Chapitre 34

10.2K 521 63
                                    

J'ai simplement secouée la tête. Elle m'a serrée dans ses bras.

-Écoute, en général je devrais vous faire décamper d'ici, mais je serai indulgente cette fois-ci. Seulement, vous devriez partir avant qu'un autre que moi vous prenne, lança-t-elle d'une voix réconfortante.

Je l'ai regardée dans les yeux. Elle avait de magnifiques et grands yeux verts. Elle avait de longs dreadlocks blonds et elle portait des écarteurs. Je lui ai souris.

-Merci, c'est gentil, ai-je dis.

-Hey, tu fais quoi là?! hurla Ysoline qui arrivait derrière nous.

-Bon, je crois que je vais vous laisser... commença Charlie.

-Non, reste, dis-je un peu trop froidement.

-C'est qui, elle?! demanda Ysoline.

-Avant de parler de qui elle est, tu peux m'expliquer c'est quoi ça?! dis-je en lui montrant la lettre.

Son visage se décomposa. Elle me regardait sans rien dire, j'ai pointée la lettre vers elle en signe d'encouragement. Elle a secouée la tête et a levé les mains en l'air en signe de découragement.

-Depuis quand tu mets le nez dans mes affaires? répondit-elle simplement.

-Quoi?! Tu es sérieuse? Tu veux vraiment qu'on parle de ça? Je te faisais confiance Ysoline, mais on dirait bien que j'ai eu raison de fouiner un peu. N'est-ce pas, Ysoline?! hurlais-je.

-Elle marque un point... a dis Charlie derrière-nous.

-Oh, ta gueule toi, la cinglé, lança Ysoline.

-Non, toi ferme ta gueule, Ysoline! À moins que tu veules bien finir par me répondre, c'est quoi ces conneries?! Retournes-y, avec ta jolie Pam, si tu y tiens tant. Cette merveilleuse Pam qui a envoyé les polices à nos trousses. C'est ça l'amour, Ysoline?! Va te faire foutre!

-C'était avant que l'on sorte ensemble, Tricia... Je t'aime et tu le sais. C'est qui elle?!

-Tu reviens encore sur elle! T'es vraiment axée sur ta propre personne bon sang! Oublie la deux minutes et arrête de changer de sujet! Je te parle là. C'est quoi ton problème?! ''Elle est jolie et elle a du caractère, mais je ne l'aimerai jamais autant que toi''?! Retourne avec ta pute obsédée, j'veux plus jamais te parler, criais-je.

-Tricia, calme-toi! C'était avant, d'accord? a dis Ysoline.

-Tu veux que quoi?! Que je me calme? Pourquoi tu trimballes une lettre écrite pour ton ex si c'était avant? Allez, explique-moi.

Elle n'a pas répondu, elle me regardait.

-C'est ce que je pensais dis-je.

Je me suis retournée et Charlie a passé son bras autour de ma taille et nous sommes parties en direction inverse.

-Attend! Woah, hey toi, tu touches pas à ma copine, pigé?! Ou je t'éclate, a criée Ysoline derrière-nous.

J'ai éclatée de rire et je lui ai fais face.

-Ta copine?! Tu peux toujours rêver! Et touche à un seul de ses cheveux, je dis aux policiers où tu es.

-Dis leurs si ça te chante! Je préfère garder ma copine et aller en taule, que d'être seule et de fuguer éternellement. Je t'aime, Tricia! Pardonne-moi, pardonne-moi... et elle éclata en sanglot.

-C'est toi-même qui disait ''je ne pardonne jamais''. Et tu voudrais que je te pardonne?! Dis-moi une seule bonne raison de te pardonner? Une seule, Ysoline.

-On s'aime...

-Ça ne suffit pas, répondis-je.

-Et je fais comment pour revenir à la maison si tu ne veux plus me parler? a-t-elle lancée.

-Tu es impossible! dis-je.

Et j'ai éclatée en sanglot. Elle ne pensait qu'à ça, oh mon dieu... Charlie m'a de nouveau prise dans ses bras.

-Tu ne touches pas à ma copine! Je t'ai avertis, a criée Ysoline. Et elle s'est jetée sur Charlie.

-Non! Lâche la! Ysoline putain!

Elle cognait Charlie comme jamais, du sang s'échappait de son nez.

-Je ne te cognerai pas, a dis Charlie. Tu te bas contre toi-même, ma chérie.

-Laisse la tranquille! ai-je hurlée. Arrête, putain!

Et je lui ai sautée dessus. Je l'ai frappée, elle a tentée de me repousser, mais j'ai été plus rapide et je lui ai envoyée mon poing dans la figure. Elle m'a alors immobilisée sur le sol et a tenu mes bras fortement.

-Je suis désolée, pleurait-elle, je suis désolée.

Je ne parlais pas. Je la regardais juste. Pourquoi en étions-nous venu aux poing déjà?! Ah oui, la lette. Je la détestais, je n'avais jamais autant haïs quelqu'un de ma vie.

-Va-t-en, ai-je dis, laisse-moi partir.

Puis elle m'a embrassée.

I'm not gay.. Am I ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant