Périple

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"la bonne volonté raccourcit le chemin"

Voltaire

Un arbre près de la seule montagne se démarquait. 100 mètres au moins s'il veut parvenir à la cime....
La cime le toisait du plus haut de sa hauteur. Un air de défis que s'imaginait le jeune homme de son mètre quatre-vingt. Rien de comparable autour seulement un arbre au milieu d'une clairière d'autres formant une forme vaguement dessinée. En descendant du clochet il remercia l'ecclésiastique et emboîta le pas vers le sapin. De loin ça ne se voit pas mais de près on voit à quel point il est gros et très grand, son tronc à bien 2 ou 3 petits mètres de diamètre et son sommet :on ne peut même pas espérer le voir d'en bas. Comprenant qu'il aurait besoin de plus de ressource, Eranor Mortem s'en alla trouver un marchand qui vendait du matériel de grimpe amateur. Un blabla "inutile" lui avait été déblatéré mais tout ce qu'il en retenait ce n'était que l'utilité fort peu accommodate pour un matériel de cette faiblesse. En effet, pour un transport de pierres ou des découvertes de minerais et magies. 3 pieces sortirent de sa poche et l'homme embarqua le matériel de la petite table. Un mousqueton, une corde et un harnet histoire de commencer à monter toute la journée. Arrivée à l'arbre il vit la nuit tomber. Il prit sa nuit en congé.

Un chant de merle berçait cette matinée au goût d'aventure rude. Eranor, seulement vêtu d'un dessous s'habille alors comme une princesse, en prenant tout son temps.
L'exercice augmente les capacités du cerveau car il crée des neurones, notamment la marche qui permet de réfléchir et d'augmenter la concentration. Le jeune sait tout ça maintenant grâce à un homme rencontré à la taverne en disant qu'on peut faire des examens magiques du corps de l'homme. Et que certaines espèces d'insectes y étaient même habilitées. "On sait plus de chose sur la nature que sur le corps que l'on contrôle" songea-t-il pendant qu'il courrait à travers le sentier montant la plaine. Les oiseaux firent respirer le printemps et les arbres fouettent leurs 4 vents sur la peau de l'homme qui passe sur le chemin. Il n'atteignait que les 4 ou 5 lieux de courses à pied. Mais cela lui suffisait pour penser à comment obtenir la magie nécessaire à cet examen. Aller voir à la compagnie pour demander de l'aide ou payer un mage contre son savoir "plus le mage est élevé, plus ses services en seront onéreux".

Une ombre alla dans les buissons juxtaposés aux chênes. Des branches remuent, une silhouette court, faible l'homme qui ne vit pas là une tentative de suivi. Et pourtant, il ne voyait rien toujours à trop penser sur sa magie et ses problèmes. Un morceau de cape verte qui dépasse lors d'un saut en buisson.
Eranor le sent enfin, ce doit être un semi-humain croisé à un démon ou quelque chose de ce monde. "À droite ? Non trop facile, en haut ? En bas ? À gauche ? " son esprit étant fort peu accomodé de la magie. La cape laissait dépasser une tête tout aussi mystérieuse et indiscernable. Arrêté, en plein milieu du sentier désert, devant lui au lointain une ville se laissant voir qu'à travers une brume. Le vent eut cessé de carresser le sol, une atmosphère lourde, aussi lourde qu'étouffante tel un bain trop chaud. Une ombre apparaît soudainement à 1 pied de son visage et un coup sur la tête le mis k.o. Noir total.

Ses yeux s'ouvrirent brutalement. Tous les sons de metaux et de voix le submergent.
"des sons de métaux.... Armurerie ou forge. Deux.... Trois personnes autour de moi. Son de voix normal sonorité grave avec une plus aigü."
Eranor voit flou. Deux formes humaines face à lui. L'une à son flanc gauche qui parle avec la deuxième à son flanc droit tous deux écartés de 3 pieds.
"membres liés, bouche non bâillonée. Ils veulent des renseignement ; ou me torturer. Pas de lame à proximité"
L'attaché ne regardait pas encore la chaise sur laquelle il était, ainsi que l'endroit où il se cherche encore : pièce étroite, assez grande pour une chaise et 2 personnes mais pas plus, luminosité de la pièce teinte en noire laissant deviner la seule chose qu'il devait savoir. Il est prisonnier.

Une claque retentit dans la petite salle,
L'un d'eux dit :
- merci de me l'avoir apporté, maintenant montrez vous à lui vous en aurez besoin....
Son ton glacial tirant sur l'autoritaire résonne encore. Une main légère mais sèche tire sur la tête. Une poignée de cheveux tirée en arrière il defiait du regard quiconque osait.
Un tintement de voix aussi dur que féminin retentit :
- calme toi le bambin, je suis pas ta nounou.
Il s'exécute en prenant conscience que chaque personne de cette pièce peut le tuer avec un simple ongle.
"une femme, deux hommes, l'une face à mon dos les deux autres face à moi. Je ne peux pas en avoir 2 dans le même champ de vision. Réfléchis vite....
Sa gorge étranglée il put tout juste respirer et demander qui sont-ils.
- tout le monde est rattaché à une guilde, un clan ou bien un groupe d'aventuriers dans cette ville. Qu'est ce que tu fous tout seul dans les bois à courir ?
Son visage se rapproche.
- Écoute moi petit fais pas ta victime à crier à l'aide, tu vas rentrer dans ma guilde et me servir, en échange ta vie restera intacte.
Eranor bouche bée déglutit.
La main s'enleva, une bouffée d'air s'ensuivit.
-c'est tout ce que je gagne ? Ma famille est morte et tout ce qu'il me reste d'une vie de labeur se trouve sur moi.
Menton levé le chef sait pertinemment ce qu'il pense. Eranor d'un ton sec comme pierre au soleil dit :
- Tuez moi.
Un bruit d'explosion retentit au loin et un nouvel homme se trouve maintenant au milieu de la pièce. Grand imposant aux mains gantées.
"magicien de foires ? "

Eranor MortemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant