Chapitre 9 (Carly)

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Ca faisait quelques minutes qu'on roulait sans que je ne sache où on allait dans un silence des plus gênants. Depuis notre petite altercation devant la maison il ne prononça plus un seul mot, j'en déduis que je l'avais impressionné. Même si au fond de moi je suis certaine qu'il était agacé, qu'il regrettait de m'avoir emmené avec lui. Mais malgré ça je ne pus m'empêcher de tirer ma tronche satisfaite, c'était une petite victoire pour moi mais une grande victoire pour les foufounes dans ce monde machiste. Il avait toujours été pour que la place des femmes soit à la cuisine, tout en oubliant que c'était dans celle-ci que se trouvait les couteaux.
On c'était rencontré ado, il était un jeune délinquant et moi je faisais le trottoir, et mes rémunérations étaient des plus médiocre. Un jour on c'était croisé dans une ruelle, un client avait garé, on avait couchés ensemble et il avait été très violent. Au finish je m'en sortie avec une déchirure et il ne voulait pas me rémunérer alors il punissait mon obstination par des coups de ceinture. Là, tout se passa extrêmement vite, mon agresseur se prit un coup dans les parties et on lui cassa une bouteille de bière sur sa nuque. Interloqué, j'étais effrayée, mais en voyant son air débile et son sourire idiot je fus rassurée. A la suite de quoi, on commença à voler des voitures et je n'étais plus obligée de me prostituée. Mais plus tard, il dû partir de l'autre côté de la ville, me laissant comme seul message: << Je dois partir, je dois me venger de celui qui m'a volé ma vie mais si tu viens avec moi tu ne trouvera que la mort. Alors au revoir et prie pour moi. >>.

Depuis lors j'ai commencé à voler des voitures en solo mais ça devenait difficile alors je du reprendre à faire les trottoirs. Mais cette fois quelque chose avait changé. Smith m'avait transmis sa passion pour les armes à feu et m'avait laissé toute sa collection dans le motels qu'on louait lui et moi. A part ça il m'avait aussi donné un courage et une force de caractère sans pareil et sans cela je serais déjà morte. En quelques sortes je lui dois la vie mais sa je ne lui dirai jamais, je continuerai à le remercier silencieusement au fond de mon coeur. S'il voyait que j'étais toujours une fille fragile il risquerait de s'inquiéter ou pire, de se foutre de ma gueule.
Son rire avait quelque chose d'indécent, d'humiliant et de profondément énervant. J'étais prête à tous les sacrifices pour ne plus jamais qu'il me soit adressé.

On arriva enfin devant un hangar, le genre de hangar qu'on ne voyait que dans les films avec la rouille la vieille marque des années quatre-vingt et tout et tout. Là, Smith sortis de la voiture et plusieurs gars torse nus sortir de l'ombre. Ils étaient aussi baraqué les uns que les autres et ils encerclèrent la voiture. Puis, Smith vint à ma portière et l'ouvrit. En descendant de la voiture j'entendis des sifflements et des surnoms disgracieux sortir de la bouche de ces ignobles personnages, mais je me contenta de les ignorer royalement. Après quelques secondes posté devant la voiture, Smith monta sur son capot, tapa trois fois dans ses mains et fit signe aux autres de s'asseoir.

_Yoh, les gars ! S'exclama t'il.

_T'es sérieux là ? Lui demanda un brun tatoué de la tête aux pieds.

_Ok, désolé de ne pas vous avoir appelé après la fusillade. S'excusa Smith.

_On, c'est fait du souci pour toi mec ! Rajoutait il avant de le prendre dans ses bras.

Étonnamment, Smith se laissait faire avant de lui demander de s'asseoir. Depuis petit, il avait horreur qu'on le touche, même si il était plutôt chat. Pour l'embêter, je faisais passer mon doigt le long de sa colonne vertébrale, il se crispait et me suppliait d'arrêter presque en pleurant. Quand je lui est demandé pourquoi, il m'avait répondu qu'après le decès de sa mère, il a dû aller vivre chez sa tante accro à la cocaïne et sadomasochiste qui abusait de lui. Depuis il avait horreur qu'on le touche, seuls moi, Maya, Térésa et Salem le pouvions. Parcequ'on a su gagner sa confiance d'une manière ou d'une autre. Alors, pour ainsi dire, je su que se mec contait beaucoup pour lui.

The Cartel (Carlyxnameless)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant