La Mort De La Mort

5 1 0
                                    


Le mage pensait alors "s'il survit je le considère comme mon égale."
Tout d'un coup, un craquement retentit, c'était les vertèbres et le crâne d'Eranor qui choquaient contre la parois quasi verticale de la montagne. Ils devaient être à au moins 1600 pieds étant donné le vent violent, lors du choque, l'explosion retentit dans tout le royaume de Ouràmia. La différence de vitesse entre le son et le 0 absolue pourrait rendre sourd n'importe quel humain. Mais il ne pouvait pas entendre dans l'état de son oreille et du reste de son crâne. Mortem alors contre la montagne, l'arrière du crâne arraché, son cerveau est à nu, le sang goutte en laissant d'autres liquides s'échapper de son corps tel que la bile ou les sucs gastriques. Sa matière grise est alors drôlement endommagée quand le mage prend compte de l'ampleur des dégâts, les jambes molles et tout son corps ne répond qu'à la gravité. Eranor Mortem est mort contre cette montagne. Chaméni n'en croyait pas ses yeux, un être aussi faible que lui balancé à 2 fois la vitesse du son contre une montagne de granit. Le son revint enfin, et ce que le mage entendit lui parut de bon augure, un craquement très violent suivi d'une explosion de crâne et de la roche. Le cratère dans la montagne n'est pas très gros . Seulement de quoi mettre une maison. Chaméni sur les lieux depuis le toucher de du crâne contre la roche voulait savoir ce qui se passerai maintenant. "La mort à fait son travail, ironie du sort pour quelqu'un qui se nomme Eranor mortem".

Chaméni ramena les restes du corps d'Eranor sur la plaine. Le mage appliqua quelques gouttes d'un élixir bleu dans la bouche du cadavre. Son odeur ne ressortait pas encore car le cadavre est en extérieur mais une fois à l'intérieur on peut être sûr d'une odeur putride décharnée. La mort de la mort. Une ironie rocambolesque pour un homme au grand potentiel. Le vent se lève en ce milieu d'après midi, un cadavre dans les bras d'une jeune femme, fine mais résistante, ne se laissant pas dicter sa vie par le concept de "destin". Des yeux vifs habillés d'un grand manteau marron cachant son corps en entier. Ne laissant voir que son visage et ses cheveux. Le monde ne lui parrut plus vide que sans présence de son camarade d'apprentissage.

Le soir, dans une chambre d'auberge éclairée par quelques bougies ça et là. Un lit pour le post Mortem et un autre pour Chaméni. Malgré ses insistances le mage ne dormait pas dans une vulgaire auberge et préférait sa caverne, confortable mais humide avec toutes ces "protections magiques" même si elle eu du mal au début avec ce concept. Elle était encore une fois allongée sur son lit à se poser des questions sur ses capacités. Le cadavre non loin sentait de moins en moins le mort et de plus en plus le vivant. Eranor retrouvait enfin le pouvoir de penser, ou du moins la conscience. La tête d'Eranor devait être remplit de pensées :
Mon corps flotte dans les airs, pourquoi ? Une obscurité à faire tomber un nyctalope. Une femme habillé d'un manteau marron au loin.
C'est un vide, le néant est présent dans cet espace je le sens.
Le crâne d'Eranor s'était reformé, les blessures multiples ont disparu. Sans y penser le temps passait et Chaméni s'inquit tout de même.
Le néant envie le monde car il est plein tel les dieux qui envient les hommes pour leur mortalité. Que fait cette femme au dessus ? Je ne peux l'atteindre qu'en mourant ? En passant par dessus le néant qu'offre la frontière mortel ? Pourquoi je suis emmèné ? À l'aide ! Je suis aspiré vers le côté le plus sombre et le plus dur !

Plus rien, un vide tel que nul n'en connaît. La souffrance d'une personne meurtri retentit dans l'auberge. Un cri de peur d'angoisse, et Chaméni vient se poser sur le lit du miraculé :
- Calme toi, je sais pas ce que ça fait de vivre ça mais.... je sais que ca sert à rien de s'affoler.
Mortem reprit sa respiration, une goutte de minute passa avant la reprise.
- je suis revenu d'entre les morts ? Ou bien j'étais inconscient ?
Chaméni soupira et dit :
- visualisation magique, miroir des ténèbres.
D'un coup se dressait devant lui un miroir montrant la scène de la montagne. La contre-plongée marquait la vitesse.
- 2 fois la vitesse du son à ce moment sois une vitesse qui échappe à un humain lambda. Dit-elle.

On voyait maintenant le dos du mage en épaule puis une montagne qui approchait à grand rythme.
Eranor comprit :
- je.... quand..... quand même pas?
Malheureusement si.
La montagne approchait et à l'impact, aucun bruit si ce n'est l'énorme explosion qui arrive plusieurs secondes après. Il vit sa propre tête complètement éclaté contre la parois rocheuse. Trop de questions fusaient dans sa tête mais Chaméni coupa le film:
- Après ça il t'a administré une potion et on t'a ramené à un endroit sur lequel les corbeaux ne viennent pas manger.
Cette scène mit fin au fanatisme de l'apprenti pour son maître.
- POURQUOI ?
M'exploser le crâne contre une montagne mérite au moins une explication.
Ses pensées furent coupées :
-... As intérêt à dormir, demain est un jour nouveau, donc un nouvel entraînement.
Il sent la logique et la raison alors s'exécute et dort de plomb.

Au matin, les oiseaux chantent avec les volets fermés mais il sent tout de même l'odeur de Chaméni sur ses draps.
Il se lève et la cherche, ne la voyant point il sort et se rend compte qu'il n'y a plus personne dans l'auberge. Son déjeuner sur un plateau commençait à s'impatienter. Visiblement le matin était en fait plutôt le midi. Eranor se pose sur la chaise et déjeune.
Sa main frotte le bol munit du savon d'un côté, l'éponge de l'autre. Il pose son bol dans le bac de séchage et rentre dans sa chambre. L'odeur est un mélange de transpiration et de Chaméni. Rude et douce. Il ouvrit la fenêtre et poussa le battant du volet. Il faillit avoir une crise cardiaque en voyant le mage qui l' attendait devant la fenêtre. Finnisant son action, il dit de suite :
- pourquoi ?
- pour voir si tu avais des objets magiques ou des compétences particulières à ta mort.
Encore et toujours, tel un manège passant par le même endroit il ressentit une pointe d'absurde dans ce qu'il faisait.
- quelle est la potion pour soigner un "crâne" blessé et un corps déchiqueté ?
Le mage gardait un air sérieux mais perspicace dans sa façon de se tenir. Toujours droit et d'une certaine habilité pour la parole :
- tu verras ça plus tard, avec la puissance vient le savoir, or toi tu es faible.
Retiens juste que le temps pour les puissants n'est qu'une énergie difficile à manipuler et non un passage irréversible.

Eranor MortemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant