Chapitre 70 : Oh mon ex

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Alix:

Je suis pas bien du tout, ça ne m'était encore jamais arrivé de me sentir de cette façon. C'est très différent de la douleur de ma récente rupture, totalement différent même mais après ce qu'il vient juste de se passer, je suis clairement pas bien.

   La situation dans laquelle je suis actuellement avec Charlie est horrible. Honnêtement, je ne sais pas quoi faire avec elle. Je ne savais pas à quoi m'attendre, comment elle allait réagir ni rien mais ça fait peur, genre vraiment, vraiment.

Elle est passée de la colère au point de vouloir me frapper parce que même si elle ne l'a pas fait et qu'elle a tapé le mur juste à côté de ma tête, j'ai très bien vu à son regard que c'était moi qu'elle voulait vraiment toucher. Je sais très bien reconnaître ce genre regard, j'y ai souvent eu affaire.

   Puis la minute d'après, elle était au sol entrain de pleurer toutes les larmes de son corps et en me suppliant de lui redonner sa merde.

   Je n'avais vraiment pas envie de le faire, je ne voulais pas le lui redonner pour qu'elle se défonce une fois de plus. Qui me dit que ça n'aurait pas été la fois de trop ? Je ne voulais pas avoir ça sur la conscience et ne voulais pas qu'elle finisse dans des états pareils.

Sauf qu'elle était inconsolable, elle n'entendait même pas quand je parlais. Je ne suis même pas sûre si elle avait conscience de l'état dans lequel elle était.

En la voyant dans cet état, je n'ai pas pu empêcher les larmes de monter, je ne savais pas quoi faire. J'aurai pu aller chercher de l'aide mais je ne voulais pas prendre le risque que ce problème s'ébruite, ça aurait foutu une sacrée merde.

   J'aurai aussi très bien pu aller chercher Flynn, mais je ne savais pas où elle était et la situation était très urgente avec Charlie, elle s'agitait de plus en plus.

   Et si je ne lui donnais rien, elle n'aurait pas pu assurer le concert dans l'état qu'elle était. Elle n'était capable d'absolument rien...

Après quelques minutes de réflexion à me torturer l'esprit pour trouver une bonne solution, j'ai fini par comprendre que je n'avais pas d'autre choix.

C'est vraiment à contre coeur, aucune once de mon corps ne voulait vraiment le faire, mais avec une Charlie en crise comme ça devant moi, je ne pouvais pas faire autrement.

   J'ai donc fini par céder et lui ai donné ce qu'elle voulait tant.

Bizarrement, lorsqu'elle a compris ce qu'il se trouvait dans sa main, elle n'a pas perdu de temps pour partir s'enfermer dans la salle de bain. J'ai essayé de la suivre mais elle a évidemment fermé à clé derrière elle.

   Je me retrouve maintenant à attendre devant la porte avec le front coller contre celle-ci parce que meme après mes demandes, elle n'ouvre toujours pas la porte.

Je me sens conne, tellement conne et vraiment pas bien non plus. Je regrette déjà ma décision et j'ai tellement peur, peur pour elle, pour tout putain.

La peur est si présente qu'une petite larme s'échappe sans que je puisse contrôler quoi que ce soit. C'est ultra bizarre, c'est un sentiment vraiment bizarre que je n'avais encore jamais ressenti auparavant.

J'essuie vite fait la larme qui est tombé pour aucune raison, puis juste après, Charlie sort.

La personne qui sort de la salle de bain n'a absolument rien à voir avec celle qui est entrer dedans il y a cinq minutes. C'est le jour et la nuit, elle paraît beaucoup plus maître d'elle-même et à l'air d'avoir retrouvé les esprits.

Tout ne tient qu'à un fil (Volume I) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant