Caput

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Il se ressaisit, "tête dans le foin" comme disait son père. Mouvements mal coordonnées ne savant pas combien de temps il avait dormi.
Membres endoloris, se relevant tout de même il ne put se rendre compte tout de suite à quel point la ville est belle. Un jeu de lumière du soleil couchant au crépuscule laissant le toit des maisons d'une légère lueur éclairée. Les oiseaux chantaient tandis qu'il se relève et observe ce spectacle. Bouche bée. Avec toute l'inconscience que contenait sa boîte crânienne il descendit abruptement la colline. Chaque pas s'enfoncait dans le sol comme si la mort y résonnait et qu'il allait y rester. Pensée déjà oubliée les bras virevoltent dans l'air comme un pantin desarticulé. En approchant du sol pavé il saute et se rattrape sur ses quatre membres. Une fois relevé, il se rendit compte que chaque pas qu'il recommençait à faire était une douleur, une abomination de plus pour lui montrer qu'il n'était pas encore au chaud et à l'abri de la douleur et pas conséquent de la mort. Pensif marchant dans la rue il vit "au bon porc" c'était visiblement une taverne/auberge remplis en cette fin de soirée. La devanture en bois lui inspirait les contes des grands aventuriers qui, partent de rien et arrivent à la gloire et richesses. Très peu pour lui qui passait son temps à ignorer les gens célèbres et à se moquer d'eux en exubérant la facette orgueilleux de la célébrité. Ils avaient terrassé de simples bestioles avec des noms imprononçables avec une épée, un bouclier et majoritairement de la magie. Un soupire franchit ses lèvres puis il rentra. L'odeur de bière et l'amitié emplissait l'air. L'homme fatigué décrivit l'intérieur dans sa tête. Porte de 2 mètres, plusieurs fenêtres espacées trop moche pour être complimentées surmontées d'un rideau rouge chacune. Un plafond à demi plus haut que la porte et une seule porte en guise d'entrée-sortie. Je vais devoir passer la nuit ici si je ne veux pas tomber mort de fatigue. À ces mots un hoquet de surprise dans sa tête. Tout le monde le regardait d'un air étrange. Ils doivent tous se connaître ces cons. Sans se laisser impressioner il va au comptoir :
- vous auriez une chambre ? Dit-il avec gaieté comme pour se faire accepter dans cette arène romaine.
- 7 pièces pour la nuit. Et je vois que vous êtes un gars pas encore connu du coin vous avez sûrement besoin du reste de vos pièces.
Il se racla la gorge et dit sèchement :
- d'accord, et pour les autres qui veulent me voler n'essayez sûrement pas.
Quelques-uns dans la salle remplie de testostérone se mirent à ricaner doucement. Des bribes de paroles avec des "on verra" ou des "il va pas tenir longte... ". Paroles entrecoupées par l'ambiance général qui reprit.

Dans sa chambre il entendit frapper :
- repas du soir, dit une voix qui n'était pas celle du tavernier.
- j'arrive, il prit son manteau et ouvra brutalement la porte avant de mettre un coup de pied dans le ventre de l'homme devant lui. L'homme était à bout de souffle visiblement pas habitué à se battre il tenta de faire percer quelques mots à travers ses lèvres.
- je suis pas venu ici pour te tabasser ou te proposer des marchés douteux, non je veux juste te faire découvrir les environs pour pas te faire avoir.
Il songea alors ce que c'était d'avoir enfin des informations de la part de cette homme portant une veste en cuir renforcée posant des motifs de métal qu'il comprenait pas avec un visage accueillant remplit de la douceur d'un jeune garçon. Un pantalon unie couleur blanc cassé et un fourreau traversant le côté de sa taille. Un sac léger en peau de bête dans le dos et ils partirent en pleine nuit dans la ville.
- Bon je vais te présenter tout ce que tu as besoin de savoir cette nuit. Il y a des compagnies, privées ou publiques elles recrutent de jeunes personnes à former pour accomplir des missions de différentes nature. Un examen physique est nécessaire pour entrer dans une compagnie et selon ta puissance il y a plusieurs grade et missions. Il y a en tout 5 grades d'aventuriers et 6 en mission. Les examens sont tous les mois à toi d'en faire ce que tu veux.
Au fait c'est vrai que j'y pense mais tu ne m'as jamais dit ton prénom.
- je... Sais pas si c'est bien de le dire à n'importe qui... Dit l'homme fatigué d'une voix qui flirte avec l'inaudible.
- je vois tu es méfiant. Tu as raison mais dis le moi fais moi confiance. Il lui adressait un sourire amicale duquel il attendait un quelconque signe de bienveillance; aucun signe.
- Eranor, je m'appelle Eranor mais tu as pas intérêt à le crier sur tous les toits.
- heril, guide/ explorateur aventurier affilié à la compagnie publique de la ville.
Eranor hocha la tête et songea à ce que reflétait la vie d'aventurier.

Le lendemain matin eranor sortie de son trou. Munis d'un tee-shirts bleu uni d'un pantalon sobre, il partit demander son itinéraire à qui il croisait. Trouvant finalement son bien dans une grande allée marchande. Un bâtiment vaste, rectangulaire surmonté d'un écriteau : "compagnie de caput"

Eranor MortemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant