Chapitre 28: Deux salles deux ambiances

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Charlie :

Alors je ne sais pas pourquoi j'ai réagi comme ça, sûrement le fait qu'elle mentionne ma crise de panique ou j'en sais rien. Ce n'est pas la première que j'en fais et ce n'est pas comme si j'avais du mal à en parler non plus. Mais le fait que ce soit Alix qui aborde le sujet, je sais pas. Puis la voir à moitié à poil, je comprends pas pourquoi ça me gêne autant. Peut-être parce qu'elle a une copine et que je suis incapable de poser mes yeux ailleurs.

Quand Alix part de la pièce, je me dis que j'y suis peut-être allée un peu fort mais j'y peux rien. Moi aussi j'ai mes moods et mes triggers. Et c'est surtout que d'habitude, c'est elle qui me pourrit tout le temps sans raison. Donc simplement parce que là elle est gentille, je dois l'être aussi ? Bref.

Le lendemain on rentre sur Paris et Alix ne rentre pas avant je sais quelle heure. Quand elle vient, je n'y suis pas et mes affaires sont déjà prêtes. J'ai pas spécialement envie de la croiser, même pas du tout même.

Dans le train, je mets mes écouteurs et reste dans mon coin. Elle, elle est avec Luke, elle rigole et tout, c'est que ça va alors.

Flynn nous laisse deux jours d'off avant de retourner au studio pour discuter des détails pour le tournage du prochain clip et du release date pour le single.

Lorsqu'on arrive enfin sur Paris, Blake m'attend à la gare et Jade est venue chercher Alix. Quand Alix rejoint Jade qui est dos à moi, elle l'embrasse mais juste avant de poser ses lèvres sur celles de sa copine, elle m'a fixé bien droit dans les yeux. Comme pour me montrer qu'elle est heureuse avec Jade. Je ne sais pas du tout d'où sa vient, ni pourquoi elle a fait ça, sûrement par rapport à ce que j'ai dit hier soir. Mais je comprends très bien le message.

De mon côté, Blake me fait un gros câlin. Je dis au revoir aux autres et j'me casse.
J'avoue que je suis sûrement sur les nerfs aussi parce que demain c'est l'anniversaire de Rue et je n'ai toujours pas pris de décision. Je ne sais toujours pas ce que je vais faire.

Le soir, je me retrouve avec les gars et Blake. On se fait un petit truc tranquille chez elle et quand on va se coucher je raconte ma semaine à Blake, on parle plusieurs heures sur son lit. Je lui raconte aussi mon pétage de plomb auprès d'Alix la veille. Elle me « rassure » en disant que pour une fois les rôles étaient inversés mais elle reconnaît aussi que j'ai été dure pour rien. Puis elle me pose des questions chelous, genre "oui mais si t'es autant gênée c'est parce qu'elle te plaît ?" "Tu l'aimes bien ?" Pleins de question comme ça. Bien évidemment je réponds négativement à tout cela.

Anyway. Le lendemain, Blake part au truc organisé pour Rue mais moi, je n'arrive pas à bouger. J'ai peur de la voir, peur de m'effondrer de culpabilité au moment où je vais poser mes yeux sur elle. Peur de beaucoup de choses irrationnelles au final.

Après peut-être heure de prise de tête interne, je décide enfin d'y aller malgré toutes les cellules de mon corps qui essaient de me convaincre que ce n'est pas la bonne chose à faire.

Vingt minutes plus tard, j'arrive au centre de rehab. Je reste bien cinq minutes devant la porte d'entrée, puis je finis par vraiment entrer.

Je me présente et on m'indique la salle où les autres sont. Je ne sais pas trop ce que je vais trouver en entrant mais au final c'est plutôt sobre et ça fait très thérapie de groupe parce qu'ils sont tous assis sur une chaise, en rond. Et je vois qu'il reste une chaise vide.

Tout ne tient qu'à un fil (Volume I) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant