Chapitre 5

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Chapitre 5

Je suis donc partie. Loin de Shelly, de ce chalet, de tous mes souvenirs... Je marchais d'un pas déterminé, mais lorsque j'ai été hors de portée de vue, je me suis écroulée sur le sol rocailleux et j'ai pleurée. J'ai pleurée pour tout ce que je venais de perdre, pour ce que j'étais et pour mes putains de sentiments. Je me sentais dégueulasse. Je venais de détruire toutes ces belles années d'amitié seulement parce que je suis trop égoïste. J'en pouvais plus de tout garder pour moi, et bien bravo. Tu te sens mieux maintenant? Tu ne lui caches plus rien. Je me suis relevée, j'ai cherché dans mon sac pour une cigarette; j'en avais grandement besoins. J'ai finis par tombée sur mes cigarettes, mais je ne trouvais pas mon feu. Et puis merde, je demanderai du feu à quelqu'un sur la route, pas question que je retourne chercher mon briquet là-bas. Je marchai donc, pendant des heures. La nuit était sombre et les routes n'étaient pas éclairées. J'étais seule et effrayée. Je ne savais pas où aller, je marchais sans but précis. Je voulais juste m'éloignée le plus possible du gâchis que je venais de faire.

Quelques heures plus tard, J'avais passée les routes sombres et avait rejoins la ville. Le soleil était revenu, il devait être 4 heures du matin. J'étais morte de fatigue. J'ai donc décidée d'aller dans un parc me reposer sur un banc. Je suis donc aller dans le parc le plus près que j'ai trouvée et je me suis assise. Mes jambes me faisaient terriblement mal, mes cheveux étaient décoiffés et mes yeux enflés et rouges. J'avais une tête à faire peur. J'ai alors vu une fille fumée une cigarette sur une balançoire. Je me suis donc levée pour aller lui demander du feu. Elle avait les cheveux noirs et la peau très claire. Ses yeux étaient bleus, très perçants. Et ses yeux étaient maquillés d'un épais très d'eye-liner. Elle était plutôt jolie, mais elle semblait distante, renfermée.

-Excuse-moi, est-ce que je pourrais t'emprunter ton feu?

Elle m'a simplement regardé, et m'a tendu son briquet. J'ai allumé ma cigarette. Je lui ai rendu et je l'ai remerciée. Encore là, elle ne m'a pas dis un mot.

-Tu fais quoi ici à 4 heures du matin? Lui ai-je demandée.

Elle ne m'a pas regardé cette fois, elle m'a seulement lancée :

-Comme toi, j'imagine. T'as rien de mieux à faire que de me faire la conversation?

Je l'ai regardé et je me suis retournée. Putain, mais quelle arrogance! J'avais pas besoins de ça, à ce moment précis. J'suis retournée m'asseoir où j'étais. Et je l'ai regardé de loin. C'était quoi son problème? Quelques minutes après notre ''conversation'' elle s'est levé et est venue s'asseoir à côté de moi. Sans pour autant m'accorder un seul regard.

-Je m'appelle Ysoline, et je suis ici parce que je n'ai nulle part où aller. M'a-t-elle dis.

J'ai été surprise, j'avais envie de lui poser plus de questions, mais j'avais peur qu'elle me réponde avec son insolance de tout-à-l'heure. Alors je n'ai pas répondu. Je l'ai seulement observé. elle est resté assise à côté de moi tout le restant de la nuit. On parlait pas, mais c'était un silence agréable. On fumait nos cigarettes et on profitait de la tranquillité de ces heures matinales.

-Je m'appelle Tricia, et je suis ici parce que la personne que j'aime le plus au monde m'a rejetée parce que je suis amoureuse d'elle. Lui ai-je dis 2 heures plus tard.

Elle a enfin daigné me regarder. Puis elle a ris. C'était un rire beau et sincère. J'ai ris avec elle.

I'm not gay.. Am I ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant