~ Chapitre 18~

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Tout ce que je sais, c'est que ça faisait des heures que je marchais pour retrouver cette fichue cabane paumé dans la forêt. Ce n'est qu'une fois devant la porte de celle-ci que je me stoppa net. Et si il n'y était pas...Mes mains tremblaient à l'idée de tourner la poignée. J'inspirais et expirais un grand coup avant d'ouvrir la porte. C'est à cet instant précis que je sentis mon cœur s'arrêter, je ne pus m'empêcher de pousser un cri d'horreur face à la vue de Maxime ensanglanté qui me regardait droit dans les yeux à deux doigts du malaise.

Moi : MON DIEU MAXIME MAIS QU'EST CE QUE TU AS....

C'est au même moment que Maxime m'attira contre lui et qu'il me couvrit la bouche de toute sa main avant de me souffler à l'oreille d'un ton dur.

Maxime : Ferme là avant qu'ils s'en prennent aussi à toi. Puis d'abord qu'est-ce que tu fais là encore.

Maxime me libéra me permettant de respirer un grand coup.

Moi : Je...je te cherchais bredouillais-je

Maxime : J'ai cru pourtant être clair.

Son ton me glaça le sang, Maxime me regarda d'un regard noir et ne semblait pas vouloir entamer de discussion.

Moi : Maxime...
Je suis tellement désolée, je ne pensais pas un seul mot de ce que j'ai pu te dire.

Maxime titubait et poussa un soupir qui suffisait pour se faire comprendre.
Cependant, je voyais aussi très bien que celui-ci n'était pas en état de parler. Je m'approchais doucement de lui jusqu'à être à une certaine proximité de son visage.  Celui-ci ne réagissait pas, il se contenta de me regarder et de se laisser faire probablement trop fatigué pour se débattre contre moi. Je passais ma main sur ses lèvres fendus et son arcade qui me paraissait ouverte ce qui le fit frémir. Je continuais malgré tout ma petite observation et n'eus pas besoin de soulever son t-shirt pour comprendre que celui-ci était blessé au niveau du torse, la tache rouge qui imprégnait son t-shirt blanc était suffisante pour me le faire savoir.

Moi : Maxime il faut qu'on rentre.Je vais te soigner, laisse moi te raccompagner chez moi...

Maxime acquiesça ce qui me surpris, je ne m'attendais pas à ce qu'il se laisse faire. Il ne prononça pas un mot et sortis prudemment de la cabane pour rejoindre sa voiture caché un peu plus loin. La trajet qui devait techniquement durer un quart d'heure me paraissait interminable tellement le silence pesait dans la voiture. Maxime avait été très prudent sur la route comme si celui-ci se sentait suivi ou du moins observé. J'étais bien décidé à prendre soin de lui, non pas pour me faire pardonner mais surtout parce que je tenais à cet homme, malgré tout nos différents et la froideur qui dégage. Je suis bien décidé à faire partie de son monde et j'étais bien décidé à savoir qu'est ce qui a pu le mettre dans un tel état.

Nous arrivions chez moi sans bruit et nous nous dirigions dans la salle de bain où Maxime s'assît sur le petit coffre qu'on utilisait pour ranger les serviettes. Il retira d'un geste bref son t-shirt en soupirant et je cru m'évanouir en voyant la plaie ouverte qui se situait juste en dessous de son palpitant. Il n'y avait aucun doute sur le fait que Maxime avait poignardé cette nuit.

Moi : C'est encore pire que ce que je craignais, tu savais très bien qu'on devait aller à l'hôpital ! Tu n'as rien dit !

Maxime : Me dis pas qu'avec la tache imprégnée sur mon t-shirt, tu t'en doutais pas.

Je me mis à marmonner et le sang qui coulait encore de sa plaie me faisait paniquer. N'importe qui pouvait sentir mon cœur battre et la sueur couler sur mon front.

Amoureuse d'un Bad BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant