Chapitre 3 (Carly)

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On était au bord de la route avec les filles, la Dacia de Steel était devant nous et une Audi l'autre côté. Ils avaient cinq cents mètres pour ce départager et personnellement malgré mes encouragements, Steel n'était pas réellement mon favori. L'autre côté il y avait ce gars, avec le symbole des Los angeles de la Noche sur l'épaule et une cagoule sur la tête. Il avait un bracelet qui m'était très familier.
Une fois les moteurs chauffés, une fille en string et les seins à l'air vint se positionner entre les deux voitures. Elle avait les cheveux teints en rouge et un mouchoir blanc un peu mouillé dans une de ses mains. A croire qu'on venait de la baiser et qu'elle avait essuyé la sueur qui perlait son front avec. Elle leva le mouchoir pendant quelques secondes tout en passant sa langue sur son index et de le mettre dans son string pour montrer que le gagnant passera une nuit avec elle en plus de l'argent des paris. Le genre de pute qui au fur et à mesure d'être exploité devenait presque obligatoirement accro au sexe. Le genre de problème que je ne pouvais pas avoir avec Salem. Puis elle baissa violemment le mouchoir et en moins d'une seconde les deux voitures s'élancèrent.

Le parcours était comme suit, ils devaient avancer sur deux cent mètres puis prendre un virage à cent quatre vingts degré autour de la fontaine du carrefour central du soixante quatrième district avant de revenir vers la ligne d'arrivée. Devant nous, la pente était raide, et seul quelque lampadaire éclairaient la rue. Mais la foule était en délire  et c'est dans ces moments que l'on voyait l'importance de la triple alliance sur le plan social. Dans cette foule, Diablo Rojo, Buenas Noches , et Los Angeles de la Noche étaient réunis pour leur passion un meltingpot qui auparavant aurait créé un massacre sans précédent est aujourd'hui un lieu chaleureux et plein de joie. La ville avait la forme d'un cercle, et à l'intérieur de ce cercle ce trouvait d'autre cercle, quatre vingt dix cercle en tout qui formait les quatre vingt onze districts.

Au bout de soixante mètres, les deux voitures étaient à égalité, elles allaient à une vitesse folle, et arrivèrent au carrefour en quelques secondes. Là, Steel pris correctement le virage, tandis que son adversaire fit un long dérapage qui malgré la distance, ce fit légèrement entendre par la foule qui hurlait comme possédé. Les deux voitures étaient aux coudes à coudes quand les deux conducteurs déclenchèrent leurs turbos, en traversant la dernière ligne droite. Le turbo de Steel était le plus puissant mais il perdu de l'intensité si brusquement que son adversaire le dépassa juste devant la ligne d'arrivée. Et fut accueilli par un tonnerre d'applaudissements de la part de la foule.

Je couru pour me faufiler entre les gens et arriver au niveau de Steel qui dégouté, tapait du poing sur sa voiture. Les filles me suivirent et on le prit toute dans nos bras en câlin de groupe. Et quelques secondes plus tard, on se sépara et on commença à le réconforter quand son adversaire nous interrompit.

_Très bonne course, on m'avait dit que vous étiez bon mais alors là vous m'avez épaté. Dit il en tendant la main à Steel.

_Ouais, répondit il sèchement en répondant à sa poignée de mains. Ta quand même réussie à pourrir ma soirée.

Il s'apprêtait à partir quand Steel lui demanda:

_C'est quoi ton petit nom à toi?

_Pour quoi faire? S'étonnat il.

_Je n'oublie jamais le nom de ce qui réussisse à me battre, histoire de prendre ma revanche.

_Et bien, mon nom est confidentiel comme celui de tout le monde ici.

_Ton nom de code imbé-cul. Lui crachais je sans m'en rendre compte avant de m'excuser.

_Turbo. Répondit il en me lançant un regard  mauvais.

_T'es sûr que c'est pas Smith. Lui demandais je.

Il avait écarquillé les yeux un instant avant de retirer sa cagoule et de laisser à l'air libre ses yeux noirs, sa barbichette et sa moustache brune ainsi que son crâne rasé. Puis il me fixa l'air d'avoir une illumination.

_Carly?

_Et ouais ça fait un bail. Répondis je.

Il scruta mon t-shirt rose bombon qui cachait à peine mes seins nu et ma petite culotte djean de laquelle dépassait les cordes de mon string rouge.

_Ouais ça remonte à quand on volait des voitures, qu'est ce que tu deviens? Me demanda t'il l'air nostalgique.

_Et bien tu peux deviner. Dis je en baissant la tête et faisant un tour sur moi-même.

Je ne le laissais jamais paraître mais le fait d'être une prostituée me complexait vraiment. Et le revoir là me rappel ma vie d'avant, quand je n'avais pas besoin de faire ça pour survivre. Sans crier garde, les larmes me sont montées. J'avais envie de pleurer mais Smith avait le don de déceler ça chez moi. A l'époque déjà il partageait mes sentiments et on avait une sorte de connexion qui faisait qu'il arrivait toujours au bon moment et disait toujours les bons mots pour me réconforter. Et comme auparavant, se soir encore, il avait les bons mots.

_Chacun fait comme il peut pour survivre, tu n'as pas à avoir honte, tu à privilégier ta survie à ton égo et ça c'est tout à ton honneur. Me dit il l'air protecteur.

_Mais... voulus je rétorquer.

_Mais tu te dis que tu aurais pu gagner ta vie autrement, mais même dans ce cas, serais-tu sûr d'être encore en vie? Évite de chercher des excuses pour te punir et garde en-tête qu'il vaut mieux un chien vivant qu'un lion mort. Me coupa t'il.

Je fus empli d'une grande joie, et je vis aussi dans les yeux des filles que les quelques doutes qui planaient dans leurs esprits c'était envolés. Surtout dans ce de Yukino, à vrai dire elle ne nous a jamais raconté sa vie d'avant. La seule chose qu'on savait d'elle c'est ce que Salem a bien voulu nous révéler, c'est à dire comment il l'a trouvé et qu'elle était issu d'une famille japonaise noble. Et j'imagine bien que dans ce genre de famille où l'honneur prime sur la vie de chacun devenir prostituée était quelque chose qui pouvait valoir la mort, la dignité ou ce genre de connerie.

Sans crier garde, elle le prit dans ses bras tout en fondant en larmes. Elle le remercia tout en continuant de pleurer dans ses bras. Quand elle eu fini, elle s'excusa et revint se positionner entre moi et Térésa. Smith regarda longuement sa mini-jupe bleu et son débardeur blanc qui dévoilait sa petite poitrine. Puis son regard se porta sur ses cheveux noirs et lisses, avant de se plonger dans le noir intense de ses yeux. Yukino était belle, et je crois qu'elle lui a tapé dans l'œil et Smith ne lui est pas insensible non plus. Elle aussi le scrutait tout en s'attrapant l'avant bras dans le dos et en se frottant les cuisses. La situation était devenue très gênante quand Steel brisa ce silence.

_Vous avez fini, on peu y aller? S'énerva t'il.

Il était agacé de la présence de Smith et cela était compréhensible. Alors on lui fit un signe de la main en guise d'au revoir tandis que Steel nous avait déjà devancé de plusieurs mètres quand tout à coup, des coups de feux retentirent. En se retournant, on vit la pute au cheveux rouge étalé parterre, et je vis quelque mètres devant elle des femmes avec des cagoules jaunes et des gilets oranges. C'était les Rayo Amarillo qui attaquaient. La foule, si dense, s'affola et commença à se disperser. Je pu apercevoir sur le bras de la victime un papillon violet dans un croissant de lune, c'était le symbole d'un mac que je connaissais bien, Sheng, un chinois bronzé au cheveux blonds. Et je pus en déduire que les filles des macs des Buenas Noches étaient visées.

En quelques secondes, il y eu déjà huit victimes, alors j'eu à peine lancé un coup d'œil aux filles que je vis toute l'inquiétude qu'elles avaient dans leurs yeux, elles aussi avaient comprit. On arrivait pas à avancer dans cette foule apeurée, alors les filles et moi nous nous attrapions les mains sans bouger tout en cherchant une solution. Une fille des Rayo Amarillo me remarqua et s'apprêtait à me tirer dessus quand Smith nous tira toute les trois jusqu'à sa voiture, et nous fit signe de monter. On ne se fit pas prier et en quelques minutes on étaient déjà loin du lieu du carnage.

En voiture la tension était palpables mais au moins le drame était passé, enfin c'est ce qu'on espérait.

The Cartel (Carlyxnameless)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant