Chapitre 14

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⚠️ scène de viol ⚠️

Déterminée à mettre fin à mes jours je déambule dans les couloirs. Bizarrement je suis calme, les battements de mon coeur son régulier. Je n'ai pas peur de mourir, mourir pour un être que l'on aime me semble une fin acceptable.

Honnêtement je ne sais pas si c'est ce lien qui me pousse à faire ça ou pas. Mais à ce moment précis je m'en moque. Je veux juste que toute cette souffrance s'arrête. Je ne supporte plus cette douleur, ces nuits sans fin. Je n'aurai pas la force d'attendre que loki accepte ses sentiments si tant est qu'il en ai. Peut être s'est il rendu compte qu'après tous aimer une servante étais une honte de plus pour lui. Savoir qu'il préfère mourir plutôt que d'affronter ses sentiments me détruit encore plus que toutes les souffrances endurées ces derniers jours.

A y bien réfléchir, je ne lui laisserai pas le plaisir de mourir à ma place. Je veux qu'il sache que je me suis sacrifiée pour lui. Qu'il vive, qu'il vive avec cette culpabilité toute sa vie. J'aurai ma vengeance ainsi, et enfin un peu de paix.

Perdue dans mes pensées je ne remarque pas tout de suite qu'une ombre menaçante me suit depuis déjà plusieurs minutes. Au détours d'un couloir, une main se pose sur ma bouche m'étouffant presque. Une lame se pose sur ma gorge, et l'on me tire vers l'arrière. Je ne résiste même pas me laissant traîner comme un sac à patate. Je me retrouve alors dans une chambre et l'on me jette sur le lit.
Quelque seconde plus tard le visage du seigneur Volstagg se matérialise devant moi. Sa lame glisse le long de mon cou.

- Tu ne m'échappera pas aujourd'hui petite souris.... ton maître n'est plus en état de te protéger.

Je ne répond pas, je m'en moque. Il s'assoie sur mes cuisses enfonçant mon corps dans le matelas. De son couteau il arrache les rubans de mon corset et expose ma poitrine. Sa lame viens se glisser entre mes seins, il appuie un peu plus fort entaillant ma peau. Une traînée de sang coule jusqu'à mon ventre.
Il prend ensuite chacun de mes poignet et les attache à la tête de lit. Le reste de ma robe et mon jupon subissent le même sort que mon corset. Il finit d'attacher également mes chevilles et je me retrouve ligotée complètement nu face à lui.

Un sourire carnassier se dessine sur son visage. La pointe de son couteaux entaille à nouveau ma chair. Il l'enfonce un peu plus fort et une larme s'échappe malgré moi face à la douleur. Des flashs me viennent en tête, de cette après midi à l'arbre de vie. Pendant que Volstagg se déshabille et grimpe sur moi, je ferme les yeux et imagine être en dessous de cette arbre. Je sens le vent me caresser la joue pendant qu'il écarte mes cuisses. Je voie ses lianes bouger se balançant de gauche à droite lorsqu'il s'introduit en moi m'engonçant encore plus dans le matelas.
Une larme coule sur ma joue lorsque sa main enserre mon cou.
Ma respiration se fait de plus en plus rare, ce n'est pas la fin que j'avais imaginée mais c'est ainsi que je finirai ma chienne de vie. Ma tête commence à tourner, il serre encore plus mon cou continuant d'entrer et de sortir en moi comme une brute. Mes yeux se ferment lentement, l'air ne passe plus dans mes poumons. L'on dit que l'on voie sa vie défiler lorsque la mort nous embrasse mais la seule chose que je voie en fermant les yeux pour la dernière fois c'est le visage de mon prince lors de cette après-midi sous Yggdrasil.

L'aube est moins claire, l'air moins chaud, le ciel moins pur ;
Le soir brumeux ternit les astres de l'azur.
Les longs jours sont passés ; les mois charmants finissent.
Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !
Comme le temps s'en va d'un pas précipité !
Il semble que nos yeux, qu'éblouissait l'été,
Ont à peine eu le temps de voir les feuilles vertes.
Pour qui vit comme moi les fenêtres ouvertes,
L'automne est triste avec sa bise et son brouillard,
Et l'été qui s'enfuit est un ami qui part.
Adieu, dit cette voix qui dans notre âme pleure,
Adieu, ciel bleu ! beau ciel qu'un souffle tiède effleure !
Voluptés du grand air, bruit d'ailes dans les bois,
Promenades, ravins pleins de lointaines voix,
Fleurs, bonheur innocent des âmes apaisées,
Adieu, rayonnements ! aubes ! chansons ! rosées !
Puis tout bas on ajoute : ô jours bénis et doux !
Hélas ! vous reviendrez ! me retrouverez-vous ?

Victor Hugo.

Mon chant d'espoir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant