"Le cœur a ses raisons que la raison ignore" (partie 2)

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Un matin, le cœur se réveilla brusquement. Battant la chamade, il repensa au souvenir soudain que lui avait envoyé la mémoire. Ce n'était ni une peur enfouie ni une brusque colère qui l'entraînait dans une course si effrénée. Non, c'était un souvenir qu'il n'aurait jamais dû oublier : celui de son premier baiser.

Malgré sa joie, l'organe ne se souvenait de rien, ni du cœur avec qui il avait partagé ce moment, ni des événements qui l'avaient entraîné. La seule certitude qu'il avait, était qu'il l'avait réellement vécu. Ce moment unique. Cette première fois dévastatrice.

Ce baiser était tellement important pour lui. Il voulait en savoir plus. Malheureusement, la mémoire n'en avait pas gardé un souvenir précis. Seulement une vague image, une certitude. Aucun ressenti, aucune émotion qui aurait pu le combler.

Alors, la raison en profita une fois encore pour s'immiscer. Le cœur était-il réellement certain de cet événement ? La mémoire n'était pas fiable, elle s'était plusieurs fois trompée dans le passé, modifiant ou inventant des événements, et avait pu le faire une fois de plus.

Le cœur, bien trop influençable, perdit peu à peu de sa vitesse. Son rythme se calma et la raison l'emporta. Tout n'était peut-être qu'illusion.

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