Chapitre 3 : Levi Ackerman

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                    Au lendemain de cette rencontre mouvementée, les yeux d'Hange s'ouvrirent sur le plafond boisé de la chambre qui l'avait accueilli pour la nuit. Elle avait été logée par Erwin dans une auberge de fortune, non loin des catacombes. Bien qu'établie sur le territoire des Mahrs, elle appartenait à l'un des membres de la résistance, offrant un sanctuaire de repos pour ses compatriotes.

Elle se sentait reposée, ayant enfin succombée à quelques heures de sommeil amplement mérité à la suite de son long périple.

Enfilant ses vêtements, elle attrapa son brassard, refusant de la porter si elle ne devait pas quitter les lieux. Mais étant hors des ghettos, elle ne pouvait se permettre de s'en éloigner, sous peine d'écoper d'une lourde amende.


               Levi était assis, faisant face au Major, autour de l'une des tables qui meublé la salle à mangé.

Savourant son thé avec habitude, il ne quittait pas son ami des yeux, toujours incertain des choix que celui-ci avait pu faire la veille : « Tch, on aurait dû la tuer, tu verras qu'elle nous attirera que des ennuis !

- Soit un peu plus tendre avec elle, elle n'a pas eu une vie facile

- Personne n'a une vie facile

- C'est vrai, mais tout est une question de degrès, répondit le blond.

Le brun s'arrêta un instant, entendant les pas de la jeune femme déambuler le long de l'escalier.

Elle pénétra dans la pièce, quelque peu différente de la veille. Elle avait toujours son air farouche et indomptable, mais ne portait qu'une chemise bien trop grande pour elle surplombant son pantalon, tenue qu'il estima peu habituelle pour une femme de leur époque.

Ses longs cheveux en bataille lui donnaient un air de folle à peine réveillée.

Sans invitation, elle prit place sur l'une des chaises, faisant face aux deux hommes à la fois, se contentant de lever une main en réponse aux salutations d'Erwin.

Ce dernier lui tendit, avec la plus grande bienveillance, un bol de lait chaud accompagnée de pain frais.

Hange regarda attentivement les aliments se disposer devant elle. Ramenant ses jambes pour s'assoir en tailleur, elle observa la réaction de ses nouveaux camarades, tout en regroupant sa masse capillaire en une queue de cheval peu ordonnée.

Chacun d'eux semblait manger les mêmes denrées qu'elle, et aucun n'avait l'air de souffrir du moindre empoisonnement.
« Tu peux manger sereinement, je t'ai dit que je n'avais pas l'intention de te faire de mal », prononça le blond.

La jeune femme ne savait pas d'où venait la sympathie qu'elle commença a exprimer pour Erwin. Il lui inspirait un sentiment sécurisant qu'elle accueillait, malgré lesapparences, avec soulagement après ces jours si difficiles où elle avait été entièrement seule.

Cédant à la faim qui torturait ses entrailles depuis trois jours, elle avala d'abord timidement puis sauvagement l'entièreté de son déjeuné.

« Tu nous a dit que tu venais du ghetto de Revelio, pourquoi ne pas t'être rattachée à leur groupe ? questionna Smith,

- Le réseau de résistance y est tombé en même temps que mon père. Il en était un membre important, ça leur à mis un coup dur. Mais ce qui l'a fait s'écrouler c'est que les « camarades » n'ont pas hésitez à se dénoncer entre eux pour se faire bien voir de l'armée. De ce que je sais, il reste encore quelques partisans par ci par là, mais leurs activités ne sont pas là d'y reprendre

Eldia'S Creed : Les Ailes de la LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant