Chapitre 42

9.3K 494 140
                                    

Mais à la dernière minute, au lieu de rentrer et de lui tourner le dos, je me suis retournée. Je me suis mise à courir jusqu'à elle, je l'ai plaquée contre la voiture et je l'ai embrassée. Le baiser était hésitant au début, mais il est vite devenu intense, passionné. Ses mains caressaient très doucement mes côtes. Elle était tellement attentionnée, comme si elle avait peur de me briser. J'étais en train de comettre la pire erreur que je ne pouvais pas comettre, je mordais dans le fruit défendu et j'adorais ça. Elle était mon plus grand péché, ainsi que ma plus belle récompense. Mais malgré tout ça, j'ai repensée à Ysoline. Ysoline, ma copine, mon amour, mon ange. Elle serait détruite, démolie, si elle venait qu'à apprendre ce qui venait de se passer. Et j'étais inconditionellement et irrémédiablement amoureuse d'elle. J'ai repoussée Shelly, les larmes aux yeux, le coeur brisé.

-Je ne peux pas... ai-je pleurée, désolé...

Et je me suis de nouveau retournée et cette fois-ci, c'était pour de bon, un adieu définitif. Je pleurais, j'en pouvais plus de cette histoire.

-Tricia, va te faire foutre! Ysoline sera au courant de ce que tu viens de faire, je te le promet! cria-t-elle derrière-moi.

Je me suis retournée vers elle, prête à l'embrasser de nouveau uniquement pour la faire taire.

-Au courant de quoi? demanda Ysoline sur le pas de la porte.

J'ai fermée les yeux, je me suis approchée d'Ysoline et je me suis réfugiée dans ses bras.

-Laisse tomber, voleuse-de-copine, lança Shelly.

Puis elle entra dans sa voiture, et partie, ses éternelles lunettes de soleil sur le sommet de son crâne. Elle partit définitivement, du moins pour un bon moment. Elle m'en voulait à mort, et je m'en voulais encore plus. Ysoline voudrait me tuer si elle l'apprenait. Je ne pouvais cesser de pleurer, je perdais ma meilleure amie et mon premier amour pour de bon.

-Qu'est-ce qui s'est passé, ma belle? m'a dis Ysoline en me serrant plus fort contre elle.

Je n'ai pas osée la regarder dans les yeux, je me sentais sale. Je venais de salir une si tendre relation, avec un si joli baiser. Si elle l'apprenait, l'éclat qui brillait dans les yeux de ma copine s'éteindrait et son sourire s'éclipserait. Je perdrais alors la dernière personne qui croit encore en moi, avec Anna et Morgan. On dirait que je faisais exprès de détruire les personnes et les choses qui me tenaient à coeur. J'ai simplement secouée la tête et je suis entrée chez moi. Morgan est tout de suite venu me voir:

-Qu'est-ce qu'elle a fait? m'a-t-il demandé.

-Allons fumer, d'accord? ai-je réussis à dire de peine et de misère.

Il a hoché la tête, a pris ma main et m'a emmené dehors avec lui. J'ai allumée ma cigarette, j'ai cessée mes pleurs et il m'a demandé:

-Elle t'a fais du mal?

-Je m'en suis fais moi-même, cette fois...

Il a hoché la tête comme s'il comprenait, puis m'a demandé de m'expliquer.

-Je... J'ai foutu ma vie en l'air, Morgan. Je l'ai embrassée... Et j'ai adorée ça, tu vois ? Je viens de signer une violente rupture avec ma copine et j'ai adorée ça. Je suis la pire personne qui puisse exister.

Il m'a serré l'épaule.

-Moi aussi, je suis une personne malhonnête, tu te rappelles lorsque tu m'as demandé si une fille m'intéressait? Et tu m'as dis que je t'avouais toujours qui était la fille qui me plaisait, seulement lorsque je passais à autre chose? Et bien, je vais te dire qui était cette fille même si mes sentiments pour elle ne se sont pas totalement estompés... C'était toi, Tricia.

I'm not gay.. Am I ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant