Tout ne tient qu'à un fil (Volume I)

Chapitre 56 : Une chute en entraîne une autre

TW: Usage de drogue

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Charlie:

   Jusqu'au concert de Rouen, je n'ai toujours pas touché le pochon que j'ai acheté une semaine avant, il est toujours là, bien au chaud dans ma valise. Mais pour ce qui est du reste... Mes journées se résument à me lever, manger, répètes, concert, boire, dormir.

   Contrairement à la drogue, l'alcool a tendance à me coucher bien que la drogue le fait également suivant ce que tu prends. Je fais donc pas grand chose en dehors de ce que je viens de citer, je suis comme un robot en fait. Je préfère ne pas ressentir les choses, être vide, c'est plus facile.

   Je suis allée me racheter un nouveau téléphone et me suis vite rendue compte que j'avais plusieurs appels manqués de mon groupe de potes. Blake leur a sûrement parlé de notre embrouille et ils ont dû penser que j'avais fais une connerie. Je réponds donc à Rue et aux gars que tout va bien, que j'ai juste cassé mon téléphone.

   Rue m'a tout de suite appelé et questionné pour savoir si j'avais replongé etc. Je lui assure que non, que par colère j'ai balancé mon portable par terre mais qu'en dehors de ça, j'ai rien fait. Mes arguments sont apparement suffisants parce qu'elle ne pousse pas plus loin.

   Je vais tout de même devoir faire attention en retournant à Paris. J'ai d'ailleurs pas spécialement envie d'y retourner, mais bon, si je n'y vais pas, ils vont trouver ça bizarre et j'ai pas envie qu'on me pose tout un tas de questions en rentrant.

   La seule chose pour laquelle j'ai hâte de rentrer, c'est pour retrouver mon lit.

   Je pense que de toute façon, on a tous besoin de cette pause. Je ne supporte plus trop la situation avec Alix, ça me gave. En fait, j'arrive pas à être proche d'elle physiquement comme on est tous les jours ensemble, mais en même temps si loin dans notre complicité et tout le reste.

Après le concert je ne perds pas mon temps, je dis au revoir au groupe et prends le dernier avion. Les autres préféraient partir le lendemain et être tranquille, moi j'ai envie de dormir dans mon lit, j'en peux plus des hôtels et du bus de tournée.

   J'arrive chez moi vers une heure du matin et clairement, je tombe de fatigue. Je me réveille en sursaut le lendemain par le bruit de ma porte d'entrée qui se ferme. Je regarde l'heure et vois qu'il est déjà quatorze heures, j'ai bien dormi apparemment. Puis peut-être dix secondes après mon réveil, quelqu'un entre dans ma chambre et me saute dessus. Je reconnais très vite l'odeur même avant qu'elle parle, c'est Rue.

« J'en avais marre d'attendre que tu te réveilles pour me répondre donc je suis venue directement » - Rue
« Tu m'as fais flipper ! Je déteste me réveiller comme ça »
« Je sais, mais comme c'est moi, ça passe » - Rue
« Je suis encore fatiguée.. » avec une toute petite voix
« Roh aller, lève toi. Je te fais le petit dej même si on s'approche du goûter vu l'heure » - Rue
« Laisse moi encore dix minutes » je la supplie limite
« Okay okay mais fais moi un câlin quand même » - Rue en ouvrant ses bras

   Je me rendors tout de suite après ça. Rue me laisse dormir, va préparer le petit déjeuner et vient me réveiller trente minutes plus tard pour manger. On passe toute l'aprem ensemble, à parler de tout et de rien puis les garçons débarquent le soir pour qu'on passe la soirée ensemble. Tout le monde évite le sujet Blake. Je sais que je vais sûrement la voir pendant mes jours de pause mais j'ai pas du tout envie. Je suis toujours dans un état d'esprit horrible, même après le départ de mes potes le soir. Je me sens toujours aussi vide et j'ai besoin de plus.

   Alors je m'habille, je me mets en bombe et le but ce soir, c'est de me mettre misère. Je vais directement en boîte, je ne passe pas par les bars, je danse, bois, et je finis chez une meuf que je connais pas. Globalement, je fais un peu n'importe quoi mais je m'en tiens seulement à l'alcool. Le lendemain, je me réveille chez la nana et j'ai une bonne gueule de bois horrible. Je m'attarde pas chez elle et rentre chez moi.