter un instant.

- Eh bien justement je voulais t'en parler. Tout à l'heure, sur le chemin du palace j'ai croisé ou plutôt percuté... Ding ! Nous nous tournâmes d'un même mouvement vers les portes. Tellement concentré à écouter mon discours, Julie s'était légèrement penché vers moi comme si cela me permettrait de déblatérer mes paroles plus rapidement. Nous avons été surprise lorsque le tintement de l'ascenseur raisonna dans le petit espace. A peine avions nous franchi le palier du douzième étage que deux domestiques vinrent nous accoster.

- Mademoiselle Brown, puis-je vous débarrasser ? Elle accompagne ces paroles d'un hochement de tête. Se plaçant derrière moi pour m'aider à retirer mon manteau, je la remercie pendant que l'assistante de Julie tend un téléphone à cette dernière. Mon amie récupéra le téléphone pour le mettre à son oreille, s'excusa et partit dans la pièce adjacente.

- Mademoiselle Brown, je vous prie de me suivre. Madame a eu un appel important mais elle ne tardera pas à vous rejoindre.

Nous pénétrons enfin dans le petit salon, la domestique resta au niveau de la porte et tendit sa main en direction de la pièce m'invitant à mis installer. Je m'assis dans mon fauteuil habituel où je trouvais à proximité le New-York Time que je pris désireuse de découvrir l'actualité du jour. Braquages, catastrophes naturelles et querelles de quartier. Rien d'inhabituel en soit.

- Puis-je vous proposer quelque chose à boire ? Levant mon nez du journal, je vis un domestique s'adresser à moi derrière le bar.

- Auriez-vous de quoi faire un chocolat chaud ? Si possible au lait végétal je suis intolérante au lactose. Si vous n'en avez pas je prendrais un jus de fruit.

- Tout de suite madame. Nous avons été prévenus par madame de vos préférences alimentaires.

Lâchant le journal, j'observais la préparation de mon breuvage. Totalement détendu, menton dans ma paume droite je lâchais enfin prise sur les évènements perturbants de cette journée. Il fit d'abord fondre des carrés de chocolat qu'il versa dans le fond d'une tasse avant d'y ajouter le lait préalablement chauffé et moussé. Avant qu'il ne fasse quoi que ce soit, je pris appui sur les accoudoirs et me levais pour m'asseoir sur l'un des tabourets du mini bar. Il déposa la tasse sur le comptoir et l'avança dans ma direction.

- Souhaitez-vous une collation pour accompagner votre boisson ? Nous possédons de nombreuses sucreries sans lactose ainsi que divers fruits.

- Un cookie ? demandais-je timidement.

Il acquiesça avant de se retourner et d'ouvrir l'un des placards. Il prit une pince et piocha un cookie dans l'un des bacs pour le caler dans une serviette et de le déposer dans une assiette à proximité de ma tasse.

- Ce sera tout ? Répondant par l'affirmative, ce dernier quitta la pièce non sans m'avoir salué une dernière fois.

Je buvais tranquillement mon chocolat en savourant le silence qui habitait la pièce. Tasse en main je tournais sur mon siège pour observer la pluie au travers des grandes vitres. La pluie s'abattait avec force sur les vitres créant une mélodie unique. Les gouttes brillaient sous la lumière des lampadaires. J'observais mon reflets avant de reporter mon attention sur le bâtiment d'en face.

Mon amie ne tarda pas à franchir la porte faisant claquer ses talons sur le sol.

- Excuse-moi, un problème avec l'un de nos investisseurs. Soufflant lourdement, elle enleva ses pantoufles et me rejoins montant à son tour sur l'un des tabourets.

- Pénélope tu peux y aller. Cette dernière salua mon amie et récupéra son sac. Demain rendez-vous à huit heures.

- Bien mademoiselle.

Nous l'observons tout du long jusqu'au claquement de la porte.

- Enfin seul. Elle tendit le bras pour attraper une coupe et d'y verser du vin. T'en veux ? levant ma tasse elle soupira, elle ne comprenait pas pourquoi je préférais le chocolat à l'alcool. Mais c'est ainsi je ne bois que rarement de l'alcool et surtout pas de café dont le goût amer me laissais de mauvais souvenirs.

- Bien maintenant que nous sommes seul, il va falloir m'expliquer ce qu'il ces passer pour que je te retrouve dans cet état. Buvant une gorgée de ce liquide ambré, elle sourit d'aise. Elle posa sa coupe puis se tourne vers moi. Tu n'omets aucun détail.

un nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant