I'm not gay.. Am I ?

Chapitre 27

Putain, Ysoline! Je ne la trouvais pas, et nous étions dans la merde! Je tournais en rond et revenais toujours sur les mêmes chemins dans l'espoir de la trouver, sans succès. Je criais son nom sans arrêt. Vive les cellulaires ai-je pensée ironiquement. Elle était en fugue depuis un bon moment déjà, elle devait donc être très douée pour se cacher. Elle demeurait introuvable. Mais elle était à pieds, elle ne pouvait pas être si loin. J'ai décidée de sortir de ma voiture et d'aller suivre ses pas dehors. Il y avait un bois non loin de où nous nous étions arrêtées. Je suis donc allée vers celui-ci. Je savais aucune lumière avec laquelle m'orienter, et il ferait nuit dans moins d'une demi-heure. Où est-ce qu'elle est, bordel?! J'avançais dans la forêt, je tentais de regarder partout où j'allais pour être sûre de ne pas la manquer. Je criais son nom, sans succès. Il faisait noir à présent, j'ai donc décidée de retourner à la voiture. Sauf qu'il faisait atrocement noir. Je ne savais plus de où j'étais arrivée et je n'avais aucune source de lumière. J'entendais des bruits, le vent qui sifflait et les feuilles qui craquaient. J'étais effrayée. Je m'arrêtais de marcher au moindre son. Je me sentais perdue débousolée. J'ai alors sentis des mains sur ma tailles. J'ai hurlée, j'ai tentée de me dégager mais j'en étais incapable. Ensuite, j'ai entendu rire.

-Si tu savais comme tu es jolie quand tu as peur, me lança Ysoline.

Je me suis finalement dégagée et je me suis retournée.

-Tu déconnes? Tu étais là depuis tout ce temps? C'est quoi ton problème?! criais-je.

Elle éclata de rire de nouveau, puis lança:

-Merci de ne pas m'avoir dénoncée à la police, dit-elle.

-Tu étais là?! Tu as tout vu? Et tu n'as même pas daignée me montrer un signe de vie? Je suis là depuis des heures à te chercher comme une dingue et toi tu me mates et tu te fous de ma gueule? J'aurais peut-être dû te dénoncer, ça t'aurais peut-être fait sortir de ton trou!

-Penses-tu que j'avais envie de revenir voir une fille qui me croyait capable de telles horreurs? Qui m'accusait sans preuves?

Je n'ai pas répondu, j'ai simplement soupirée.

-Par où est la voiture? demandais-je.

-Je ne sais pas, répondit Ysoline le sourire aux lèvres.

-Oui, tu sais.

-Non, je ne sais pas. On est bien ici non? Seules dans cette forêt. Profite de la fraîcheur de la nuit, Tricia. Personne ne va arriver ici, aucun drame. Alors non, je ne sais pas où est la voiture.

-Tu parles énormément, ce soir. Sauf que je ne déconne pas. J'ai froid, j'ai faim et j'ai oubliée les cigarettes dans la voiture. Alors, retournons-y tu veux? dis-je.

-Non.

-Ysoline, s'il te plais! insistais-je.

-Non, répéta-t-elle.

Elle riait. Elle se trouvait drôle. Putain c'qu'elle pouvait m'énerver. Elle m'a prise par la tailles et m'a approchée d'elle. Elle s'est penchée pour m'embrasser, mais je l'ai repoussée.

-Non, dis-je.

-Allez, s'il te plais.

-Non, répétai-sje.

-D'accord, d'accord.

Elle s'est éloignée légèrement de moi. Elle regardait devant elle. Puis, à peine une minute plus tard, elle me reprit par la taille et tenta encore de m'embrasser. Je tentais de résister, son visage était si près du miens. Son souffle caressait mon visage. Nous étions sur le point de nous embrasser, mais je me suis reculée à la dernière seconde. Je me suis légèrement éloignée en faisant l'innocente. Elle m'a attrapée et a commencée à me chatouiller les côtes. J'en pouvais plus. Mes joues faisaient mal tellement je riais.

-Embrasse-moi, dit-elle.

-Non, riais-je.

Elle continua de plus belle.

-Allez!

-Non, répétais-je.

Elle m'a lâchée, et s'est éloignée à son tour.

-Ysoline!

-Quoi? dit-elle sans se retourner.

-Reviens, demandais-je. Comment vais-je faire pour trouver la voiture si tu n'es pas là?

Elle se retourna.

-Tu vas me demander de te dire où est la voiture et après tu vas me laisser sur le bord de la route, non? Parce que je suis une méchante tueuse.

-Mais, non reviens! l'implorais-je

Elle fit non de la tête. J'ai courru derrière elle pour éviter qu'elle ne s'en aille trop loin, j'ai attrapée son poignet et là c'est moi qui l'ai embrassée.