I'm not gay.. Am I ?

Chapitre 41

Ses paroles m'ont bouleversées... Bien sûr que j'allais toujours l'aimer, c'est ma meilleure amie. N'empêche que son comportement était totalement inacceptable! Je ne vois pas en quoi je serais charmée par le fait qu'elle ait tentée de détruire mon couple. J'ai donc éclatée de rire:

-Aurais-tu cru qu'un jour on en soit rendu là? Nous étions si proche, Shelly, ce temps-là me manque. Tu me manques, évidemment. Mais il est trop tard aujourd'hui et tu le sais. Je suis heureuse avec Ysoline, et c'est avec elle que je suis désormais. À l'avenir, apprends à prendre de meilleures décisions. Et surtout, les prendre plus rapidement. Tu n'aurais pas dû me prendre pour acquis.

Elle m'a prise les mains et m'a regardée dans les yeux:

-Non, non... Tu ne peux pas me faire ça, dit-elle les larmes aux yeux. Tu m'aimes, je le sais Tricia. Et tu le sais autant que moi. Qu'aurais-tu fais à ma place lorsque tu m'as annoncé que tu m'aimais? J'ai été surprise, et je n'ai pas su comment réagir..

-Je t'aurais prise dans mes bras et je t'aurais gentiment expliqué que tes sentiments n'étaient pas réciproques. Je t'aurais ensuite dis que ça ne changerait rien à notre amitié et que je serais toujours là pour toi, dis-je en dégageant mes mains des siennes. Shelly, je peux te donner de l'amitié, sinon tu peux t'en aller...

Mes larmes me montaient aux yeux. Pourquoi devions-nous toujours nous quitter? Qu'est-ce qui n'allait pas avec cette amitié? Étions-nous trop différentes? Ou peut-être que nous n'étions simplement pas amies. Nous désirions plus, mais nous ne pouvions l'obtenir. Et tout ça, c'était de sa faute. Sans Shelly, je ne serais jamais partie du chalet à pieds et je n'aurais donc probablement pas oubliée mon briquet. Et donc, je n'aurais pas rencontrée Ysoline au parc. Elle m'a regardée, s'est mordu la lèvre en pleurant, et elle est partie. Je me suis mise à pleurer de plus belle, il s'est mis à pleuvoir dehors. La scène était tellement clichée, mais tellement dure à supporter.

-Shelly! Attend... criais-je.

Elle s'est retournée, ses cheveux lui collaient au crâne. La voir pleurer ainsi me brisait le coeur, mais je ne devais pas oublier qu'elle n'avait eu aucune pitié la fois où elle m'avait fait pleurer. Elle m'a lancée un regard intrigué.

-Je ne peux pas te laisser partir comme ça, dis-je en m'approchant d'elle. Notre amitié est trop forte pour ça, je...

-Va te faire foutre avec ton amitié! me coupa-t-elle. T'es qu'une lâche, Tricia! T'es trop lâche pour assumer ce que tu ressens pour moi et planter ta copine là pour que l'on puisse être ensemble! J'en ai rien à faire d'être ton amie, je veux tout de toi! Je te veux toi, Tricia!

-Il est trop tard... dis-je, et je suis rentrée chez moi.